Réseau de la Falconette par la Conche

Date
28 septembre 2024

Durée
07h-09h

Type de sortie
Classique
Département
Ain (01)

Massif
Bugey

Commune
La Burbanche

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Participants : Arthur P, Jo B, Cassandra H, Thomas C, Matthieu B

Vendredi 27/09/24

Ça faisait longtemps que Thomas proposait une sortie dans l'Ain pour aller faire des cavités sur le massif du Dorvan. Une fois les camarades trouvés pour l'accompagner, l'organisation se met en place un peu poussivement. Le groupe dormira chez un ami d'Arthur, Matthieu, qui les accompagnera également sous terre. Il est déjà allé à Jujurieux et à St Marcel avec Sylvain L et Arthur.

Des informations sont prises auprès de spéléos locaux pour préparer le week-end. Il a beaucoup plu ces derniers jours ce qui compromet certaines traversées, notamment celle de la Grotte du Crochet qui était initialement prévue.
Le programme est donc revu et on part sur la Grotte de la Falconette par le Gouffre de la Conche le samedi et la Grotte du Crochet inférieure le dimanche.

L'Ain c'est un peu loin, aussi on essaie de finir tôt le travail.
Jo pose son après-midi pour aller chercher la voiture et charger le matos, il récupère Arthur chez lui à 16h30 (départ initialement prévu à 16h). Les courses sont faites dans la foulée et ils se retrouvent dans les bouchons parisiens assez rapidement.
Rendez-vous était donné à Thomas au métro Kremlin Bicêtre à 17h, on le récupérera en fait à 18h30.
Thomas attendait en bonne compagnie car Carole et Romane, chacune revenant de leur travail respectif et se rendant à leur domicile, passaient à vélo par là et s'étaient arrêtée pour papoter.
On récupère Cassandra à un jet de pierre de là et on quitte enfin Paris à 19h.

Avec autant d'efficacité, on ne doute pas que le week-end s'annonce sous les meilleurs auspices.

Une fois sur l'autoroute, Jo nous prévient "C'est la voiture de mon oncle, elle est très spéciale, la jauge d'essence est cassée, il faut faire le plein tous les 400km pour éviter de prendre un risque de panne sèche". C'est effectivement un vieux Renault Scénic qui vient de sortir du garage pour une histoire d'essuie-glaces en panne.
Bon, tant qu'elle roule...

Sur la route il commence à pleuvoir vers 20h. C'est l'occasion de tester ces fameux essuie-glaces tout neufs. Ils fonctionnent bien, peut-être un trop énergiquement quand la pluie forcit.
Vers 22h, les essuie-glaces ont un comportement étrange et finissent par s'arrêter.
C'est ballot, on est au plus fort de la pluie.
Arthur, qui se trouve sur le siège passager avant, ouvre donc sa fenêtre et actionne les essuie-glaces à la main jusqu'à la prochaine aire d'autoroute.

Habitués aux pannes informatiques qui se règlent par un simple redémarrage, on tente cette méthode réputée infaillible. Force est de constater que ce n'est pas très efficace.

Aux grands mots les grands remèdes, on sort les dyneema, et on bricole un système qui a l'air de fonctionner pour actionner les essuie-glaces depuis l'intérieur sans avoir besoin de sortir les bras à l'extérieur.
Par mesure de précaution on achète un produit anti-pluie dont on badigeonne le pare-brise.
Au moment de repartir, on reteste les essuie-glace réparés système D(yneema) et là c'est le drame. Le balai de l'essuie-glace cède, on comprend ensuite pourquoi.
C'est le moteur qui entraîne les essuie-glaces qui est défectueux, en plus de ne pas les faire bouger, il les bloque lorsqu'il sont en fin de course.

2 choix s'offrent alors à nous :

  • Soit on prend la route en misant sur le produit anti-pluie sans pouvoir se servir des essuie-glace

  • Soit on attend la fin de l'épisode pluvieux qui est prévu pour 2h du matin



Après avoir consulté l'ensemble des parties, on optera pour la solution de la prudence, pour patienter on sort une bière et les duvets.
Finalement la pluie s'arrête plus tôt que prévue. On reprend la route à 01h, optimistes on considère donc que l'on a une heure d'avance.

