Rupt-du-Puits et Gouffre de l'Avenir

Date
Du 10 octobre 2020 au 11 octobre 2020

Durée
6h + 3h30

Type de sortie
Initiation
Département
Meuse (55)

Massif
Bassin parisien

Commune
Robert Espagne et Savonnières-en-Perthois

Photos







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Descriptif / Compte-rendu


Participants : Clément N, Elise G, Carole G, Arthur P, Clément P, Benjamin G

Samedi 10 octobre : Rivière souterraine du Rupt-du-Puits

Afin de pouvoir proposer une sortie d'initiation accessible et sans trop de logistique, l'équipe se rend dans la Meuse pour un week-end. Clément N, Elise, Carole, Benjamin et Arthur partiront le samedi matin en direction de Robert Espagne. Ils y seront rejoint par Clément P qui était parti quelques jours auparavant voir sa famille à Commercy et qui aura eu l'amabilité de transporter le matériel commun ainsi qu'une partie du matériel perso jusqu'ici et de récupérer les courses au Drive pour les déposer directement au gîte, le luxe !

L'arrivée des 2 voitures sera faite avec une synchronisation exemplaire et c'est après s'être changés en bord de route que les 6 camarades se rendront devant l'accès du Rupt-du-Puits.
Après un équipement digne des cavités les plus engagées (une mini main courante suivi d'un P45 plein pot directement dans le forage), Arthur ouvre la marche. Il est censé aller repérer le niveau d'eau pour voir s'il est compatible avec une sortie d'initiation. Une fois en bas, le verdict est assez clair, il y a plus d'eau qu'à l'étiage et l'eau est plus trouble qu'en temps normal mais ça passera sans problème. En effet, il a plu pendant plusieurs jours les semaines passées et l'on doit être à la fin de la décrue. Clément équipe en double pour que la remontée soit moins la moins longue possible.

Au bas des puits, ce sont les habituelles salamandres qui accueillent les visiteurs, il faut veiller à ne pas leurs marcher dessus par inadvertance. La progression dans le cours principal en remontant le courant se fera sans difficultés, le groupe passant par le passage supérieur pour éviter la zone des cascades. Un petit tour dans la direction du siphon amont qui jonctionne avec le réseau de la Béva, une pause barre de céréales au fond de l'Affluent des Macaronis et l'équipe repart en sens inverse non sans admirer les cloches de dissolution au plafond de la galerie amont et la transition vers la zone d'érosion régressive qui commence au niveau de la zone des Cascades. L'équipe se scinde en 2 pour se rejoindre un peu plus loin, Carole et Benjamin préfèrent un itinéraire sec et passent cette zone par la vire empruntée à l'aller tandis que les 2 Clément, Elise et Arthur passeront dans le cours de la rivière et en profiteront pour apprécier la couleur et la texture du calcaire de ce niveau. La turbidité de l'eau n'aidera pas beaucoup à trouver les prises permettant de traverser sans se mouiller, mais aucune chute ne sera à déplorer.

Nouvel arrêt de la bande devant la confluence avec l'Affluent des Marmites où Carole qui se sent un peu fatiguée et préfèrera attendre dans un point chaud poncho + bougie assez confortable que les autres aille faire un tour dans ce petit affluent. A la première marmite, Elise portera secours à une toute petite salamandre n'arrivant pas à se dépêtrer du courant pour la poser sur un rebord au sec. En passant devant la bifurcation du laminoir des Huîtres, Arthur ne manque pas de raconter sa boucle où l'un de ses compagnon se révèlera ne pas apprécier plus que cela les passages étroits. Lorsqu'il déclare également ne jamais être allé voir jusqu'au bout le siphon alimentant l'Affluent des Marmites, Clément N relève le défi et entraine à sa suite le reste de ses acolytes. Le plafond de la galerie se baisse très rapidement à devoir avancer courbés, puis bientôt à quatre pattes avant de se retrouver obligés de gainer pour ne pas tremper son ventre dans l'eau. C'est ici, le nez dans l'eau, que l'on peut comprendre d'où le laminoir des Huîtres doit tirer son nom. En effet, parmi la multitude de gravier jonchant le lit de l'affluent, on aperçoit de nombreuses coquilles d'huîtres fossilisées datant d'une époque où la mer devait être bien plus proche. Le demi-tour se fera sans avoir vu le siphon, la galerie devenant suffisamment basse pour gêner la progression.

