Week-end à Hotton (Be)

Date
Du 16 janvier 2020 au 19 janvier 2020

Durée
8h + 4h + 2h + 2h

Type de sortie
Classique
Département
Etranger (E)

Massif


Commune
Hotton

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Interclub CSARI / ABIMES / USAN / CAFMP

Après plusieurs échanges de mails pour la préparation, le week-end s'annonce plutôt bien parti. Un interclub en Belgique dans un chalet 5 étoiles avec l'ancien club de Rémy et d'Arthur, le CSARI.

Jeudi :
Départ de Paris de l'équipe 1 (Sylvain, Carole, Arthur) à partir de gare de Lyon avec une voiture louée pour l'occasion par Sylvain et le matériel déjà enkité. L’équipe récupérera Marion à la gare Reims avant de foncer vers la Belgique.
Arrivée au chalet d'Hotton vers 00h30, le temps de sortir le matériel pour la sortie du lendemain et toute l'équipe se couche aux alentours de 01h00.

Vendredi :
L'équipe 1 se lève à 08h30, petit-déjeuner puis départ à 09h30. L'arrivée à Mont-Godine se fait aux alentours de 10h10. Problème, Arthur qui n'est venu qu'une seule fois dans ce trou en 2014 doute de la localisation de l'entrée (il faut dire que dans ce périmètre de quelques centaines de mètre, on trouve pas moins de 5 grottes différentes). Les coordonnées Lambert trouvées avant le départ pointaient bien la bonne commune, mais pas du tout le lieu exact. Finalement les indications écrites, même si elles manquaient de clarté, mènent l'équipe à bon port. Le départ sous terre pour le Wéron a donc lieu à 11h10 pour l'équipe 1 (Sylvain, Marion, Carole et Arthur). Attention, contrairement à ce que l'on peut lire sur certaines descriptions, le trou Wéron est désormais fermé par un cadenas UBS. Il convient donc de se renseigner sur le site de l'Union Belge de Spéléologie (1) avant d'organiser une sortie.
Le cheminement semble compliqué au début puisque l'équipe hésite entre plusieurs galeries, mais finalement on se rendra compte que, comme dit l'adage, "tous les chemins mènent à Rome" et que Sylvain et Marion sont descendus par la porte d'avion tandis qu'Arthur et Carole ont emprunté le puits aux étincelles. La descente se poursuit par les chicanes, un long méandre propre, lisse et étroit dans un beau calcaire noir veiné de blanc avant d'arriver aux banquettes horizontales qui sera équipée d'une main courante afin d'être plus sereins dans la progression. La pause déjeuner se fera dans la selle du piano, accessible soit directement par un rappel à la fin des banquettes horizontales, soit par une désescalade par les éboulis.
La descente jusqu'au fond se fera par un long et étroit méandre dans lequel on trainera une C35 qui n'aura une utilité qu'en début et fin de méandre. Au fond, l'équipe rencontre une grenouille et ne peut pas s’empêcher de se demander comment elle a pu résister à tous ces méandres pour arriver entière au fond de ce trou. Après un coup d’œil au siphon digne de Fontaine de Vaucluse (qui surpasse tout de même celui du gouffre de Villepot, d'après ce que l'on dit), Sylvain et Arthur vont jeter un coup d'œil dans les 2 escalades possibles (dont une qui n'apparait pas sur les topos disponibles). Le retour à la salle du piano se fera par les éboulis pour Marion, Carole et Arthur tandis que Sylvain remontera par le méandre afin de récupérer la C35.
Avant de rebrousser totalement chemin, l'équipe fait un détour pour aller voir "l'étroiture du ventilateur" qui ouvre sur le "réseau noir" et sur la possible traversée "Wéron-Dellieux". L'étroiture a été décrite comme "intéressante à faire", mais l'équipe se heurte à un siphon/voute mouillante assez rapidement. Sylvain utilisera le tuyau en place pour amorcer une vidange du bassin, mais après 10min d'attente et seulement 10cm de diminution de niveau, force est d'admettre que cela aurait dû être fait avant d'aller voir le fond.
L'idée de remonter par les banquettes obliques est abandonnée car l'accès semble exposé, une corde aurait pu avantageusement être placée à la descente si quelqu'un avait choisi ce cheminement. La remontée par les chicanes est ardue, l'aspect lisse et étroit de ce méandre faisant que l'on manque de prise et que certaines marches sont difficiles à remonter.
Arrivés au puits de la bouteille, Sylvain, Marion et Carole remonteront par le puits aux étincelles tandis qu'Arthur passera par la porte d'avion en utilisant le dos de Sylvain comme marchepied afin d'atteindre l'entrée de la galerie.
Après quelques hésitations dans l'éboulis d'accès, l'équipe sort à 19h10 et sera de retour au chalet à 21h30, juste à temps pour ouvrir aux premiers camarades belges qui venaient d'arriver.
Marion et Sylvain iront laver leurs combinaisons en vitesse dans la rivière pour le lendemain, la condition d'accès est d'être propre à l'entrée. Heureusement qu'elles pourront sécher toute la nuit au coin du feu.
La soirée spaghetti peut commencer après un apéro digne de ce nom et même si certains que l'on ne nommera pas ont acheté des pâtes sans gluten et se feront appeler Arthur (à raison) toute la soirée.

