Descriptif / Compte-rendu
Présents : Franck (LUC), Nathalie (LUC), Matthieu (ASN Vitrolles), Laura (ASN Vitrolles), Marc(s) (ASVF
Villefontaine), Alexis (CDS13), Damien (CDS13, Damien (Hambourg), Clément (ABIMES).
Samedi 06 Août :
Arrivée à la Pierre sur le coup de midi, je n’ai pas eu le temps d’aller assister à l’AG mais on me rapporte une bonne
nouvelle, la possibilité d’installer un fond de carte « synthèse de la PSM » sur son application GPS (
https://arsip.fr/synthese-numerique-de-pierre-st-martin/).
L’après midi j’ai cependant l’opportunité de participer à la traditionnelle réunion explo, pendant laquelle chaque
groupe expose à tout le monde ses avancées et objectifs.
On a de la chance nous car la semaine précédente, Matthieu, Laura et Franck sont tombés sur 3 beaux puits (35 40 et
50m) dans le BB26 (qui au départ n’était qu’un gouffre étroit mais très ventilé).
Dimanche 07 Août :
Juste avant de venir, j’ai dans la semaine reçu un message de Franck qui disait : « Tu veux aller désober à -200 en
arrivant ? »
Évidemment, j’ai dis oui, et je suis allé avec Jef GODART (GS-Oloron) dans un de leurs gouffres (LC2) qui tombe
pile poil à l’aplomb du siphon terminal de la rivière Est du Romy. Ce serait un accès bas parfait pour continuer
l’explo de ce gouffre majeur de la PSM.
Nous voilĂ donc en route pour aller visiter et faire avancer le chantier du LC2 (coord : 42.992201 , -0.715053).
Arrivés au bord du gouffre pas de doute, un courant d’air froid dégueule du trou et nous annonce une belle suite.
Les puits sont très beaux et la descente jusque -120 est très agréable (petits puits bien en enfilade).
A -120 arrive l’obstacle majeur du gouffre et de l’explo, un méandre d’une grosse centaine de mètres, intégralement
désobé pour permettre un passage confortable (Un travail de fou furieux, bravo le GSO!)
Puis la descente reprend tranquillement jusque -200, cette fois ci avec des puits plus Ă©troits et un peu moins confort.
Nous arrivons à la zone de chantier 45 minutes après être entrés, finalement ça avance bien.
Le chantier est un méandre étroit, long d’environ 7m qui laisse entrevoir un puits à son extrémité.
C’est parti ! La désobe est relativement facile, la roche éclate bien, et nous avançons a bon rythme en gardant le
passage au gabarit.
Au bout de 3,5h de travail, plus de jus et plus de matériel. Il reste 1m avant un petit ressaut, et on voit distinctement
derrière la tête de puits s’élargissant. Les jets de pierres nous permettent d’estimer la profondeur à environs 15m. Il
faudra revenir.
Le trajet retour est agréable et la sortie du gouffre se fait sous le soleil qui réchauffe nos os, après avoir passé 6 heures
dans un courant d’air à 4°C.
Lundi 08 Août :
Journée repos. Finalement la journée d’hier était plus rude que ce que je voulais bien le laisser entendre. Le réveil est
difficile et les muscles tirent (en même temps je n’avait pas fait de spéléo depuis bien longtemps en réalité).
J’opte donc pour une journée de prospection de surface.
Je fais donc équipe avec Marc qui voudrait tester son drone équipé d’une caméra thermique pour repérer les points
froids dans le Braca.
Explication : Le Braca de Barlagne est la zone de prospection qui nous a été attribuée. Il s’agit du versant nord de la
PSM, un karst couvert avec une pente moyenne d’environ 30°. Autant vous dire que prospecter n’est pas toujours
aisé. De plus les gouffres de cette zone se comportent étonnamment comme des entrée basses, et donc soufflent de
l’air froid en été.
Tout nous pousse donc à essayer de bien maîtriser la prospection au drone pour trouver de nouvelles entrées de
gouffre.
La prospection se passe bien, sous un soleil de plomb, et nous permet d’identifier plusieurs points froids qu’il
faudra aller vérifier. Cette technique est très efficace mais demande une grande quantité d’accus pour le drone car un
accus ne permet un vol que de 10-12 minutes.
Retour au camp vers 16 heures avec un passage obligatoire par la bergerie de la Pierre pour rapporter du fromage
pour la semaine.
La fin de journée est occupée à traiter les photos prises par le drone grâce à un algo développé par Marc, qui permet
de recaler, avec déformation, la photo thermique sur la carte IGN.