Motivés pour arriver le plus tôt possible, on avance donc d'un bon rythme, tellement bon que l'on oublie de sourire pour la photo au niveau de Beaune (portion limitée à 110km/h).

On finit par arriver dans la nuit, la porte est ouverte, le temps de vider le coffre et de se coucher on s'endort sur les coups de 03h30.

Samedi 28/09/24
Réseau de la Falconette par le Gouffre de la Conche

Le réveil fait mal, on se lève à 08h30, on prend un petit déjeuner copieux en papotant avec Matthieu qui avait cru à une blague la veille lorsqu'on lui avait envoyé des photos et vidéos.
On finit par partir en direction de la Burbanche à 11h, on découvre sur la route ce coin du Bugey et on trouve ça tout à fait charmant.

Arrivés sur place, Jo part à la recherche de l'entrée du gouffre en se fiant aux positions GPS pendant que les autres cassent la croûte. Ne le revoyant pas venir, Cassandra et Arthur partent à sa recherche et finissent par le retrouver à côté de la plaque (celle de l'entrée du gouffre). Le point GPS n'était pas bon et il a tourné pendant 20 bonnes minutes alors qu'il suffisait de suivre bêtement le chemin...

La première équipe, composée de Cassandra et de Jo se prépare. Le but pour eux est de s’entraîner à l'équipement. Ils rentrent sous terre à 13h30, chacun avec un kit.
Jo commence avec le premier kit et Cassandra finira d'équiper.
Le duo rencontre quelques difficultés à suivre à la lettre la fiche d'équipement. Ils en profitent pour échanger et réfléchir ensemble à la stratégie d'équipement, l'exercice est donc utile.

Le seconde équipe constituée d'Arthur, Thomas et Matthieu rentre sous terre aux alentours de 15h, la descente des puits se passe sans encombre et ils rejoignent en 1h la première équipe en train d'équiper les derniers puits.

Avec les pluies des jours passés et ce qui est tombé le jour même, les puits sont bien actifs. On se fait bien mouiller et un petit ruisseau nous suit quasiment sur tout le long de la descente.
Dans une tête de puits pas très large, Matthieu s'est assis dans le ruisseau et a, sans s'en rendre compte, fait un barrage de son fessier. Lorsqu'il se relève pour mettre son descendeur, une chasse d'eau tombe sur les équipiers précédant et on entend rapidement crier "Cailloux !". L'eau tombée brusquement a mis en mouvement quelques graviers qui ont chu dans les puits suivants.

Tout le monde arrive en bas des puits à 16h30, l'équipement a pris 2h45 sans que les équipiers n'aient pu voir le temps passer, signe qu'ils se sont posés beaucoup de questions.
Cassandra en profite pour manger un de ses précieux Snickers qu'elle ne partagera avec personne lors de la sortie, malgré les nombreuses sollicitations de ses camarades affamés.

Thomas, lui, nous parle depuis un moment de sauce tomate maison et de soupe à l'oignon pour le menu du soir. Il a déjà prévu de nous embaucher pour détailler les oignons et que l'on mette tous la main à la pâte. A partir de ce moment, le repas du soir devient la priorité n°1 de Matthieu !

