Pâques dans le Doubs: Bief Bousset, Baudin

Date
Du 08 avril 2023 au 10 avril 2023

Durée


Type de sortie
Classique
Département
Doubs (25)

Massif
Jura

Commune
Déservillers

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
En ce week-end de Pâques nous partons dans le Doubs. Il y a 2 groupes avec des objectifs différents : Carine, Clément, Yann, avec pour objectif de faire une sortie longue pour entraînement au Berger cet été, et Arthur, Achille, Nathanaël, Kévin, pour une sortie plus tranquille suite à l'annulation d'une autre.

Nous logeons au gîte des grands Clos à Derservillers (merci Carine !). Garage spécial spéléos avec des fils à linge et une baignoire. Ne pas hésiter à contacter le propriétaire directement si Gîtes de France refuse de faire une location pour moins d'une semaine.

Samedi 8 avril : Gouffre du Bief Bousset

Le plan initial est que la première équipe (les 3 se préparant au Gouffre Berger, accompagnés d'Achille) partent 1 h avant pour équiper, ce qui fait 1 h de sommeil en plus pour les autres. Objectif: le Siphon des Patafouins.

Arrivés au parking, il y a du monde : on rencontre 2 Belges de Namur préparant la traversée du Verneau. On se met d'accord pour équiper par dessus eux, car ils vont laisser l'équipement pour le lendemain.

La sortie commence bien : arrivé au parking Clément se rend compte que son kit n'est pas dans le coffre. Heureusement le gîte n'est pas loin, il fait l'aller-retour en voiture pendant que les autres se changent. Sauf que ... en partant un peu vite, il embarque les chaussures de Carine et la sous-combi de Yann qui étaient restés dans le coffre, les forçant à attendre de toute manière. 1 point Dindon !

Après ce petit contre-temps, Carine, Yann et Clément partent équiper, accompagnés d'Achille.
Carine équipe l'entrée, y compris le premier petit ressaut sur lequel on pinaille un peu. Pendant ce temps là, on voit la 2ème équipe arriver, on leurs dit de prendre leur temps pour se changer.

Pour la suite, Clément équipe la Charnière pendant que les autres passent devant (utilisant la corde des Belges), pour que Yann aille équiper la succession de ressauts avec P10. Puis Clément fait le dernier ressaut.

Finalement, en commençant à descendre à 11 h, on arrivera à la salle de la décantation en 1h30. Petite pause pour attendre Achille qui, n'équipant pas, s'était mêlé à l'autre groupe. Officiellement c'était pour reformer le groupe, mais en vrai c'est surtout parce que c'est lui qui portait le bidon avec les sandwichs :-)

On reforme les 2 groupes initiaux, puis on part dans le méandre. Le premier groupe avance légèrement plus vite, mais le 2ème n'est jamais très loin derrière. Quelques zones sont plus étroites, et on se passe parfois les kits. On fait quelques contorsions pour ne pas se mouiller (alors qu'on porte des néoprènes dans les kits et qu'ensuite le but est quand même d'aller dans la rivière, mais c'est plus agréable de garder les affaires sèches pour la remontée).
Finalement on arrive à la Salle Machin à 15h20 et on fait une pause repas. Comme les groupes se suivaient, on mange ensemble.

Au moment de repartir, certains sont plus en forme que d'autres, après quelques hésitations on assiste donc à une recomposition des équipes.

Carine, Nathanaël et Kévin décident de faire demi-tour, estimant ne pas avoir assez la forme pour faire l'aller-retour dans la rivière.

Finalement ce sont Achille, Arthur, Yann et Clément qui iront dans le collecteur.


[Récit équipe vers la surface]
On reprend la route vers les bières au moment où le groupe du fond prend le départ, avec 2 kits pour 3 afin de soulager un peu le groupe qui remontera avec les néop mouillées. Carine pose une corde pour le petit ressaut relativement glissant dans la petite salle précédant la Salle Machin puis on repart directement dans le méandre.

Comme à l'aller pas de grosse difficultés, on progresse tranquilement, se passant fréquement les kits le temps de passer les obstacles. On n'hésite pas à l'endroit potentiellement piégeux que l'on avait repéré à l'aller. Par contre, on se retrouve avec une autre hésitation avec un passage haut relativement étroit et un passage bas donnant sur une grosse flaque (ou un siphon ?) qui se passe assez haut avec une bonne largeur. Carine s'insérera dans le passage étroit pendant que Kévin explorera plus en avant le passage bas. Celui du bas se révélera le plus ressemblant au méandre que l'on parcour maintenant depuis plusieurs heures et, indice supplémentaire, on peut voir des traces blanches spécifique à de la quincaillerie frottant sur des parois. On reforme le groupe et le passage de Carine ne semblant au final pas engageant, on prendra le passage du bas et à raison finalement.

Une autre hésitation eu lieu lors d'un passage dans les hauteurs du méandre, bien plus facile à l'aller qu'au retour, d'autant que Nathanaël qui ouvrait la voie est arrivé dessus dans le mauvais sens. Après une petite pause de quelques minutes, le passage se fera plutôt bien, et on déboucha vite sur la salle de la décantation.