Pendant ce temps, l'équipe 2 (Rémy, Julien P, Etienne B) partira de Paris non sans mal pour arriver au chalet d'Hotton aux alentours de 22h30, juste à temps pour se joindre au repas avec le reste de la troupe



TPST : 8h

Samedi :
L'ensemble des participants (Sylvain, Marion, Carole, Arthur, Julien P, Rémy, Etienne B, Sophie V, Serge D, Zoé D, Sacha T, Luc F, Florian F, Etienne L, Vincent F, Simon B) se lèveront vers 09h30 pour partir à 10h30 et arriver devant les grotte d'Hotton à 11h00. Il est prévu que la grotte nous soit rendue accessible à 12h00 et que l'on sorte avant 16h, la sortie se fera donc au pas de course.

L'histoire de la grotte d'Hotton (ou grotte des 1001 nuits) est intéressante :
" Le 29 novembre 1958, une cavité apparaît dans le front de taille d’une carrière. Depuis toujours, les richesses minérales de la région faisaient l’objet d’une exploitation intensive par les premiers industriels. Ces nombreuses carrières produisaient des « pierres bleues » pour la construction des habitats, le contour de baies ou encore pour le dallage des allées. Ces pierres calcaires étaient aussi transformées en grenailles ou réduites en chaux dans des fours encore visibles.
À l’approche de l’hiver 1958, des membres du « spéléo-club de Belgique » se glissent dans l’ouverture du massif de pierre, arrivent dans une salle somptueuse puis poursuivent toute la nuit leur découverte de l’abîme. Mais il faut attendre quelques années encore, 1962 pour que la grotte soit accessible au public. C’est aussi la seule grotte touristique du pays intégralement classée, tant elle est remarquable pour la rareté de ses concrétions. Depuis l’an 2000, le parcours souterrain a triplé." Certaines salles (dont il se dit qu'elles faisaient partie des plus belles) auront tout de même disparu du fait de l'exploitation de la carrière. (2)
L'accès à la grotte est assez inhabituel, puisque l'on descend 35m en ascenseur afin de passer par le réseau touristique avant d'en sortir assez rapidement et de rejoindre un actif. La grotte s'est formée dans des strates verticales, ce qui donne une impression de régularité et de hauteur aux parois des galeries.
Le groupe se scinde en deux afin d'éviter de bouchonner et tout le monde fait un tour à travers les 3 niveaux sur 5 que l'on visitera. Au programme, des concrétions, un petit tripode, un dromadaire, quelques puits et de beaux volumes, un vrai contraste avec le trou Wéron que l'équipe 1 a fait la veille. On retrouvera Serge T à 16h pile qui avait préféré une journée balade en VTT à de la spéléo.

TPST : 4h

Pendant qu'une partie rentre à pied au chalet en contournant la carrière de Hampteau à l'origine de la découverte de la grotte et désormais inactive, une équipe part faire les courses pour le repas du soir (une fondue au fromage) et une autre rentre pour laver le matériel de la veille.




Dimanche:
Le dimanche, l'ensemble des participants au week-end se lève aux alentours de 08h30, petit déjeuner et rangement avant de se mettre en route vers la sortie de la journée.

Une contrainte horaire fait se scinder les français en 2 équipes, Sylvain doit rendre sa voiture de location à Paris avant 18h30, Marion doit rentrer à Nancy et Etienne B prendre un train à Paris en direction de Marseille. Ils seront accompagnés de Julien et feront le Puits-aux-Lampes, situé sur la commune de Jemelle, en compagnie de Sophie, Serge D, Zoé et Sacha.

L'autre équipe, composée de Rémy, Arthur et Carole accompagnés d'Etienne L, Vincent et Simon ira au Nou Maulin, situé sur la commune de Rochefort, tout en faisant un détour par l'entrée du Puits-aux-Lampes pour rapporter à Julien son casque et son manteau qu'il avait oublié au chalet (1 point Dindon !).