En bas de puits, 2 possibilités s'offrent à nous, on sort donc la boussole pour se diriger vers l'ouest et le Pont de Singe. On se met en route et on marche rapidement sur du sable, on désescalade un petit ressaut et on tombe nez à nez avec un siphon.
Caramba ! La boussole indiquait donc le sud !
On en profite pour admirer les parois lisses, les colmatages de galets et le sable pris dans un concrétionnement.
Demi-tour, on repasse le bas des puits et on avance vers le fond.
Au début, l'itinéraire est assez évident mais rapidement on se pose des questions.
Cassandra, qui ouvre la marche, cherche un peu son chemin, mais finit toujours par le trouver.
On passe une première corde en fixe qui remonte.
On avance, on passe le "passage caractéristique" constitué d'une faille inclinée à suivre sur quelques mètres puis on arrive sur une plus grande faille/méandre encombrée de blocs.
On cherche un moment le chemin en haut, puis on se dit que l'on a dû rater quelque chose juste avant.
En faisant demi-tour on voit une inscription dans la glaise sur la paroi "Mais où est le puits ? P***in !". On se rassure donc en se disant que le passage ne doit pas se trouver si facilement.
Cassandra trouve la suite en descendant dans la partie basse de la faille, un peu de contorsions et de quatre pattes et on arrive sur une nouvelle corde en fixe qui remonte.
Plus loin, on cherche encore son chemin, on passe un méandre, on se mouille les pieds, on retombe sur un nouveau ressaut équipé d'une corde, un nouveau méandre avec une jolie petite draperie et on songe à faire demi-tour, il est déjà 18h30.
Jo va faire une reconnaissance dans le méandre pendant qu'Arthur fait demi-tour avec Thomas et Matthieu pour avancer doucement.
Très vite on entend "Revenez, le Pont de Singe est juste derrière !"
Faire demi-tour si près du but serait dommage, on va donc tous voir ce fameux Pont de Singe qui avait à lui seul justifié une sortie au club en 2008 et tant pis si cela nous empêche de manger la fameuse sauce tomate de Thomas et sa soupe à l'oignon maison.
Arrivés devant l'objectif de notre sortie, on comprend mieux pourquoi on nous avait déconseillé d'emprunter l'accès du Gouffre de la Burbanche, il ne pleut pas dans ce puits, c'est le déluge !
Cela ne nous empêche pas de faire l'aller-retour sur le Pont de Singe, mais on finit tous trempés.
Il est 19h lorsque l'on amorce effectivement notre demi-tour.
Le trajet est évident au retour, lorsque l'on a pris le temps de se retourner de temps en temps à l'aller, ce qui n'est pas le cas de tout le monde...
Cassandra et Matthieu se retrouvent perché à un endroit d'où ils ne savent pas descendre, demi-tour pour trouver le bon passage.
Sur le chemin, on en profite pour répondre à la fameuse interrogation sur la localisation du puits en ajoutant une flèche dans la glaise.
On arrive en bas des puits à 20h et la remontée s'amorce.
Très rapidement on remarque ce que l'on n'avait pas vu à l'aller, des fossiles de crinoïdes caractéristiques des calcaires à Entroques, dont l'un long de plus de 10cm.
On prend également le temps d'admirer les nuances de couleurs roses présentes à certains endroits des puits et une zone où le calcaire présente de fines lamines de couleurs beige et rose.

Les premiers sortent à 22h, la dernière à 22h30. Il fait frais, on retourne rapidement à la voiture et on comprend vite que la sauce tomate et la soupe à l'oignon seront pour un autre jour.

TPST : 7h pour les uns, 9h pour les autres

On revient au camp de base vers minuit, on mange des pennes à la vodka (ou à l'avocat, c'est selon l'état des oreilles), on savoure une bouteille de vin des 40 ans d'ABIMES et on va se coucher vers 2h.

Dimanche 29/09/24
Réseau de la Flemme par le Gouffre du Tracteur

Levés à 09h30, on prend le petit déjeuner et on recommence à parler de la sauce tomate de Thomas.
Malgré l'envie de Cassandra d'aller sous terre, la flemme générale et l'appréhension des 5h de route de retour sans essuie-glaces l'emporte.
Journée lavage de matos, cuisine, repas, papotage et conduite de tracteurs (parce que oui, Matthieu a une petite collection de tracteurs).
La sauce tomate de Thomas était effectivement très bonne, on attend toujours la soupe à l'oignon.

On reprend la route à 16h30 et, à l'heure où j'écris ces lignes dans la voiture, il ne nous est rien arrivé de plus à part que Cassandra a enfin accepté de partager ses Snickers.




Participants

Jonathan B. , Thomas C. , Cassandra H. , Arthur P.

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