Hotton: nettoyage et avancement du chantier

Date
17 juin 2023

Durée
2j

Type de sortie
Exploration/Première/Désobstruction
Département
Etranger (E)

Massif


Commune
Hotton (Belgique)

Photos







En voir +
Descriptif / Compte-rendu
Participants ABIMES : Arthur, Clément P
Participants CSARI : Serge, Fernand, Vincent

Samedi 17 Juin : Arthur et Clément seuls.
Objectif (maintenant habituel) : Désob dans la galerie des détos.

Avant d'aller voir le fond, on passe au Dromadaire : il y a toujours un lac au pied, nous faisant craindre le pire. Mais d'un autre côté, le puits se trouvant derrière est à sec, alors que la dernière fois il était plein de plus de 50cm d'eau. En passant la tête dans le "départ" au fond du puits on voit le niveau d'eau, un peu plus bas que le bas du puits.
L'ensemble de la galerie est humide, il reste quelques flaques, mais finalement au bout c'est "sec", dans le sens où ce n'est plus noyé sous 35+cm d'eau comme auparavant. Le siphonnage de la séance précédente a bien fonctionné, et l'eau n'est pas revenue. On n'a donc pas eu besoin de se resservir des tuyaux laissés en place. Il faut dire qu'on est en Juin, ça fait 1 mois qu'il n'a pas plu pour de vrai, malheureusement pour les sols en surface mais heureusement pour nous.
Ce n'était pas noyé, mais c'était encore bien humide, et la séance sera dédiée à nettoyer la zone de désob en retirant la glaise liquide qui y stagne (dont une partie était celle qu'on avait déjà mis sur le côté, mais les murs se sont légèrement affaissés quand la galerie a été noyée).
On réussit à trouver une zone en arrière où on peut stocker un volume suffisant. C'est plus loin que la fois d'avant, mais encore raisonnable. Arthur construit une digue en glaise sèche pour éviter à la boue liquide de s'écouler vers des concrétions qu'on souhaite préserver.
On tire les bidons à la corde, mais c'est compliqué : le sol est inégal, quelques pierres font obstacle, et surtout très collant. Finalement celui qui creuse doit nécessairement accompagner le bidon pour le décoller du sol régulièrement.
À la pause sandwich, on crée des points chauds, Clément essaie le nouveau poncho ACS tout neuf qu'Arthur vient de recevoir. Mais avec la couche de glaise froide collée à la combi, il est compliqué de se réchauffer et on repart assez vite, le meilleur moyen pour ne pas avoir froid est encore de bouger.
On continue sur le même rythme, avant de faire un brin de toilette dans la rivière, et de sortir comme d'habitude, à l'heure de la fin de la dernière visite de la grotte touristique.

Finalement à la fin de la journée , on aura déplacé 7 bidons de glaise assez liquide. À 2 c'était un peu laborieux, vu la distance sur laquelle on doit tirer le bidon, mais on aura rendu le chantier plus propre pour le lendemain.

A noter également : Clément a fait quelque mesures avec le capteur de CO2 faisant aussi baromètre/pseudo-altimètre (2eme vraie sortie avec ce boîtier).
Quelques "fun facts" plus ou moins intéressants (tout en rappelant que le capteur de CO2 n'est pas encore vraiment calibré) :

  • Hors galerie des détos, le CO2 affichait dans l'ensemble de la grotte, dès le bas de l'ascenseur, entre 5000ppm et 7000ppm (0,5 à 0,7%).

  • le CO2 relevé dans la galerie des détos augmente progressivement au cours du temps : environ 0.8% au début, puis augmente progressivement jusqu'à 1.2% à la fin de la séance. Mais on n'était que 2, voir les chiffres du lendemain ...

  • Le fond du puits derrière le Dromadaire ("-53m") est 4m plus haut que la galerie des détos ("-57m").

  • L'ascenseur met un peu plus d'une minute pour parcourir environ 25m :-)

  • On voit l'altitude "varier" au cours de la journée, même quand le capteur est fixe. Variation d'environ +15m en 4h. Il faudra vérifier si c'est une variation de la pression due à la météo ou un effet du capteur (mauvaise compensation de la température ?)


Entrée 10h40, sortie 17h : TPST 6h20.

Le soir, après un peu de bricolage au chalet pour aider Fernand à réparer l'étanchéité du toit, on mange autour de l'habituel barbecue des beaux jours.