La première personne de l'équipe du Puits-aux-Lampes descendra sous terre vers 10h30. Cette cavité présente une des plus grande verticale de Belgique (55 mètres) menant à une salle de belle dimension dans du calcaire noir. Après une visite rapide de la grande salle et quelques tentatives infructueuses de trouver une suite dans des étroitures au fond de la salle, l'équipe sort du trou vers 12h30.
La partie française de l'équipe du Puits-aux-Lampes prendra la route vers Reims puis Paris après un passage par la friterie de Rochefort, tandis que la partie belge de l'équipe ira chercher les spéléos du Nou Maulin

TPST : 2h

L'équipe du Nou Maulin partira sous terre à 11h15, par le porche. "Le Nou Maulin se situe en bordure de la Lomme sur la rive gauche de la rivière. Ce vaste porche et les réseaux importants qui le prolongent, fonctionnent comme un point de perte important de la rivière. Une digue empêche en temps normal les eaux de la Lomme d'y pénétrer. Avant la construction de cette digue, l'ensemble de la Lomme était souvent drainé par le Nou Maulin et la rivière se retrouvait à sec jusqu'à la résurgence d'Eprave (située à +/- 4 km en aval). Des infiltrations continuent à alimenter la cavité comme le démontrent les réseaux inférieurs toujours extrêmement boueux". (3)
Les galeries d'entrées sont des conduites forcées de belles dimensions et d'une couleur bleues typique. Après avoir voulu éviter un passage à quatre pattes dans une eaux froide et boueuse et un détour par une galerie aux formes, disons équivoques accessible par une faille, il faudra se résoudre à faire trempette avant de s'engager dans une galerie lisse avec une pente à 45° dans laquelle il faudra bien coincer son dos au plafond pour ne pas glisser.
Les dépôts et branchages rappellent dans cette partie basse que les crues sont fréquentes et que la dernière ne doit pas être bien vieille, heureusement ce dimanche le niveau de la Lomme est suffisamment bas et le temps est sec.
Après l'escalade du toboggan vient le passage du roulement à billes qui porte plutôt bien son nom. Il s'agit d'un passage bas qu'un plan incliné de galet vient combler en partie à chaque passage. Il faut donc creuser pour se ménager de l'espace avant de passer. Le roulement à billes ne sera pas sans rappeler l'étroiture de la sableuse de Jujurieux à ceux qui connaissent cette grotte.
La traversée du gruyère se fait facilement, en suivant les scotch-light pour remonter la trémie et arriver dans une salle d'effondrement, "la grande salle".
A partir de ce moment, l'équipe n'ira voir ni le réseau du fond, ni les galeries du métro (elle n'avait d'ailleurs pas de corde assez longue pour y descendre) et cherchera le chemin vers la sortie supérieure.
Rémy, qui se fie à des souvenirs assez lointains, trouvera l'accès vers le souffleur, un méandre remontant jusqu'à la sortie supérieure qui est fermée par une trappe. Cette trappe se manipule facilement de l'intérieur et nécessite une clef de 13 pour l'ouvrir/la fermer à l'extérieur.
Le dernier participant sortira à 13h15 et l'équipe sera rejointe par une partie des spéléos du Puits aux Lampes avant d'aller également dans une friterie qui acceptera de servir assez tard. On parle alors d'essayer de réorganiser ça aux beaux jours, en essayant de motiver plus de monde !

TPST : 2h

L'arrivée sur Paris se fera sans encombres pour les 2 voitures, avec apparemment des potins dans l'une d'elle, mais qui ne seront pas partagés aux autres.

C'était bien !!! c'était chouette !!!!

Participants :
Sylvain L, Marion M (USAN), Carole G, Arthur P, Julien P, Rémy C, Etienne B (CAFMP), Sophie V (CSARI), Serge D (CSARI), Zoé D (CSARI), Sasha T (CSARI), Luc F (CSARI), Florian F (CSARI), Etienne L (CSARI), Vincent F (CSARI), Simon B (CSARI) et Serge T

Pour en savoir plus sur le Trou Wéron :
ttp://www.scavalon.be/avalonnl/fiches/fich25.htm

Sur la grotte d'Hotton :
ttp://www.grottesdehotton.be/fr/home.html
ttps://www.geoparcfamenneardenne.be/fr/nos-geosites-geologiques/grottes-de-hotton.html"
Reportage de la RTBF sur la grotte d'Hotton :

Les mangeurs de grottes (1993) from Philippe Axell on Vimeo.


Sur le Puits aux Lampes :
http://blog.ssn-speleo-namur.be/les-grottes/topotheque/le-puits-aux-lampes/

Sur le Nou Maulin :
http://noumaulin.blogspot.com/
ttp://www.scavalon.be/avalonnl/fiches/fich17.htm"

Sources :
(1) https://www.speleoubs.be/index.php/gestion-des-sites-grottes-et-rochers
(2) https://www.luxembourg-belge.be/fr/decouvrir/incontournables/grottes-hotton.php
(3) http://environnement.wallonie.be/csis/Aspnet/index.aspx?idPage=csis&page=principal&id=274



Participants

Rémy C. , Carole G. , Sylvain L. , Arthur P. , Julien P.

Commentaires

Commentaire posté par JPC le 31/01/2020
En effet, fort sympathique.
Je dirai même que ça donne envie !

Une fondue dans un chalet, quoi de plus normal ;)