Belgique : Nou Bleu - Hotton

Date
01 juillet 2022

Durée
5h + 5h + 4h

Type de sortie
Classique
Département
Etranger (E)

Massif


Commune
Hotton

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Participants : Arthur P (ABIMES), Clément N (ABIMES), Clément P (ABIMES), Serge D (CSARI), Sophie V (CSARI), Zoé D (CSARI), Lucie D (CSARI), Serge T (CSARI), Sacha T (CSARI), Laurent L (CSARI), Mark P (CSARI), Jack (C7), Albert (C7), Anthony (C7) + 2 SCB

Ven 1 : le Noû Bleû
Sam 2 : Hotton
Dim 3 : Hotton

Nous partons Jeudi soir de Paris en direction de la Belgique. Dans les bouchons du périph, Clément P fait une réunion au téléphone pour le boulot, puis le week-end peut commencer.
On arrive à Hotton, dans le chalet du Spéléo Club de Belgique vers 22h30. Il fait frais, on allume une buche dans le fourneau pendant qu'on mange.

Vendredi 01/07/2022
Grotte du Noû Bleû - Chanxhe, Province de Liège
Participants : Arthur P (ABIMES), Clément N (ABIMES), Clément P (ABIMES), Laurent L (CSARI), Jack (C7), Albert (C7), Anthony (C7)

Après 45 min de route nous rejoignons un groupe de belges du club Continent 7 (Jack, Albert et Anthony) et du CSARI (Laurent) pour la grotte du jour : Le Noû Bleu.
On les retrouve devant la carrière dans laquelle se trouve l'entrée (carrière encore en exploitation, nous avions dû signer des décharges en 3 exemplaires pour l'accès).
Cette grotte a été découverte en 2012 à la faveur de l'exploitation de la carrière de Chanxhe.
La grotte a deux accès distants d'une vingtaine de mètres. Jack et Anthony, partent par l'entrée 1, la plus large avec le but d'aller vite au fond pour faire avancer un chantier.

Notre groupe de 5 descendra par l'entrée 2, la plus étroite des deux. Il faut se faufiler entre de gros blocs tombés suite à l'exploitation de la carrière, étroiture qui donne sur une porte verrouillée que va ouvrir Albert.
Albert n'est rien de moins que l'un des découvreurs et premiers explorateurs de la grotte, nous aurons tout du long de la sortie des explications et anecdotes sur la grotte.

Juste à l'entrée, on est accueilli par une jolie fleur d'aragonite. C'est encore bas et étroit sur quelques mètres puis on arrive sur une salle (Salle des 100 degrés).
Ce n'est pas très concrétionné mais il y a de grandes coulées blanches.
Un peu plus loin, la salle CaCO3 contient à l'inverse de magnifiques concrétions, aussi Arthur fait une pause photo. Au fond de la salle se trouve la concrétion Moby Dick avec des coulées rappelant les fanons d'une baleine.
Plus loin, un nouveau ramping et on débouche sur la Galerie Lafayette, qui est très haute de plafond.
Cette grotte est localisée (comme d'autres de la région) à un endroit où les strates géologiques se sont redressées et sont quasiment verticales.
Cette galerie est donc creusée en descendant verticalement dans l'interstrate. Dans cette galerie nous apercevons la rivière que nous rejoindrons plus tard.

Plus loin se trouve le passage des Cocognes. C'était jusqu'il y a peu un passage entièrement concrétioné et très blanc, au point qu'il faille se changer dans un vestiaire avant de pouvoir le traverser.
Malheureusement après le gros épisode de crue qui a touché la Belgique en juillet 2021, tout le sol concrétionné est recouvert d'une dizaine de cm de limon et de glaise. Nous passons donc sans nous changer, mais en prenant soin de préserver les concrétions plus en hauteur qui n'ont pas été touchées.

Nous continuons jusqu'à trouver l'endroit qui descend dans la rivière. Avant de nous y engager, nous faisons un aller-retour dans la salle de la Chasse aux Oeufs. Elle contient quelques concrétions mais le fond nécessite de descendre sur un éboulis instable, aussi nous ne nous attardons pas.
Petite pause déjeuner avant de descendre dans la rivière direction amont. Sa largeur varie entre 1m et 1m50, et il est possible de progresser en opposition pour ne pas se mouiller plus haut que les cuisses.

La rivière est très jolie, avec des parois en calcaire sombre typique de la région. Des proéminences de calcaire plus dur ressortent de la paroi, offrant parfois de bonnes prises. Les formes sont variées et étranges, allant petites boules et champignons à "têtes d'alien" pour les plus grandes.
Elles sont par contre parfois recouvertes d'une boue ressemblant à de la roche, ce qui vaudra un bain à Clément N sur le retour, une de ses prise d'apparence solide n'étant qu'une boule de glaise se dérobant sous ses doigts.
Sur le moment on ne comprendra pas pourquoi il était si véhément vis à vis des "prises anglaises".

