Cavottes Night Fever

Date
Du 05 février 2021 au 07 février 2021

Durée
41h

Type de sortie
Classique
Département
Doubs (25)

Massif
Jura

Commune
Montrond-le-Château

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Alors par quoi on commence ? Par le début certes.... Allez c'est parti !

Nous sommes le lundi lors de la réunion où l'idée d'une sortie clodo aux Cavottes pour aller au lac est émise entre Clément et Arthur puis je me suis greffé.

Le rdv est fixé à 13h30 à Évry, Arthur et moi nous sommes retrouvés à la gare de Lyon à 12h15!

Tout le monde se retrouve et nous partons tranquillement en direction des Cavottes. Après quelques instants de route Elise s'endort (on s'en tape mais c'est marrant pour la suite).

Au bout de 2 heures de route, pendant une discussion anodine, on apprend que le duvet d'Arthur est resté à Paris..... Il va falloir être inventif pour dormir convenablement.

Arrivés à Dijon Elise se réveille, et Clément lui demande : Tu sais ce qu'on a oublié ? Et là, Elise lui répond du tac au tac "wé ma combi!". Ça s'annonce cocasse cette sortie...

Nous arrivons donc vers 17h15 à l'entrée du trou le temps de se préparer on est dans la grotte avant le couvre-feu...

Nous rentrons dans le trou avec 10 kits pour 4....

Après quelques poussages de kit dans les passages bas, nous arrivons à la salle du Chaos où la tyrolienne nous attend pour envoyer les kits et nous autres. Clément est parti devant pour équiper la suite du parcours.
Nous nous retrouvons de l'autre côté de la tyrolienne puis direction la main courante du Faux pas et son petit toboggan. Première fois où il faut porter des kits (c'est lourd en plus) en progressant sur corde. Mais ce n'est que la mise en jambe, après il faut passer par le ressaut qui mène à la bifurcation Nord/Sud. Cette petite piqûre de rappel n'a pas été de trop...
Main courante et ressaut passés nous prenons la galerie Nord pour faire le camp dans la salle des Dunes, en passant par l'entrée étroite.

Les 2 tentes sont plantées, place au frugal repas: soupe lyophilisée + semoule, et direction le plumard.

Dépucelage de nuit sous terre pour Arthur et Élise.
Heureusement pour faire passer la pilule, Clément cède généreusement son duvet a Arthur et s'installe *confortablement* sous son poncho spéléo de survie...

Au réveil, personne n'avait franchement bien dormi, la notion de survie associée au poncho est belle et bien réelle, on ne meurt pas de froid. Notre petit déjeuner à base café, lait concentré et muesli avalé, nous nous préparons pour aller patauger dans la bouillasse.

Clément équipe le 1er P20, nous le descendons sans encombre, arrivée sur le 2eme P20 Arthur équipe Elise le suit, et là on me parle de main courante avant le puits, je fais part de mon appréhension, on me rassure et une fois sur la tête de puits Elise me rassure en me disant "t'inquiète pas, regarde tu peux mettre les pieds et te mettre confortablement sur le départ"

J'enquille ça. Arrivé à la déviation je la passe sans problème à la descente puis nous voilà dans le méandre, ou dans la bouillasse c'est au choix!

Donc, nous voilà partis dans la boue en direction de la salle des macaronis dans la branche Ouest pour un frugale casse-croûte, fait de pain humide et de pâté Hénaff (que l'on dégazera toute la journée)

Nous poussons la promenade plus loin pour trouver la deuxième salle des macaronis. Seulement entre les 2, la boue nous a bien calmé et nous faisons marche arrière sans atteindre notre objectif. (Remarque: la topo (TGT) de cette partie nous parait complètement incohérente, nous ferons demi-tour devant un ressaut glissant et un peu exposé d'environ 4m à escalader).

Retour à ce que nous pensions être la salle la salle 52 (parce qu'il y a un gros 52 de gravé sur la paroi) où Clément et Arthur poussent un peu l'explo dans la galerie Est avant de revenir, elle est superbe, sèche et dénote complètement avec le reste du réseau inférieur. La salle 52 se trouve juste après la salle où le gigantesque 52 est gravé, on y retrouve bien le petit cours d'eau au milieu de la salle. Ils feront demi-tour juste avant le fond, non sans avoir admiré le "Grand Puits", qui est une énorme cheminée remontante. Par la suite, nous nous séparons: Elise et Arthur partent pour le lac, Clément et moi repartons au camps.

