Traversée Fleurs Blanches/Mouch'tiques (réseau des Chuats)

Date
10 novembre 2019

Durée
7h

Type de sortie
Classique
Département
Drôme (26)

Massif
Vercors

Commune
Bouvantes

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
(suite de notre week-end à Font d'Urle)

Dimanche, on retrouve Jean-Paul au Col de la Chau, près de la sortie de la traversée. On vérifie que la trappe de sortie s'ouvre. Elle résiste un peu, mais cède sous le coup de pied bien placé de Sylvain.
On remonte ensuite vers l'entrée de la traversée, côté fleurs blanches. Gaëtan nous retrouvera à la sortie 7h plus tard, il part explorer les spécialités culinaires locales et se reposer.
On commence à descendre, 200m de beaux puits s'enchaînent. Beaucoup sont équipés en double, voire en triple, occasionnant une cacophonie de "Liiiibre" qui résonnent un peu partout.
Lorsque tout le monde est en bas, on enchaîne direct avec le méandre, "c'est le dernier passage pénible", dit Jean-Paul. Et encore, il a été élargi, entre autres pour faire passer des tuyaux, mais nous en parlerons plus tard.
Vass, Élise et Fab, qui ont profité de ne pas porter de kit pour tracer tout droit dans le méandre, profitent d'une petite pause dans le noir, au son des grognements de leurs coéquipiers qui se rapprochent.
Après le méandre, on tourne le dos à la rivière de platine, direction les spéléonautes. Jean-Paul nous promet une petite attraction avant le repas, et en effet, un lac mi-eau mi-boue apparaît, planqué sous une voûte assez basse.
L'ingéniosité des locaux n'ayant pas de limites, c'est un radeau en tuyaux de PVC qui sert à traverser. À plat ventre, tiré.es par Jean-Paul puis Vass, on traverse en prenant plus ou moins l'eau, enfin la boue.
Un autre passage boueux est évité par une passerelle de sacs de sable, puis on arrive à "l'épicerie", coin pique-nique au sec muni d'un semblant de table.
Après un morceau de chocolat bien mérité, nous reprenons la route dans de grandes galeries. On croise un canard qui manque de se faire bouffer par un crocodile (il paraît que c'était juste des cailloux mais on sait jamais) et plus loin une belle cascade et un porche imposent une photo de groupe.

En bas de "l'escalade des Cannelures", on tombe sur une partie de l'équipe qui est entrée dans le trou avant nous. Le mur strié et légèrement incliné est l'occasion de s'essayer à l'alternatif. Après l'escalade, plus de traces de l'équipe de devant, sauf un dénommé Thomas qui a l'air d'avoir perdu ses comparses. Perdu ou pas perdu, la galerie qui suit est magnifique, avec une rivière de calcite en nuances de jaune et de blanc et de beaux gours concrétionnés. Des gours, on va en voir pendant un moment, mais ceux d'après sont à sec et il faut ramper dessus parce que c'est bas de plafond. "C'est le dernier passage pénible" dit Jean-Paul.
Après une désescalade, on retrouve les potes de Thomas, qui n'ont pas l'air très inquiets d'avoir paumé leur guide. On en profite donc pour leur passer devant. Après la passage de Crocodiles on continue alors le parcours par la galerie de l'Armée Rouge et après un dernier passage bas et un chaos de blocs, on abouti dans une immense salle quasi ronde, la salle Phrygane avec un beau miroir de faille. Sur la droite, on va trouver le fameux "Escalier de Service" qui va nous mener à la sortie Mouch'tiques. Là, une succession de passages bas et de méandres, dont une partie équipés en vires qui en fait grogner certains. "C'est le dernier passage pénible" dit Jean-Paul. On arrive ensuite sous une voûte qu'il faut passer en se penchant suffisamment pour éviter de se manger le plafond, mais pas trop pour éviter de se manger la boue. "C'est le dernier passage pénible", dit Jean-Paul. Après quelques passages de blocs à escalader puis une petite galerie et un méandre, on arrive finalement à la base des puits. La remontée se fait sans encombre dans ces beaux puits qui portent encore les traces des escalades plus ou moins fructueuses. Sortie sous la neige fine et dans le froid de novembre.
Cette traversée des Chuats est belle et variée, et il va sans dire que sa pénibilité est ici exagérée par amour pour le comique de répétition. L'équipe de rédaction ne saurait être tenue responsable en cas de découragement du lectorat. En d'autres termes : Allez-y, en vrai c'est vraiment bien !

De retour au gîte, nous savourons un pot-au-feu, assorti d'un far breton, oui parce que les bretons mettent du far dans leur pot-au-feu. La soirée se termine entre dégustation d'alcools locaux et quizz sur les années 80.

Lundi, le temps est clair, les têtes embrumées. Après le café, on part pour une petite visite de la glacière de Font d'Urle, une entrée de grotte qui malheureusement n'est plus très glacée. On tente de déchiffrer les graffitis laissés là il y a un siècle ou deux par des glaciers, des entomologistes, des bergers, un baron et son domestique, et des touristes.
Un porche enneigé et quelques belles stalactites valent le détour !
On rentre pique-niquer au gîte avant de prendre la route. Lavage du matos à Saint-Jean en Royans, puis on dit au revoir au Vercors, ses routes taillées dans la pierre et ses falaises, pour rentrer à Paris/Marseille/Bourg en Bresse (ou pas).


Participants

Florence B. , Fabien C. , Sylvain C. , Elise G. , François L. , Julien P. , Lucie R. , Vassilissa V.

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