Nathanaël pr la tête de la remontée sur corde, et afin de ne pas avoir à attendre à chaque corde, prend directement de l'avance vers les suivantes. On ne le reverra plus dans la grotte. Kévin passe en second, suivi de près par Carine, jusqu'en haut des puits. Les quelques bières déposées à l'aller au frais dans un recoin de la grotte n'étant plus là, Nathanaël est bien passé par ici et nous attendra en haut de la sortie avec les bières bien mérités, il est un petit peu moins de 21 h. On ira se changer sans trop tarder car il ne fait pas chaud et direction le gîte notamment pour préparer le repas pour le second groupe.

TPST : 9h30-10h (sans aller au fond)
[/Récit équipe vers la surface]

[Récit équipe du fond]

On se change et on enfile les néoprènes, chacun avec son style. Yann en intégrale 5mm, Clément avec seulement le long John sous la combi.
Les puits sont équipés en fixe, la descente se passe bien, Arthur suit Achille pour le conseiller et déjouer les pièges comme les fracs un peu trop tendus.

Arrivé en bas de la corde, on mouille directement la néoprène en s'enfilant dans un boyau bas et étroit, où ne dépasse pas beaucoup plus que la tête. Arrivés dans une salle, on passe sous une concrétion en faisant quasiment demi-tour, un peu de 4 pattes, et on arrive dans le collecteur.

Là, on progresse dans la rivière en direction de l'aval. Les dimensions sont plus bien plus confortables, plus de ramping ou de méandres: quelques mètres de large pour plus de 10 m de haut. Suivant les endroits le niveau d'eau varie entre "aux mollets" et "à mi-cuisse" (hauteur non contractuelle, comme c'est Clément qui écrit), sauf pour quelques passages particuliers où soit il y a des empilements de blocs ou bien des passages où on n'a pas pieds, et où des cordes ont été installées.
L'eau paraissait légèrement plus haute à Arthur comparé à la dernière fois où il est venu, mais sans que ça pose de difficulté. Avant certains empilements de blocs se trouvaient des amas de mousse de crue. Pour la forme certains ont essayé de les traverser, mais il n'était pas possible de passer sous les blocs (encore moins quand la mousse cache le passage) et il fallait bien prendre la corde qui monte pour passer par dessus.

Arrivés au Siphon des Patafouins, on observe des vers de terre dans l'amas de glaise (contenant aussi des déchets organiques de la surface).
Puis on part en direction de la Cheminée des Dentelles, et là ... crac !
En montant le talus de glaise, la cheville d'Arthur lui rappelle qu'un peu plus tôt dans la rivière il avait fait un faux mouvement (ou un rocher s'était mis exprès sous ses pieds, on ne sait pas), et cette fois ça ressemble à une entorse.

Il arrive quand même à monter le talus, on va voir la cheminée, la corde qui monte pour la suite de la traversée, et les sapins d'argile en bas d'une autre cheminée non loin, puis on fait demi-tour. Arthur arrive à progresser sans faire le mouvement qui lui fait mal, mais dans le doute on décide de sortir rapidement, avant que ça se mette à gonfler si jamais c'était le froid de la rivière qui minimisait encore l'entorse. Sortant d'un stage FTS, on n'a pas envie de porter une civière dans le méandre :-/

On fait demi-tour à 17h40. La remontée de la rivière (18h30?) et des puits se passe heureusement bien, pas de problème de cheville.
Par contre, arrivés à la Salle Machin, et une fois changés, Arthur et Clément ont la surprise de voir sortir de la chatière un Yann torse-nu.
En néoprène intégrale, il a eu un coup de chaud sur la remontée des puits, et a préféré ramper torse nu que de mourir cuit à l’étouffée. La légende dit qu'Achille a failli se brûler la main alors qu'il aidait Yann à retirer la combi :-)

Bref on repart de la Salle Machin vers 20h, direction le méandre, et déséquipement des puits. Comme Arthur est blessé, qu'Achille est fatigué (à la sortie du méandre on l'était tous) et surtout que c'est Yann et Clément qui s’entraînent pour le Gouffre Berger, ce sont eux qui déséquipent à deux.
En utilisant la corde des Belges dans les derniers puits, on déséquipera à 2 en parallèle pour gagner du temps.
En ayant 3 longes (test de longe réglable), 2 kits au cul, 2 cordes installées, et la fatigue aidant, Clément fait des nœuds avec tout ce qu'il est possible d’emmêler, mais finit par rejoindre Yann qui est à peu près dans le même état en déséquipant le dernier puits.

Sortie sous un ciel étoilé à 23h, TPST 12h (pour l'équipe du fond).

Peu de photos/vidéos pour cette sortie car Arthur a oublié de vérifier la batterie de sa GoPro la veille au soir, et on n'a pas pris les téléphones dans la rivière.

[/Récit équipe du fond]


Dimanche 9 avril : Grotte Baudin

Arrivés au parking, on constate une certaine similitude avec la veille (mais pas avec les mêmes personnes). Yann a oublié sa combi et sous-combi: il a lui aussi gagné un aller-retour au gîte, mais cette fois on n'oublie rien dans le coffre.