Mardi 09 Août :
Hier, Damien et Marc (l’autre) sont aller poursuivre la désobe dans le LC2 et sont passés ! Ils ont descendu le P15 et
tombent sur un petit méandre qui semble précédé un énorme P20 avec beaucoup d’écho.
Nous retournons donc aujourd’hui au LC2 avec Damien.
Rien de bien neuf dans les puits, mais le méandre désobé est méconnaissable, un boulevard presque.
Objectifs de la journée : finir de nettoyer le méandre, descendre le P15 et entamer la désobe du P20.
La première tâche est rapidement abattue, et j’ai le plaisir de descendre (en quasi première) le P15 et de prendre pied
face au court méandre de la tête du P20.
Sur l’instant l’excitation est trop grande pour que je remarque une chose qui limitera bien la séance : le vent qui sort
du méandre est glacial et ça souffle, beaucoup, trop…
Damien me rejoint et nous commençons à ouvrir le méandre. A gauche une banquette qui n’a pas l’air solide, et a
droite de la roche bien dure.
On décide de taper à gauche mais le sort s’acharne, les pailles sont foireuses. Rien ne part correctement et le perçage
des trous nous met en plein vent…
Au bout de 2 heures, nous décidons de ressortir, il faudra revenir avec de meilleures pailles, et des habits plus
adaptés (me concernant).
Sortie 1 heure et demie plus tard, sous un ciel menaçant, mais qui ne passera pas à l’acte.
Mercredi 10 Août :
Aujourd’hui, journée « repos ». Franck me souffle qu’il faudrait aller voir la grotte de l’Arpet, une résurgence du
Romy pour préparer une éventuelle mission de coloration des rivières du Romy.
Il faut savoir que dans le Romy on trouve 2 rivières parallèles et indépendantes, se terminant chacune par un siphon
à la cote -700, et que, dans l’Arpette, les amonts sont deux rivières, dans l’axe de celles du Romy, se réunissant juste
avant l’exutoire.
On voudrait donc savoir si ces deux rivières sont bien celles du Romy et si oui, sont-elles toujours indépendantes ?
En route pour l’Arpet alors, il paraît que c’est beau et la marche d’approche vaut le coup.
En effet on se gare au niveau de l’oueil d’Issaux (coord : 43.00528 , -0.693414) la résurgence pérenne du Romy et
prenons une via ferrata pour atteindre le porche de l’Arpet (coord :43.005387 , -0.698631) (attention la corde
d’entrée de la via est facilement ratable, il ne faut pas trop monter haut sur la rive gauche) ;
Le porche est magnifique et nous entrons rapidement.
Le cheminement est facile, et nous repérons facilement les deux escalades de 4m qui permettent d’accéder à la galerie
des Tarbais. C’est au bout de cette galerie étroite que se trouve le laminoir permettant d’accéder aux deux rivières.
Pas de doute, cette galerie n’est pas large et le passage n’est pas évident. Mais cela se complique quand plusieurs
passages sont possibles.
Franck part en éclaireur et reviens au bout de 20 minutes en nous annonçant que c’est jamais plus large et que ça
peut ĂŞtre paumatoire.
Décision est prise de faire demi tour et de revenir avec quelqu’un qui connaît la cavité (encore une fois ce sera Jef).
Promenade dans le reste de la cavité qui est absolument magnifique et pique nique tardif au soleil en regardant
l’orage nous arriver dessus.
Jeudi 11 Août :
Objectif de la journée: Poursuivre le travail de la veille du LC2, il paraît qu’on est sur le point de passer le P20.
Aïe le temps au réveil en décidera autrement, il fait gris et la météo annonce de l’orage. Le trou craint l’eau et
Damien avait fait une observation peu encourageante lors de notre dernière visite : vu la taille et le nombre de coups
de gouge sur la paroi en haut du P20, la zone doit rapidement s’ennoyer…
Changement de plan, ce sera désobe de surface. Dans la semaine, Marc m’a montré un petit trou au bord du chemin
qui semble souffler toute l’année.
Il est à 5 minutes de marche du parking et personne ne semble jamais y avoir prêté un gros intérêt.
Ce sera notre objectif de la journée
Le trou s’ouvre dans une doline est est rempli de cailloutis et de feuilles mortes. Nous creusons avec Marc, d’abord Ă
la main puis rapidement Ă la pelle.
Malheureusement nous n’avons pas pris de seau, mais une âme charitable au chalet du Braca nous en prêtera un ce
qui accélérera notre travail.
En fin de journée nous auront vidé 2m3 de caillou. Le trou continu de souffler le long de la paroi saine. Il faudra y
retourner.
Après une rapide localisation, ce trou s’ouvrirait sur l’amont du Couey Lotge.
Le CR avec les images se trouve dans la zone des documents de la partie du site réservée aux membres