Découverte à la combe aux prêtres

Date
Du 23 mai 2008 au 24 mai 2008

Durée
2 jours

Type de sortie
Initiation
Département
Côte d'or (21)

Massif


Commune
Francheville

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Nous étions 5 Abimés à être accueillis chaleureusement au gîte de Val Suzon. De bon matin (9 heures), nos 5 initiés nous attendaient, motivés: Bernard (papa de Fabien) et ses quatre amis/voisins à savoir Jacques, André, Stéphane et Olivier. Le café à la main, Fabien leur expliquera le Ba Ba de la progression sur corde avec un bout de nouille accroché sous l'appentis. Une fois le casse-croûte préparé, et les derniers levés (nous sommes arrivés la veille à minuit 30) nous partons à deux voitures (les Abimés et les Valsuzonnais?) vers la carrière de Francheville. Et là, suprise: nous sommes les premiers. En fait, aucun autre groupe ne sera descendu de la journée. Thomas équipe et encadrera dans le "grand" puits (déviation); Gaétan s'occupera de l'atelier "petit puits" après le court méandre, Alain aidera au franchissement du méandre et Fabien contrôlera la mise en place du descendeur à l'entrée. Tous se passe bien (Thomas accompagnera chaque initié dans la grande longueur).
Le niveau d'eau dans la rivière est normal. La chatière est passée par tout le monde sans trop d'appréhension. Nous pique-niquons au niveau de la cave (un rosé pour 10). Le pont de singe tient toujours (l'un des brins est coupé jusqu'à l'âme! Mais chute... ils ne l'ont pas su!).
Nous arrivons à la cascade: elle coule mais pas trop et nommes quelques-uns à passer derrière pour visiter le labyrinthe.
L'heure du retour a sonné. Le chemin n'est pas toujours retrouvé du premier coup par nos initiés, mais nous remonterons les puits ensemble avec plus ou moins d'appréhension. Nous sortons vers 19h, il fait bon et jour. Seules quelques gouttes nous conduisent à rentrer à Val Suzon (petit crochet de relations publiques pour l'une des voitures).
Dimanche, tout le monde est d'accord pour le programme: grasse matinée, barbecue, sieste ou lavage matos dans la cour et la course du siècle (anciennes voitures) qui passera devant l'ancien relais de poste. Nous acclamerons de nombreux passagers de 2CV, DS, Tractions Avant, Amy 8, des Américaines...
Encore merci a nos initiés et leurs conjoints (ou fillles) pour l'immense aide logistique.

Alain

Participants

Thomas C. , Fabien C. , Alain G. , Anne-Catherine M. , Gaëtan P.