Une première équipe commence à monter à la Grotte Baudin, la 2ème attend Yann.

Puis la 2ème équipe commence à monter. À la première intersection, Yann dit "il ne faut pas aller sur la via ferrata, je me rappelle qu'il faut prendre sur la gauche". On prend à gauche, on marche ... quelques minutes, ça s'éloigne du trou et ça commence à redescendre. Arthur dit que c'est sûr que ce n'est pas par là. Demi-tour, puis on se fait interpeller par une dame qui promène son chien "Vous êtes perdu, c'est pas par là !". Elle nous explique: on était bien parti dans la mauvaise direction. On suit ses indications, puis Yann reconnaît le chemin : Un trou le long du chemin et un sentier qui monte : c'est sûr que c'est par là.
Problème : on entend Achille arriver par là où on est arrivé en disant "C'est par là, Carine a trouvé le trou !". Pas possible, d'après la description elle est en bas alors que le trou est en haut.
Doute, que faire ? Yann fait un aller-retour au trou, il confirme que Carine n'y est pas. Après quelques hésitations et allers-retours, on se retrouve tous et on finit par monter au trou.

En exclusivité voilà donc l'itinéraire correct : à partir du parking, prendre le chemin qui monte (en longeant une terrasse de bar), puis suivre la direction via ferrata vers la droite. Une fois arrivé au pied de la via, ne pas s'engager dessus mais continuer le chemin (c'est là où il tourne à gauche en continuant à monter). Lorsque sur la droite on croise un trou (pénétrable mais de peu) immédiatement au bord du chemin, c'est le moment de de quitter le chemin et de bifurquer à droite sur le sentier qui monte. On rejoint une partie de la via ferrata (une échappatoire en fait), il faut continuer sur les parties "hors parcours" indiquées "attention danger accès interdit" (mais tout de même câblées) jusqu'à arriver au trou. Il y a devant les classiques panneaux avertissant des dangers de crue dans le Verneau.

Avec toutes ces hésitations, on a perdu du temps, il est midi : on décide de pique-niquer devant le trou. La fatigue de la veille, la digestion et le grand soleil aidant, 2 équipes se forment : Yann, Nathanaël, Kevin préfèrent finalement profiter de la surface (balade, fromage, ... et lavage du matos, on les en remercie !) tandis que Carine, Arthur, Achille et Clément s'engouffrent comme prévu dans le trou (à ceci près qu'il est 14h).

On passe les chatières et les puits sans encombre, la vire métallique avec un peu plus d'efforts, puis on arrive à la rivière.
Comme la veille, elle est plus haute que la dernière fois d'Arthur (le seul de l'équipe qui soit déjà venu, avec Carine).
Pour référence, a la fin de la sortie, hydroreel indiquera 55cm et 0.25 m³/s (sur la descente).

La rivière reste praticable, mais elle est un peu trouble : on ne voit pas bien les blocs au delà de ~ 40 cm de profondeur, on avance en sondant pour éviter de prendre un bain.
On avance donc au maximum en escalade sur le bord pour ne pas trop se mouiller.

La rivière est jolie, les roches sont très découpées et on retrouve toutes les formes caractéristiques d'une rivière : marmites, coups de gouge, roches presque coupantes ... mais parfois aussi glissantes.
Moins à l'aise que les autres sur ce genre de progression, et ressentant la fatigue de la veille, Carine décidera de s'arrêter un peu après la salle Fournier (15h50 ?).

Pour la suite on continue un peu dans la rivière, puis on tourne à droite en direction de l'Oreille (concrétion remarquable). Après l'Oreille on quitte la rivière et on marche sur de la boue, du sable ou des chaos de blocs (parfois glissants).

Pendant qu'Achille fait une pause à La Plage, Arthur et Clément font un aller-retour "en courant" à la Galerie des Momies. La voûte mouillante passe (environ 40cm de marge) mais c'est très boueux donc on ne s'y aventure pas. On y fait demi-tour à 17h45.

On récupère Achille, qui faisait une petite sieste à La Plage, puis un peu plus loin Carine, et on remonte tranquillement (disons, lentement mais sûrement, car le ramping final semblait bizarrement plus long et plus fatiguant qu'à l'aller).

On sortira à 19h, alors qu'il fait encore jour.

On ira brosser les combis sous la cascade de la résurgence du Verneau (choix motivé plus par l'esthétique des photos qu'on peut en tirer que par la pureté de l'eau du Verneau, surtout comparé au Lison juste à côté), puis en revenant aux voitures on croisera les Belges de la veille qui finissent leur traversée.

TPST 5h.

Le lendemain Lundi (de Pâques), ménage du gite, rattrapage "rando et tour des entrées de trous du coin" (Gouffre du Creux qui Sonne et Grotte de la Vieille Folle) pour ceux qui n'en ont pas profité la veille, puis retour sur Paris.






Participants

Achille A. , Carine E. , Kévin G. , Clément P. , Arthur P. , Nathanael S. , Yann V.

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