Descriptif / Compte-rendu
Départ en Belgique le 21 Juin au soir: tout le monde est soit à la fête de la Musique soit devant la coupe d'Europe de foot, ça roule bien.
On loge comme d'habitude au chalet du SCB à Hotton. On est accueillis par Pascal et Nicolas, qui le lendemain doivent travailler à reboucher le puits devant le chalet qui commence à s'effondrer (le puits, pas le chalet) et à menacer le chemin.
Samedi 22:
la Vilaine Source - Arbre (Namur)
ABIMES: Arthur, Clem N+P
CSARI: Sophie, Zoe, Lucie, Evi, Laurent, Vincent (+Serge à Hotton).
Aujourd'hui pas de creuse, on a prévu une sortie classique, en prévision de la désob qui risque d'être assez courte (en fait on n'a pas eu de nouvelle depuis Février, personne n'a su aller voir l'état du boyau). Samedi, seul Serge aura le courage d'aller à Hotton seul pour faire un état des lieux et savoir ce qu'on fera le Dimanche.
On rejoint le CSARI à Arbre (près de Namur) pour faire la grotte de la Vilaine Source. Elle est dite Vilaine car à la résurgence son eau n'est pas bonne à consommer (et effectivement la source est trouble), mais la grotte elle-même est assez jolie.
La grotte se fait sans baudrier. On ne rentre pas directement par la résurgence mais on monte une dizaine de mètres plus haut où on trouve une porte sous une voûte maçonnée. Là , on avance à 4 pattes et on descend quelques toboggans ou cheminées (en désescalade): on sent que c'est la remontée qui demandera plus d'efforts.
On débouche dans la première grande salle, de là on n'aura presque plus besoin de se baisser, le plafond est plus haut.
On n'est pas encore dans la rivière mais vraisemblablement dans un ancien lit de celle-ci. Chaque petit affluent venant du plafond a déposé de grandes quantités de calcite, et on observe de nombreuses concrétions: fistuleuses, stalactites, stalagmites, colonnes, coulées de calcite, etc ... Certaines sont vraiment grandes, plusieurs mètres de haut.
On progresse en respectant le balisage, marchant parfois dans l'ancien lit, et parfois en hauteur sur les sédiments calcifiés.
On a droit a des commentaires géologique de Sophie qui a fait des études de datation dans cette grotte. On apprend qu'une grande partie de ces concrétions serait assez récente, datant de l'holocène, -6000 ans (après la dernière déglaciation).
On croise aussi de multiples coupes stratigraphiques où les sédiments déposés ont été mis au jour pour une autre étude.
Le groupe débordant d'énergie, on fera aussi une micro-pause sieste sur une plage ;-)
Puis après environ 600m on arrive à la rivière, qui continue sur encore 200m.
L'eau est trouble (comme vu à la résurgence) et ne sent pas très bon. Bizarrement, les 3 plus jeunes du CSARI préféreront s'arrêter là (quelque chose à propose d'un retour en train), le reste du groupe continue.
Au début on passe dans une partie boueuse (juste avant le siphon aval) mais on arrive rapidement sur un lit de sédiments sur lequel il est plus confortable de progresser. Mais attention à ne pas aller trop vite, car on ne voit pas le fond, et il y a des trous!
A part des faux-pas malencontreux, suivant les gens on a de l'eau aux genoux ou à mi-cuisse.
Arrivés au bout on hésite, est-ce terminé ou pas ? Laurent va voir un peu plus loin en se mouillant au bassin, mais oui, ça siphonne.
Demi-tour par le même chemin. Sortis de la rivière on fait une petite pause puis on repart par le fossile.
La remontée sera certes moins fun qu'à la descente (le toboggan sera à remonter dans l'autre sens), mais ça sera moins compliqué qu'attendu.
Par contre la difficulté sera plus d'itinéraire: arrivé dans une salle avec un chaos, on ne sait plus bien où est la sortie.
