Traversée Creux de la Litorne - Fitoja Express

Date
27 juillet 2022

Durée
8h

Type de sortie
Classique
Département
Savoie (73)

Massif
Bauges

Commune
Arith

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
En arrivant au Congrès de l’Union Internationale de Spéléologie au Bourget du Lac, la première chose que l’on s’empresse de faire est de s’inscrire pour un créneau de la traversée Litorne – Fitoja Express la journée du mercredi (journée sans conférences réservée aux excursions). Cette traversée est présentée comme « LA traversée phare du congrès » et les places seront chères !!

Comme on aime bien faire la fête et se coucher tard, mais que l’on aime bien dormir aussi, on choisit le dernier créneau proposé pour rentrer sous terre, c’est-à-dire 10h. A l’inscription on nous prévient, on sera derrière un groupe de 16 liégeois du RCAE (à côté desquels Arthur campe) et de 4 franciliens du 91, ça risque de bouchonner un peu, mais on est optimiste, on les doublera une fois dans la rivière !

Le jour J, on part à l’heure prévue, on arrive au parking aux alentours de 8h30 et on s’aperçoit que les 2 groupes qui nous précèdent et qui sont censés s’engager sous terre à 09h00 sont encore là et partent à peine, ça risque en effet de bouchonner…

On se prépare tranquillement et on se met en route, les indications fournies sont claires, mais mieux vaut être attentifs à ce que l’on voit sur la route car c’est par hasard que l’on aperçoit le « petit bosquet divisant le sentier » et que l’on remarque la rubalise qui matérialise le sentier à suivre.

On arrive à proximité de l’entrée du Creux de la Litorne et on entend du bruit. En effet, les 4 franciliens de l’Essonne s’engagent seulement sous terre et une partie du groupe des liégeois vient à peine d’arriver. Les belges ont choisi de diviser leur gros groupe en 3 pour fluidiser la sortie, mais comme les 4 camarades du 91, ils se sont perdus sur la marche d’approche.

On laissera donc les essonniens suivi des 6 premiers liégeois passer devant nous et nous doublerons déjà les 12 restants (malins !).
Ça chipote dans la zone d’entrée et on attendra environ 30min en bas du premier puits avant de pouvoir vraiment avancer. Le P50 passé on se retrouve assez vite dans un méandre confortable dans lequel on progresse en partie haute pour arriver dans une salle où l’on descend de 8m pour remonter de 7m juste après. Le but est de s’enfiler dans une lucarne qui est suivi par 3 laminoirs pour éviter de continuer dans le méandre et ses étroitures « sélectives ». C’est la partie préférée de la traversée pour Fabien, le Petit Gniagnou formé de 80m d’un premier laminoir vraiment pas haut qui donne en plafond d’un beau puits que l’on franchi en main courante, puis 60m d’un deuxième laminoir un chouilla plus « confortable » (enfin plutôt « moins pénible ») on se relève un peu et on enchaine avec le dernier laminoir dans du sable qui est presque agréable comparé aux deux premiers. Cet enchainement de laminoirs est d’autant plus sympa à passer qu’avec le monde devant on a bien le temps d’en profiter un maximum ! Selon certains, on ne serait pas tous physiquement égaux face à ce genre d’obstacles, ce qui expliquerait les vitesses variables sur cette partie.

On arrive enfin à la Rivière des Huitriers et, après avoir consulté Charlotte D (la « maman » du RCAE) qui y est descendu devant nous, on choisit de faire une pause déjeuner stratégique vu que « c’est étroit ». En plus ça tombe bien, il est midi douze !

On mange rapidement, pendant ce temps le deuxième tiers des liégeois nous rejoint. On papote un peu et on repart, toujours devant eux.

En effet la Rivière des Huitriers est plutôt un méandre actif au fond duquel l’eau coule. Le méandre est très beau, on y voit de nombreux coups de gouges (et des traces de tirs d’élargissement), on mouille les pieds et on est content de la présence de certaines cordes pour éviter de prendre un bain dans de grosses marmites ainsi que pour descendre des ressauts que l’on n’oserait pas tenter en désescalade.

On rattrape vite le premier tiers des liégeois qui ont ralenti (encore une histoire d’inégalités physiques chez qui certaines personnes qui se retrouvent confrontés à des difficultés pour passer certains grands pas à faire).

Bientôt c’est la fin de ce méandre dans lequel la pente est importante et on arrive au bivouac où on doublera les essonniens en train de manger. On arrive ensuite sur le plafond du Collecteur des Etiorneaux. On passe une vire puis on descend pour rejoindre l’actif. Les dimensions ne sont plus les mêmes, la rivière est large, les bassins profonds. On suit le RCAE à l’amont de la rivière car apparemment « c’est joli » (et c’était vrai). On tombe sur une petite marmite dont le fond est constitué de plein de coquilles de moules fossilisées. A l’amont on est rapidement bloqué dans notre progression par une marmite géante dans laquelle il aurait fallu nager pour aller voir plus loin (on ne vous a peut-être pas encore dit, mais la cavité n’est pas chaude). On repart en direction de l’aval et, arrivés au niveau de la vire qui nous permet de continuer le chemin on se fait de nouveau doubler par les essonniens.

La rivière est magnifique jusqu’au bout, on passe La Méduse, énorme coulée stalagmitique blanche, puis on arrive sur un gigantesque miroir de faille qui se situe à l’entrée de la Salle Fitoja, on laisse les liégeois qui attendent le reste de leur troupe derrière et on s’engage vers la suite.

On fait le tour de la salle en suivant le balisage, les dimensions sont impressionnantes, des concrétions partout et de longues fistuleuses au plafond, bref on se croirait aux Ordons ! (ndlr : avec un facteur multiplicateur x10). On croisera un couple de slovènes qui rebroussent chemin, ils ont fait l’aller-retour pas Fitoja Express.

Petit arrêt au fond de la salle, près de là où sera disposé la capsule temporelle et après un rapide échange de regard entre Fabien et Arthur, il est tacitement décidé de doubler tout ce beau monde pour remonter sans trainer.

Demi-tour pour rejoindre La Méduse où se trouve la corde remontant vers l’entrée nommée Fitoja Express. Chemin faisant on croise les liégeois qui en prennent plein les yeux, un duo germano-helvétique et un groupe d’américains peu loquaces. Fabien s’engage sur la corde que viennent, à son grand désespoir, seulement de quitter les slovènes. La remontée se fera donc au rythme slovène et on sera talonné par une partie du 91. On cherchera en vain les 3 passages étroits, ceux-ci s’étant transformés par magie en passage bas.

On sort sous le soleil, on envoie un petit SMS aux bénévoles en charge de la comptabilisation des spéléos sortis dans les cavités équipées des alentours et on retourne tranquillement aux voitures pour rentrer sur le site du congrès.

TPST : 8h






Participants

Fabien C. , Arthur P.

Commentaires

Commentaire posté par GP le 12/08/2022
Bref quand t'es pas dans des cavités belges il fut que tu sois entouré de belges pour aller sous terre ... ;)