Gouffre de Garlaban n°1

Date
30 août 2020

Durée
1h00

Type de sortie
Classique
Département
Bouches du Rhône (13)

Massif


Commune
Roquevaire

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
De passage à Aubagne avant de rentrer sur Paris, Arthur et Carole sont gentiment hébergés chez Marion et Sylvain nouvellement installés à Aubagne.

La veille du voyage de retour, les sudistes proposent une randonnée du côté du Garlaban, une montagne se situant juste derrière Aubagne et au sommet de laquelle s’ouvre un petit gouffre le Garlaban n°1. Laban signifie d’ailleurs grotte en provençal.

Le Garlaban n°1, situé sur le Plan de l’Aigle, est donné pour être un -35, et qui n’a été mentionné dans la littérature que par le CAF Marseille en 1958…

Après une marche d’approche typique des randonnées de la côte d’azur, on évolue sur le terrain de jeu de Marcel Pagnol avec plaisir. On peut d’ailleurs lire dans La Gloire de mon père « Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers [...] Ce n'est donc pas une montagne, mais ce n'est plus une colline, c'est Garlaban. »

Arrivés au sommet, on se met à chercher l’entrée du gouffre sur le petit lapiaz. On a la position approximative, mais étant donnée le fort intérêt que suscite cette cavité pour les locaux, on se retrouve à chercher dans les buissons épineux assez rapidement.

Sylvain finit par trouver une faille qui est recouverte par de gros blocs, certainement pour éviter de tomber dedans. Ça flaire bon la grotte ! Après avoir découvert l’entrée et l’avoir nettoyée des toiles d’araignées qui l’occupe, on cherche désespérément des amarrages. Force est de constater que ce gouffre n’a pas dû être beaucoup visité depuis les années 50…

On finit par descendre sur un tube en acier récupéré aux alentours d’une installation radio laissée à l’abandon avec doublement du point sur AN (un rocher de la taille d’un …). Ça frotte, heureusement que les sudistes ont un protège corde ! Il est utilisé dès le premier mètre de descente.

Arrivé en bas du premier puits d’environ 15m, Sylvain lance à Arthur « Tu vas être content, y’a un gros tas de cordes réformée en bas ! » (Référence à la dépollution du Berger le mois précédent). Lorsque celui-ci arrive à son tour en bas, Sylvain a eu le temps d’étudier ce tas de cordes. Il s’agit en réalité d’un grand sac plastique éventré fermé à son extrémité par de la cordelette et certainement descendu ici à bout de corde. Un squelette de gros chien en sort, avec un collier en plastique dont la boucle métallique est tellement corrodée que l’on déduit qu’il est certainement ici depuis un moment. L’ensemble est posé sur un plus gros sac en toile, on évitera de toucher au tout, l’ambiance étant devenue suffisamment glauque d’un coup.
A 2 mètres environ, un plus petit cadavre, probablement un renard, roulé en boule et dont il ne reste que les os et les poils. L’idée de recouvrir l’entrée de gros blocs n’est finalement pas mauvaise.

Au fond de ce puits s’ouvre une étroiture que Sylvain et Marion passeront avant de se retrouver en haut d’un nouveau puits, toujours sans amarrages. Arthur ne passera pas l’étroiture, trop mangé pendant les vacances ? manque de motivation ? Tenue pas nécessairement adaptée au passages étroits ? Les paris sont ouverts !

Le gouffre suit une faille que l’on avait repérée en surface. Le puits d’entrée d’abord étroit, s’élargit très rapidement et laisse voir de petites concrétions en chou-fleur sur les parois. L’air est sec et poussiéreux, pas de circulation d’eau pérenne (on se trouve sur un sommet).

L’équipe s’arrêtera donc sur rien, sauf un manque d’équipement (n’ayant pris qu’une corde de 60m en 8mm, on évitera d’équiper de manière scabreuse et on préfèrera renoncer).

Marion remontera en première rejoindre Carole qui aura profité du soleil à l’extérieur, Sylvain suivra avec son t-shirt déchiré dans le passage de l’étroiture au retour. Lors de sa remontée, Arthur réalisera un léger pendule à mi-hauteur du puits d’entrée lui permettant de se retrouver à la verticale du puits suivant sur ce qui ressemble à un accès moins désagréable que la petite étroiture du fond.
Sylvain redescendra pour un second avis, mais tout le monde finira par remonter faute d’amarrages naturels disponibles.

On reviendra avec la trousse Ă  spits pour une chouette sortie du dimanche en perspective.

Sylvain fera quant à lui un signalement au CDS13 et sur Karsteau pour signaler la présence étrange du squelette de chien.



Participants : Sylvain L, Arthur P, Marion M (USAN)


Participants

Sylvain L. , Arthur P.

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