Commentaires

Commentaire posté par Bernard le 18/07/2008
Fab me l’avait dit depuis plusieurs mois : « Papa, au mois de mai, je t’emmène sous terre ! » et tant qu’à faire autant emmener les copains dans l’aventure. J’en trouve 4 prêts à me suivre dans la descente de la Combe aux prêtres : Pascal le pharmacien, Dédé le vieux pote, Olivier le voisin et Stéphane le jeune petit collègue de la Momo.
Nous y voilà. C’est marqué sur le calendrier, samedi 24 mai 2008. C’est le jour du grand jour. Il y a encore quelques semaines, nous en rigolions, mais, ce matin, l’heure n’est plus aux plaisanteries mais aux explications et aux grandes interrogations.
Les Abîmés sont arrivés au beau milieu de la nuit, comme à leur habitude. Maintenant, ils commencent à connaître le chemin, même plus besoin de GPS, Alain peut faire la route les yeux fermés ! Les amis spéléos de Fab sont devenus nos amis et nous les accueillons toujours avec plaisir.
Le spéléo est un couche-tard mais ne comptez pas sur lui trop tôt le matin ! La lumière trop vive les aveugle et on ne les voit jamais tressaillir avant les 11h30 bien tapées. Un seul d’entre eux fait exception à la règle : Alain. C’est le premier levé et le premier à s’activer. Il va chercher le pain à Saint Seine, commence à tartiner les casse-croûtes. C’est sûr qu’on ne mangera pas comme chez Bocuse, mais, bon, ça fera l’affaire.… Moi, en gars bien organisé, j’avais dit aux copains de se rassembler à 9h dans la cour.
8h50. Réveil de Fab. 8h51. Grognons provenant de sa chambre. 8h57. Descente de Fab dans la cour. 8h58. Caaaaafééééééé. 9h00. Début des explications spéléologiques. Efficacité, compression des temps… il assure le fiston !
Déjà, on ne rigolait plus trop et on a encore moins rigolé quand il a fallu enfiler les baudriers. Putain, ce que ça serre ! Putain, mes couilles ! Il fallait un couillon pour faire le volontaire désigné d’office à faire le cobaye, et évidemment, qui s’y colle ? Moi ! Pourquoi c’est toujours aux vieux d’aller au casse-pipe en premier ?! Après le harnais, on attaque les mousquetons, visser, dévisser, faire attention qu’ils sont bien fermés. Au final, on est harnaché comme des mulets, il y a tout un bordel de cordes, des longes courtes et des longes longues mais certaines longes longues sont presque aussi courtes que les longes courtes, des bidules, de bichtropes…Après la théorie, vient le moment de la pratique. A tour de rôle, on se suspend à une poutre (solide, c’est moi qui l’ait posée !) du auvent, on se balance en avant, en arrière, on monte, on descend. Tout se passe bien. Fab semble fier de ses élèves et s’en va prendre son petit déj’. On en profite pour se rassasier un peu avant la descente ; après tout, on ne sait pas quand on va remonter.
Pendant qu’on prenait des cours de formation accélérée, le reste de la troupe de spéléo a ouvert les yeux. Enfin, disons qu’ils sont debout mais les informations ont encore du mal à circuler. L’estomac fonctionne vu que rapidement, Thomas, Gaétan et Anne Catherine avalent leurs tartines et commencent à préparer leur matos et le nôtre.
L’heure du départ a sonné, un dernier pipi, on se charge dans les votiures et nous voilà partis, direction Francheville.
Une fois arrivés à l’entrée, là, on ne trouve plus grand monde pour faire les marioles. C’est qu’il va falloir y aller, sous terre… va falloir descendre. Il y a comme une tension dans l’air. On enfile les sous combi et on remet tout le barda qu’on a enlevé il y a un quart d’heure. Il faut régler les courroies, remettre tous les mousquetons dans le bon sens et nous voilà prêts. Enfin, le matériel est prêt, pour le mental, on dira que ça fera l’affaire, et on essaye de s’en convaincre. Adieu plancher des vaches, bonjour cavernes de chauve-souris ! on attaque la descente !
Evidemment, quel couillon envoie-t-on en premier pour descendre en rappel ? Moi, le vétéran ! Je me lance dans le noir, guidé par Fab et bientôt rejoint par Thomas. Puis, celui-ci remonte chercher Olivier et Pascal. Notre pharmacien n’est guère à l’aise au bout de sa corde mais il réussit à descendre comme les autres. Le reste de la troupe nous rejoint rapidement, avec Dédé, mais, bon, ils n’en sont pas à leur première descente et on ne peut guère soutenir la comparaison.
Nous descendons l’éboulis en rappel pour arriver à la rivière souterraine. Nom de dieu, le niveau est beaucoup plus bas qu’il y a quinze ans ! Pour un mois de mai, c’est même inquiétant !
C’est le moment d’attaquer la chatière. Le passage est pas évident mais assez marrant et humide. Pascal, lui, commence à être pris de doutes et se demande ce qu’il est venu faire dans cette galère. Nous continuons notre progression mais avons parfois les pieds un peu dans l’eau. Nous restons émerveillés devant quelques belles concrétions et fistuleuses qui ont la particularité d’être très fines. C’est fou qu’elles soient restées intactes malgré le passage de tant de spéléos. Chapeau bas les gars !
Nous arrivons à la grande vire. Les bleus peinent plus que les pros ! Nous ne faisons pas assez confiance au matériel et nous nous crevons deux fois plus qu’il ne faut ! La grande vire passée, c’est l’heure de casser une petite croûte. Ça ne se refuse pas et puis le père Couturier avait prévu le rosé, ça vous requinque un homme. Bon, il faudra se passer du café !
Le repas avalé, nous reprenons notre exploration. Nous passons sur le pont de singe et nous finissons par arriver à la cascade, enfin, ce qu’il en reste. Pauvre cascade ! Les plus motivés d’entre nous suivent nos initiateurs préférés pour la visite du labyrinthe. Il y a beaucoup d’eau mais ça vaut le détour.
Nous nous octroyons une petite pause avant d’entreprendre le retour à l’air libre. Heureusement que les Abîmés connaissent le chemin, sinon, on restait sous terre. Remonter l’éboulis après avoir quitté la rivière, là, ça va encore. Les choses se corsent après. Il faut remonter.
Fabien remonte en premier et je le suis. De l’air, enfin ! Alain fait les réglages des pédales. A tous les passages délicats, il y a un de nos abîmés pour nous rassurer et nous aider. Pascal est pris de vertige pendant la remontée, ce qui n’aide pas pour remonter. Fab gère la crise et réussit à le calmer. Pascal réussit à remonter, il a vaincu sa peur mais est bien heureux de revoir le ciel. Par contre, je ne pense pas qu’on l’y reprendrait à deux fois.
Ça y est, tout le monde est sorti ! Nous n’avons oublié personne au fond du trou. Alain remonte le dernier avec tous les cordages et tout le matos qui a servi lors de notre descente. Enfin, nous nous débarrassons de tout notre barda, chargeons les bagnoles et direction la maison pour l’apéro ! Les femmes ont préparé de quoi vous retaper un régiment. Pascal et Catherine ne peuvent pas se joindre à nous mais nous buvons à leur santé les 3 bouteilles de Bourgogne qu’ils nous ont offert. Agnès, la femme d’Olivier, était en charge de l’apéro : accras de morue et punch. Momo se chargeait du plat principal et tous se lèchent les babines de son rôti de porc accompagné d’un gratin dauphinois. Chantal avait préparé 2 crumbles. La petite amie de Stéphane n’avait rien préparé à manger mais elle a apporté sa bonne humeur et son aide. Ils restent tous les 2 dormir à la maison, Stéphane ne boit pas que de l’eau…
La soirée se passe bien, et se termine fort tard quand les bouteilles sont vides. Anne Catherine nous quitte un peu plus tôt pour cause de grippe soudaine. Nous nous couchons tous fatigués mais contents de notre sortie.
Le lendemain matin, c’est le moins drôle. Le nettoyage du matos. Olivier vient filer un coup de main pour tout nettoyer et tout remettre dans la voiture d’Alain. Après un bon barbecue, les voilà repartis sur la région parisienne, mais nous savons que nous les reverrons bientôt. N’ont-ils pas promis que la prochaine fois, c’est le tour des femmes ? Rira bien qui rira le dernier !