Alors autant la descente s'est bien passée pour moi, mais alors la remontée.... Arrivé à la déviation du premier puits, impossible de repartir aussi tranquillement, je m’emmêle les pinceaux. Clément en haut du puits qui ne comprenais pas pourquoi je n'arrivais pas à repartir et met une corde pour venir voir ce qui se m'arrive. Là il capte qu'en fait je suis tellement souple (ou pas) que je n'arrive tout bêtement pas à me mettre debout dans ma pédale pour avancer le croll.... Une fois démerdé, la sortie du puits s'est faite tranquillement !! On estime qu'il nous aura fallu 35 minutes pour remonter ce puits....

Pour le 2ème P20 opération chronomètre (sortez les mouchoirs, vous risquez de pleurer de rire ou de pleurer tout court....) : Les 20 mètres sont avalés à la vitesse fulgurante de 2m/minutes (soit exactement 10min 24 sec pour remonter...). Il va falloir optimiser ça.

De retour au camp on papote en attendant Elise et Arthur pour faire une session photo et prendre l'apéro.

--Equipe Lac--

Arthur et Elise sont donc partis à l'assaut de ce légendaire lac des Cavottes, de son sable fin et de ses cocotiers. L’équipe est fatiguée et ne sait pas trop à quoi s'attendre en terme de difficulté, elle fera donc de nombreuse pauses topos pour essayer de se repérer et décider si elle continue ou si elle rebrousse chemin. Le méandre est globalement très boueux, ce qui le rend extrêmement glissant. La progression se fait la plupart du temps à 1m à 2m au-dessus du fond, et de temps à autres en marchant dans le lit de la rivière (rivière qui bien que la France entière soit en crue ne reste qu'à petit débit). Dans le méandre, il arrive qu'entre deux passages boueux on tombe sur un "joker", quelques mètres extrêmement propres et ne glissant pas qui permettent un peu de répit. Le lac est atteint en 1h et les 2 camarades iront jusqu'à la corde à nœuds qui y descend mais sans s'aventurer dessus. On ne voit pas grand-chose du lac, le seul angle pour l'apercevoir étant le méandre qui continue à environ 3m au-dessus de la surface. Le point positif, c'est que même s'il n'est pas limpide, il n'a pas l'air complètement boueux. Peut-être que le spectacle en vaut plus la peine à l'étiage, il faudra revenir ! Le retour jusqu'à l'embranchement donnant sur les différentes branches Est, Ouest, Lac et P21 se fera en 45min, en en profitant pour dépolluer ce que l'on peut trouver dans le fond de ce méandre (dont un appareil photo jetable que l'on essaiera de faire développer par curiosité). Retour au campement pour les deux compères complètement boueux et transi de froid, heureusement qu'on a une seconde combi pour le lendemain ! Ah oui, en fait pas tous... Elise note qu'une salopette de bleu de travail peut aisément servir de bas de combi et sauver une sortie, mais qu'une sous-combi en polaire est capable de s'imprégner de 3 fois son poids en glaise... c'est donc une étrange créature mi-boue mi-mario qui débarque au camp après cette épopée !

--Fin équipe Lac--

La session photo avec flashs et trépied nous occupe un bon moment, notamment pour essayer de capturer les énormes coups de gouges de la salle des Dunes, puis nous mangeons des pâtes au pesto et direction le dodo.

Le lendemain, après une nuit meilleure que prévue (Clément réquisitionnera le duvet d'Elise qui, elle, dormira dans un sac de bivouac qu'Arthur lui prêtera, vêtue de 2 sous-combi chaude), nous plions le camp et repartons tranquillement en direction de la sortie. C'est Elise qui déséquipe. De nouveau le passage par la tyrolienne et nous voilà dehors. On se change et direction la fruitière de Nans sous Saint Anne pour quelques morceaux de fromage bien attendus (et un détour non-prévu de 20km juste avant d'arriver, dû à un éboulement rocheux).

Arrivée sur Paris avant le couvre-feu!!

Pour ma part c'était une super sortie, j'ai l'impression d'avoir bien progressé sur corde, en revanche il faut vraiment que je fasse du sport..... Bonne lecture j'vais faire du vélo!!

Yann





Participants

Elise G. , Clément N. , Arthur P.

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