Descriptif / Compte-rendu
L’idée d’aller au Neuvon travaillait Sylvain depuis un moment lui qui, natif de la région et ayant découvert la spéléo à Marseille, n’avait pas connaissance du potentiel karstique de la Bourgogne avant d’arriver à ABIMES.
Une sortie au fond du Neuvon avait été programmée plus tôt dans l’année et avait dû être annulée à cause du confinement, c’est donc naturellement qu’une excursion dans cette grotte a été programmée dès que les conditions se sont assouplies.
Les préconisations de la FFS ne nous autorisaient d’ailleurs qu’à une sortie non loin des puits d’entrée. L’objectif étant de faire une « longue » sortie (entre 15h et 20h), nous avions accepté cette contrainte quitte à tourner en rond et à explorer tous les diverticules proches de la salle de la Cathédrale, mais nous espérions de tout notre cœur que ces conditions s’assoupliraient encore, ce fut le cas le jour de notre arrivée à Dijon.
Arthur a pris le train en direction de Dijon à partir de la gare de Paris-Bercy tandis que Sylvain et Marion arrivent de Nancy. Le groupe se retrouve aux alentours de 21h à la gare de Dijon, passe poser ses affaires au gîte loué pour l’occasion à Plombière-lès-Dijon puis Arthur et Sylvain partent équiper les puits d’accès pour prendre de l’avance sur la sortie du lendemain.
Arrivée à la Porte des Etoiles 22h00, Arthur équipe sans trop de difficulté, mais en prenant le temps d’essayer de faire quelque chose de confortable. Sortis du trou vers 00h30, on part se coucher sans demander notre reste.
Samedi matin réveil à 6h, petit déjeuner au gîte avec la charmante dame qui nous héberge et départ pour le Neuvon (la route n’est pas trop longue, environ 5min jusqu’au parking quand on ne se trompe pas de chemin). On fait un portage des affaires jusqu’à la ferme et Sylvain redescend garer la voiture. Lorsqu’il nous rejoint, nous somme en grande discussion avec des riverains habitants dans des yourtes à proximité et qui ont l’air très intéressés par la grotte, nous leurs conseillons donc de prendre tous les renseignements sur le site très complet du
CDS21.
Aux environs de 08h30 nous nous engageons dans les puits, sans oublier de laisser 3 bières au frais à environ 3m sous la trappe. Les puits sont rapidement descendus et nous nous dirigeons au sud afin d’admirer les fameuses griffades d’ours et la barrière de concrétions qui ferme la grotte à cette extrémité.
Demi-tour et on se dirige vers le réseau amont avec pour objectif le boyau du Fakir, on arrive bientôt à la galerie de l’As de Pique, puis à l’Avalanche sans rencontrer de difficultés.
Arthur qui est déjà venu 2 fois reconnais l’endroit où il s’était arrêté la première fois, juste avant la salle du Putsch. Il se rappellera beaucoup moins bien de la suite, sa deuxième visite ayant été faite au pas de course à l’occasion du portage pour la plongée du siphon amont par Xis.
Pause déjeuner avec des pâtés lorrains (chers aux cœur des membres de l’USAN) à la salle du Putsch et on s’engage dans la galerie pleine de chailles menant au réseau de la Porcelaine. Nettoyage obligatoire pour retirer la boue de l’équipement avant de s’engager dans la Porcelaine et on arrive à la salle de la Cascade. C’est juste après que les choses se compliquent, l’équipe aura un peu de mal à se repérer sur la topo avant l’arrivée à la galerie des Prédateurs et tournera en rond, assez bêtement il faut le dire, en revenant par le pont de pierre sous lequel ils venaient de passer.
Comme dit précédemment, la deuxième venue d’Arthur au Neuvon ne lui avait pas laissé de souvenirs fiables car c’est avec étonnement qu’il redécouvrira la splendide galerie des Prédateurs et ses concrétions. L’équipe prendra son temps à un tel point pour en profiter que la galerie semblera bien plus longue à l’aller qu’au retour.
Arrivé à notre objectif du Fakir, Sylvain et Marion s’enfileront dans le boyau pour aller jeter un coup d’œil de l’autre côté tandis qu’Arthur restera au bivouac par pure flemme (Plus tard Sylvain qualifiera même cette pause de « sieste d’entrainement pour le Berger »).
Le trajet de retour se fera facilement, sans se perdre et sans traîner, la Cascade aidant à se nettoyer plus rapidement pour passer la Porcelaine que le seau de l’autre côté. Seconde pause repas à la salle du Putsch, suivie d’un détour en haut de la cheminée qui se situe plus ou moins au milieu de la salle et qui est équipée d’une corde neuve. Ça queute, mais la cheminée est belle.
Passé les 2 virages suivants à 90°, Arthur descend dans la rivière à la recherche du passage vers le boyau des billes (qui fait partie également des objectifs de la sortie) tandis que Sylvain et Marion continuent dans la grande galerie au-dessus. Le passage si situe un peu plus loin, mais il est à noter pour la prochaine fois que l’on chemine bien plus rapidement dans la rivière que dans l’éboulis du dessus.
Arrivés au fameux passage, on se rends compte que l’on aurait peut-être dû prendre les conseils de Jef au sérieux et s’équiper d’un bas de combi néoprène ou d’un canot. En effet, le bassin défendant l’accès au boyau des billes ne peut se passer qu’au prix de se mouiller quasi intégralement…
C’est dommage car cette eau turquoise et transparente, ainsi que les noms de galeries du réseau aval donnent envie ! La prochaine fois que l’on viendra, on pensera à prendre l’équipement adapté !
On ira même voir l’autre côté du bassin, accessible par un autre passage, mais le constat est le même…
La beauté du siphon juste à côté nous réconfortera un peu et nous nous dirigerons donc vers le prochain objectif de la sortie, l’affluent de l’Oasis.
Arthur est déjà venu dans cet affluent, et pour cause, une mauvaise orientation lors de sa première sortie au Neuvon qui avait fait préférer à son groupe ce petit affluent plutôt que la galerie de l’As de Pique…
La galerie est belle, large au début puis nécessite de passer en oppo avant d’arriver au siphon, mais sa beauté ne tient pas la comparaison par rapport à ce que l’on a pu voir ailleurs dans la grotte et nous ferons demi-tour vers la Cathédrale sans trop nous faire prier.
La remontée des puits sera assez lente pour Marion qui commence à fatiguer et qui préfère prendre son temps plutôt que de s’emmêler les pinceaux. Sylvain fermera la marche et déséquipera tandis qu’Arthur sortira en premier et ira chercher la voiture pour la rapprocher et éviter au reste de l’équipe une pénible marche de retour avant de revenir trinquer avec ses camarades.
TPST 16h20
Retour chacun dans sa contrée le lendemain, plutôt contents d’avoir pris le temps de profiter de cette cavité pour Arthur et de l’avoir découverte pour Marion et Sylvain.
Participants :
Sylvain L, Marion M (USAN), Arthur P