Formation Techniques Secours

Date
12 février 2003

Durée


Type de sortie
Formation secours
Département
Doubs (25)

Massif
Jura

Commune
Puiselet et Gros Gadeau

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Les cadres : Laurent, Philippe, Jeanâ€Paul, les stagiaires : François, Stéphane et Gaël

Samedi 24:
Équipement d'une cavité (plutôt verticale) pour la remontée d'une civière : Gros Gadeau (pas un cadeau). Installation des cordes de progression par Gaël, Tristan et Denis, il pleut et les puits sont arroses, les fiches d'équipement ne correspondent pas, l'équipement hors crue prend du temps. Équipement jusqu'au laminoir en bas des puits (â€100 m).
Installation des divers ateliers, Stéphane, Françoise, Sébastien et François installent deux grands balanciers dans le puits principal, sous l'eau de la douche ; Remi, Herve, La pompière (?), Jeanâ€Marc et Benoit entre l'avant dernier puits et la douche, Tristan, Gaël et Denis jusqu'au fond ; Laurent fait la liaison entre les équipes et prend quelques portraits.
Une fois que les ateliers sont prêts, on piquenique au fond et c'est François Coffin qui s'y colle, c'est le cas de le dire, dommage, 1 m 95 pour 95 kg, plus les 15 kg de la civière, ça fait une longue perche de 110 kg à remonter… Bon courage.
Les effectifs sont un peu trop réduits pour une telle charge, dans chaque puits, la remontée de François nécessite deux personnes pour chaque balancier, ce qui mobilise encore plus de gens qui ne pourront le porter. La sortie de la victime est longue, froide, humide et physique, espérons qu'il ne se casse rien en vrai, et encore il n'y a ici ni étroitures, ni grands puits… Les grappes de contrepoids se succèdent et la civière remonte lentement, le bruit de l'eau ne facilite pas le passage des informations d'une équipe à l'autre, ça hurle dans les puits pour couvrir le bruit de la cascade ; le stress, le froid, le bruit, la fatigue, tout le monde est concentré. La sortie des équipements demanderait encore une autre poignée de personnes, finalement nous déséquipons, remontons les kits et sortons à la nuit, trempes, sous la pluie, frigorifies, crevés, mais somme toute assez heureux, objectif atteint, l'exercice est nécessaire pour se rendre vraiment compte des difficultés et de l'importance de l'organisation au PC de surface pour un bon fonctionnement du secours. Et puis la galère et la fatigue facilitent l'union pour avoir la force et la motivation.
Et pour couronner le tout, Benoit Decreuse nous attend en touillant le couscous quand nous arrivons vers 1 h du matin, une crème cet abbé…
Dimanche 25 :
Reprise de certaines techniques en exercice extérieur (sentier karstique).
L'exercice du dimanche est plus simple, en plein air, mais demande aussi de bonnes motivations, il n'a cessé de pleuvoir depuis la veille, les arbres du sentier karstique dégoulinent, et les cadres sont un peu nerveux, mais le temps devient plus clément pour tout le monde en début d'après-midi, et la pluie cesse après le déjeuner.
Nous plantons les spits, installons les tyroliennes, les balanciers et les freins de charge, la victime sera Camille, bien moins grand et moins lourd que François…
L'équipement est plus rapide en extérieur, plus facile à observer et à manipuler aussi. La civière part du fond de la doline, un premier contrepoids et une première tyrolienne pour la mettre au centre de la doline, puis un contrepoids en plein vide et au milieu de la doline pour la monter au niveau de la tyrolienne qui traverse d'un bord à l'autre (ça fait bizarre, suspendu en plein vide à faire le contrepoids, c'est plus impressionnant en pleine lumière, je le sais j'y étais). Mais le soleil est revenu, le cadre est beau (enfin pas tous mais en général gentils), et l'installation est un tissage de grande qualité. Camille sort de la civière en début d'après-midi, nous déséquipons rapidement et rentrons nettoyer le matériel. Le temps d'un dernier bilan, d'une promesse de compteâ€rendu rapide et le weekâ€end est terminé ; il faut reprendre les routes du dimanche soir. Ah ces parisiens…
Pour conclure, je tiens à remercier personnellement (fauxâ€cul) et au nom de tous (lècheâ€botte), tous ces gentils cadres compétents pour l'enseignement de qualité, les moyens et le matériel mis à notre disposition, pour le gite et le couvercle de Benoit, et pour la bonne humeur générale de tout le monde… Ces exercices sont nécessaires pour apprendre et appréhender les difficultés d'un tel sauvetage, pour mieux gérer les situations réelles, et pouvoir donner un coup de mains en cas de besoin, ce qui n'est jamais souhaitable.
A la prochaine, bonnes sorties et que cela nous rende encore plus prudent dans les trous.

Compte rendu écrit par Gaël et paru initialement dans le Dahu Mirror n° 12 en septembre 2000. Retranscrit en 2020 par Arthur qui a mis à profit sa période de confinement.

Participants

Stéphane C. , François C. , Jean-Paul C. , Philippe K. , Gaël M. , Laurent T.

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