La rivière, assez étroite, débouche ensuite sur une salle plus large, la salle Orval. A partir de là (et même un peu avant, comme pour l'affluent Leffe croisé après l'accès à la rivière) la plupart des noms de lieux sont donnés en référence à des bières locales. Petit passage bas puis on rejoint une autre salle avec de grands volumes (Salle de la Pécheresse).
On sent cependant (comme à plusieurs autres endroits de la grotte) que les fissures sont nombreuses et la roche pas forcément très stable.
On quitte la rivière pour monter sur un talus qui nous amène au dessus d'une marre, sans oublier le siphon terminal qu'il y a dessous (siphon Maredsous). Juste derrière, le point final de notre descente, une salle avec talus de boue où quand on marche, les bottes restent (salle des Botteresses). Le talus donne sur la Délirium Trémie, dans laquelle nous ne nous engagerons pas.

Nous faisons demi-tour et remarquons de jolies concrétions que nous n'avions pas vu à l'aller, notamment un étrange champignon qui n'est autre qu'une petite stalagmite plutôt plate qui s'était formée sur une colonne stalagmitique elle même formée par le remplissage d'un tube creusé dans un talus de sable. Le talus sable ayant disparu, il ne reste que le champignon.
Nous refaisons la rivière dans l'autre sens mais nous continuons un peu plus loin vers l'aval que l'accès que nous avons pris à l'aller (après une petite étroiture). Nous remontons au niveau supérieur par un 2ème accès que nous avons vu à l'aller. A peine plus loin, une petite vire nous fait remonter en direction du 2ème accès. Une fois la rivière quittée on se retrouve rapidement dehors, en passant par une zone encore une fois pas des plus stables (on marche sur de gros blocs dont certains bougent, et d'autres semblent près à tomber du plafond).
TPST : 5h

Site dédié à la grotte et son étude : https://sites.google.com/site/grottenoubleu/home

A l'apéro, Arthur aura la bonne idée d'aller mettre les bières au frais dans la résurgence qui est sous le chalet, la Fontaine de Thôt, seulement en y descendant une prise instable le fera chuter le nez dans l'eau 2m plus bas. Bilan, quelques bleus et égratignures mais surtout la moitié des bières explosées.

Le soir, d'autres belges du CSARI (Sophie, Serge et Zoé) nous rejoignent au chalet, tandis que Laurent rentrera chez lui pour revenir le samedi soir.



Samedi 02/07/2022
Grotte d'Hotton - Hotton, Province de Luxembourg
Participants : Arthur P (ABIMES), Clément N (ABIMES), Clément P (ABIMES), Serge D (CSARI), Lucie D (CSARI), Sacha T (CSARI) + 2 SCB

La sortie du Samedi sera dans les grottes de Hotton toutes proches pendant que Zoé, malade, restera au chalet et que Sophie fera une sortie boulot à la Grotte-Mine du Trou du Parrain

L'objectif est double à Hotton : une visite pour profiter de la grotte qui est très belle, mais surtout faire avancer un chantier de désobstruction qui permettrait de shunter un siphon compliqué à plonger et pour le moment seul accès à la suite du réseau.

Serguei nous amènera Lucie et Sacha à l'entrée de la grotte puis il profitera de sa journée à l'extérieur.

La grotte de Hotton est une grotte touristique, aussi l'accès se fait par ... un ascenseur, ce qui n'est pas commun pour des spéléos. Nous passons une petite partie avant le passage des premiers groupes, puis nous quittons la partie visitable.
Un puits avec une échelle en fixe, et nous nous retrouvons dans la rivière. On passe un mini pont de singe (pas nécessaire vu le niveau), une étroiture sur une coulée stalagmitique, et on rejoint la galerie principale.
Comme la veille, la rivière a creusé son lit entre 2 strates devenues verticales. Mais les dimensions sont plus impressionnantes : plusieurs mètres de large (même si ponctuellement on doit parfois se faufiler entre des blocs), et plusieurs dizaines de mètres de plafond au plus haut.
On file ensuite en direction du chantier. La galerie à désobstruer est un ancien siphon, 2 à 4m de large mais hauteur sous plafond assez basse car rempli de glaise. Nous y étions passé pour un repérage en janvier dernier , depuis Serge est déjà venu y travailler à 2 reprises.
On se répartit le travail en plusieurs équipes. Une équipe vers l'entrée, chargée de la sous-creuser pour faciliter le passage, une 2ème sur le front de taille actuel. Une 3ème (une personne, Clément P) part en rampant vers le fond avec la mission de trouver un passage qui se relève suffisamment pour commencer un 2ème front de taille plus loin, pour avancer en parallèle.
Le chantier avance, on fait une pause repas et on y retourne.
En fin d'après-midi, alors que le premier front de taille a avancé de 4-5m d'un côté et 2m créé ex nihilo pour l'autre, l'équipe de français quitte le chantier pour aller visiter le reste de la grotte. Il faut faire vite pour sortir peu de temps après le dernier groupe de touristes avant la fermeture de la grotte.
Petit passage par la galerie du dromadaire, avec de grandes concrétions, puis on se hâte vers le côté opposé de la grotte, direction l'aval de la rivière. On remonte l'échelle, on se retrouve sur la partie touristique, l'objectif est de voir la cascade, proche du fond.