Pendant qu'Arthur et ClemP essaient de faire de la biospel (on a vu des racines, donc on cherche des Fulgores pour Jo et Maxime, mais on fera choux blanc ici: la Belgique serait-elle trop au Nord ?) d'autres font le tour de la salle pour retrouver la sortie.
Puis ClemN arrive en disant: "ben, c'est là ! vous aviez pas vu ?". La sortie était en hauteur, on ne se rappelait plus de la petite désescalade à l'aller. Là on arrive immédiatement sur la sortie de la grotte (les insectes et araignées en attestent).
Sortis tôt, on mange une petite frite le long de la Meuse en guise de repas du midi (à 16h) le temps que l'averse passe. Puis on va faire les courses pour le barbecue du soir à Hotton.
VIDEO
Dimanche 23: Chantier Ã
Hotton
Nous sommes rejoints en renfort par Camille, du SCB.
La veille Serge nous a appris que la creuse était encore sous l'eau, mais c'est beaucoup moins catastrophique que la dernière fois : l'eau n'est plus qu'à la cote 70m, au lieu des 20m en mars. On est revenu à la configuration de l'an dernier, sauf que là on est en Juin et pas en Avril (il a beaucoup trop plu cette année).
Notre mission du Dimanche: siphonner ce qui reste, comme l'an dernier, pour essayer d'assécher le chantier.
On commence par remplir les tuyaux d'eau un par un, comme l'an dernier, sauf qu'on le fait au niveau du Dromadaire (plus proche) et pas de la rivière. On a un bac muni d'un embout, qu'on utilise comme entonnoir, ça fonctionne bien.
Puis on ferme les tuyaux a chaque bout et on les installe dans le boyau, jusqu'à la rivière, et on les connecte entre eux sur place (dans un seau d'eau pour l'étanchéité).
Dans le boyau, l'eau a laissé des traces: les murs se sont un peu affaissés, et on voit clairement des marques de niveau d'eau (à plusieurs niveaux différents d'ailleurs). Clément installe le bout du tuyau dans un point bas, mais pas tout à fait au fond de la galerie: en effet l'eau froide et les 10cm qui restent pour respirer si il va tout au fond ne l'inspirent pas trop, il préfère rester là où il a un peu plus de marge. Ça veut dire qu'il faudra peut-être vider quelques bacs en plus si l'eau n'a pas terminé de s'infiltrer la fois suivante.
En bas, dans la rivière, tout le monde se regroupe au moment d'ouvrir les vannes, et ... ça ne marche pas :-(
Un peu d'eau coule au début (le tuyau qui se vidait), mais quand ClemP regarde dans le bidon le tuyau n'est pas dans l'eau et ça ne coule plus. La dernière section du tuyau s'est vidée mais le siphon est désamorcé.
Essai n°2: en aspirant par le bout avec la bouche. Trop long, on abandonne quand arrive la pompe de Serge.
Essai n°3: avec la pompe sur visseuse: on essaie de réamorcer le siphon depuis le bas. Mais la pompe travaille dans l'air (pas assez efficace), et de toute façon on verra plus tard qu'il y avait un gros pincement au dessus, au niveau du point haut -> 3ème échec.
Essai n°4, qui fonctionnera: ouvrir le tuyau au dernier raccord (proche du point haut) re-remplir chaque côté, puis reconnecter. Cette fois pour éviter l'aspiration de bulles d'air on garde les raccords fermés en haut et en bas, et on défait bien les plis dans le tuyau. On se coordonne au sifflet pour déboucher le tuyau en haut et en bas en même temps. Et cette fois ça marche !
Bon, comme l'an dernier le débit n'est pas énorme (2L/min) mais ça devrait suffire pour vider le boyau en 42,666 h (valeur scientifiquement exacte). Autant dire qu'on va laisser le tuyau travailler pendant qu'on remonte profiter du soleil, qui s'est fait plutôt rare jusque là cette année.
On finira comme d'habitude, après avoir rangé le chalet, par une frite en terrasse à Hotton.