Dimanche 18 Juin : Arthur, Clément P, Serge, Fernand, Vincent

Entrée 11h10 (on a un peu traîné, car chalet nettoyé le matin)
Même objectif que la veille, sauf que cette fois on est 5 : on a pourtant trouvé du travail pour tout le monde.
Pendant la majorité du temps, Serge et Fernand creusent et remplissent les bacs, et Vincent, Arthur et Clément tournent sur le transfert des bacs et leur vidage. On a fait la pause repas en décalé pour chacun, permettant de ne pas interrompre le chantier.

Arthur a cette fois expérimenté la néoprène de 2mm sous la combi : ça fonctionne bien tant qu'il bouge, mais une fois mouillé ce n'est pas si efficace pour luter contre le froid sur le vidage des seaux, où on est de temps en temps statique. On tourne chacun un peu pour éviter de prendre froid.

On arrive à vider une partie des bacs un peu moins loin, car les déblais sont moins liquide que la veille et permettent de reformer des murs à condition d'alterner avec des pierres.

On décide aussi de retirer le tuyau, qui nous gêne et ne nous sert pas (et on n'espère qui ne resservira pas avant l'hiver !). Il est revenu au point topo 0m, la prochaine fois il faudrait peut-être démonter le reste et le laver (voire faire re-circuler un peu d'eau pour qu'il reprenne une forme normale ?).

Au final on aura bien avancé : durant cette séance on a réussi (enfin, surtout Serge et Fernand) à bouger un gros rocher en plein milieu (probablement un bout de plafond tombé il y a fort longtemps, dont il faudra s'occuper à coup de massette la prochaine fois car il gêne encore le passage), et surtout à repartir vers l'avant en mode "front de taille". On est 2 bons mètres plus loin que la faille qui part à gauche en remontant. On pouvait avant ramper jusque là, mais maintenant c'est confortable pour creuser.

La prochaine séance on devrait attaquer la "vraie première", là où on est si proche du plafond que personne n'a pu ramper auparavant. Clément a pourtant essayé en fin de séance, mais même en retirant le casque il y a à peine la place pour la tête, c'est peine perdue. Par contre on voit bien vers l'avant sur environ 6m : on est dans un passage étroit pour encore environ 2m, puis on revient dans une partie large où on devrait avoir plus de place pour les déblais (mais pas énormément non plus, car espace sous plafond limité). Puis ça pince, le plafond rejoint la glaise, et derrière c'est l'inconnu. Il semble y avoir un peu plus de place vers la droite, peut-être un départ ? Mais ça ne nous arrangerait pas, on aimerait plutôt aller à gauche rejoindre le lit de la rivière.

Sur la mesure de CO2 :
- en bas de l'ascenseur, valeurs beaucoup plus faibles que la veille, à peine 700ppm. On suppose que c'est parce qu'on n'était cette fois pas le premier groupe de la journée et que les portes de l'escalier devaient ventiler (+ les visites de la veille). Le reste de la grotte reste un peu au dessus de 5000ppm (0.5%)
- dans la galerie des détos, on retrouve 10000ppm (1%), proche de la valeur de la veille. Posé là où on vide une partie des bacs, le capteur monte progressivement jusque 1.8% . Par contre, en toute fin de séance et déplacé au front de taille, on relève 3.1% !
- au moment de se laver, le capteur tombe dans la rivière. Il est repêché en moins d'une seconde, puis éteint immédiatement. L'analyse au chalet confirme que l'électronique (dans un compartiment à part) n'a pas pris l'eau : le boîtier est raisonnablement étanche pour une utilisation de courte durée (dont une grosse exposition à la boue et une immersion accidentelle). Le capteur lui a forcément pris l'eau un court instant, mais il fonctionne toujours : ça ne semble pas avoir traversé la membrane perméable au gaz qui entoure les parties prenant la mesure.

Sortie à environ 17h, TPST 6h

Puis habituelle frite avant de repartir sur Paris. Cette fois ça sera à Hotton à côté de l'église, dans un bar en terrasse car certain n'avaient pas l'intention de manger mais voulaient bien prendre une petite bière. Arthur et Clément vont chercher une frite à emporter de l'autre côté du pont. Ils tentent tous les deux une mitraillette : bizarrement, même en ayant faim, aucun des deux ne la finira en une fois !




Participants

Clément P. , Arthur P.

Commentaires

Pas de commentaires