Les courageux explorateurs du fond de l'Affluent des Marmites retrouveront une Carole assoupie et tous continueront vers l'aval jusqu'à un nouvel arrêt au croisement avec la Galerie du Silence. La répartition se fera de la même manière et tandis que Carole se reposera, les autres iront faire un tour dans cette fameuse Galerie du Silence (ou des Concrétions Partouzardes).

La remontée se fera sans encombre pour tous, sauf pour Arthur qui cassera la sangle de son pantin dans les 2 premiers mètres et qui se retrouvera dans une position très désagréable dans son baudrier tout neuf (ne croyez jamais les gens qui vous font la promo d'un baudrier en vous disant "C'est le baudrier le plus confortable que j'ai jamais eu, il faut juste trouver le réglage au mm près !"). Situation idéale pour tester la micro traction de Clément N, les autres en profiteront l'aider à la remontée en hissant du haut la seconde corde sur laquelle il se sera longé dans une boucle.

La soirée qui suit sera luxueuse dans un gîte chauffé à point 3 fois trop grand pour l'équipe, la Maison Lorraine de la Spéléo ayant été réservée pour un stage de perfectionnement.

TPST : 6h



Bonus :


Dimanche 11 octobre : Carrières de Savonnières-en-Perthois et Gouffre de l'Avenir

Le lendemain, une fois arrivés sur le parking et alors que tout le monde se change, Carole déclare qu'elle ne se sent pas suffisamment en forme pour participer à la sortie, elle restera donc à squatter la banquette arrière avec le reste de rouge de la veille.
Une fois arrivés dans la carrière au niveau du Gouffre de l'Avenir, les abimés se rendent compte que le site est déjà occupé. Des spéléos participant au stage de perfectionnement de la Ligue Grand Est de Spéléo (ou LIGES) sont en train d'en sortir. La discussion s'entame et on s'échange des informations, il est question du recrutement d'un nouveau gérant pour la Maison Lorraine de la Spéléo, de l'organisation prochaine d'un stage de photographie souterraine (qui n'aura finalement pas lieu à cause de l'actualité sanitaire).

Une fois tout ce beau monde sorti, Clément N se lance dans l'équipement. Les puits sont arrosés mais le débit diminue, on approche de la fin du ressuyage. Pas de problème particulier ni à l'équipement, ni à la progression. Les méandres du Gouffre de l'Avenir peuvent rappeler une version en négatif du trou Wéron (en Belgique) par endroit.
Pause déjeuner au fond du dernier puits, certains iront voir le méandre du fond pendant que les autres finiront leurs sandwichs. Elise se chargera de déséquiper avec brio et Arthur tentera de passer par l'étroiture de l'Hélice à la remontée, sans succès...
Le retour aux voitures se fera sous le soleil et la troupe retrouvera Carole en meilleure forme après avoir passé son temps à dormir.

Le lavage du matos se fera dans la Cousance, à Cousances-les-Forges, sous le regard interrogatif de certains riverains puis retour sur Paris assez tranquille.

TPST : 3h30



Les conventions d'accès aux différents sites sont accessibles sur le site de la LIGES
La plupart des topos de la région sont disponibles sur le site de la Maison Lorraine de la Spéléo

Bonus : quelques jours après la sortie, Carole se faisait tester positive au Sars-CoV-2, ce qui explique son état de fatigue général du week-end. Bonne nouvelle, aucun des participants au week-end n'a été contaminé.





Participants

Carole G. , Elise G. , Clément N. , Arthur P.

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