Les dimensions de la galerie (Galerie du SCB) sont là encore majestueuses (très haute). On progresse sur des blocs au sol. On avance, on voit parfois la rivière à côté ou en dessous. Puis à un moment: plus rien.
On a un doute, il y a peut-être un autre accès rivière plus loin, on continue. Et finalement, on arrive au bout, dans la salle terminale, et plus de trace de la rivière.
On est allé trop loin (mais c'était joli !). Pressés par le temps, on fait demi tour en rentrant tout droit, mais en trouvant l'endroit où on pense qu'on aurait du bifurquer. Tant pis pour la cascade, ça sera pour une prochaine fois.

TPST : 7h (la durée d'ouverture de la grotte touristique).

On sera rejoint le soir par Laurent et Mark. Déborah (future recrue à ABIMES) et son copain Amaury (RCAE) feront un saut au barbecue pour nous dire bonjour.



Dimanche 03/07/2022
Grotte d'Hotton - Hotton, Province de Luxembourg
Participants : Arthur P (ABIMES), Clément N (ABIMES), Clément P (ABIMES), Serge D (CSARI), Lucie D (CSARI), Sacha T (CSARI), Laurent L (CSARI), Mark P (CSARI)

Le dimanche, après hésitations avec d'autres trous nous retournons finalement à Hotton, car Serge voulait continuer de creuser. Sophie rentrera sur Bruxelles avec Zoé et Serguei pour faire un saut aux urgences pour Zoé qui ne va pas mieux.

Serge commence à creuser seul pendant que les autres, moins motivés, vont profiter de la grotte (Dromadaire, etc).

Environ 1 heure plus tard (pendant laquelle Serge a eu un coup de main au chantier), on retrouve les autres et ensuite certain iront, comme la veille, vers l'aval pour trouver la cascade.

Environ 1 heure plus tard (pendant laquelle Serge a eu un coup de main au chantier), on redescend, pour retrouver les autres afin, comme la veille, de retourner à l'aval pour trouver la cascade.
Même cheminement que la veille, sauf que cette fois nous rencontrons un groupe de touriste en arrivant sur le réseau visitable. On les laisse passer, et malgré la surprise pour les premiers, certains nous prennent en photo (ils sont vachement réalistes les mannequins dans cette grotte).

On reprend donc la grande galerie direction aval, mais cette fois au lieu de contourner un éboulis on le désescalade pour descendre au niveau de la rivière. La rivière est très jolie, coulant dans du calcaire sombre très érodé. Là où le reste de la grotte était plutôt glissant, ces parois lavées aux petites aspérités presque tranchantes contrastaient en offrant un bon appui pour les pieds.
La rivière continue sur une dizaine de mètres puis arrive sur une petite cascade. Elle n'est pas très haute, environ 1m50-2m, mais la rivière autour valait le détour. Dernière pause (ou pose pour certains) pour quelques photos dont une de groupe, et on fait demi-tour. On rejoint Serge au niveau de l'ascenseur et on ne ressort pas trop tard car il faut penser à rentrer.

TPST : 5h

Rangement et ménage du gîte, passage obligatoire par une friterie pour le repas du soir (Friterie Lucky, plutôt bonne, ouverte 7/7 à Marche-en-Famenne et sur la route pour rentrer), et on se met en route.
On fait un petit détour par l'entrée du Nou Maulin qui est sur la route, histoire d'admirer le porche et les quelques premiers mètres. Ca donne envie d'y aller, mais ça sera pour une prochaine fois ...





Participants

Deborah D. , Clément N. , Clément P. , Arthur P.

Commentaires

Commentaire posté par Un_sombre_inconnu le 12/07/2022
C'est beauuuuuuuuu la belgique!