La Benoîte

Date
22 novembre 2008

Durée
10 h

Type de sortie
Classique
Département
Savoie (73)

Massif
Bauges

Commune
Arith

Descriptif / Compte-rendu
Première épreuve du week-end : faire rentrer tous nos impedimenta dans la voiture roumaine. On a pris des raquettes et des vêtements chauds car la neige est annoncée. Heureusement, il s'agit d'une sortie avec le club de Villefontaine et nous avons peu de matériel.
Nous relevons le défi avec brio et quittons le local avant 15 h.

Arrivés vers 21 h au Chatelard, la responsable du gîte nous donne les clés et nous indique la route et la piste d'accès au refuge. Il devrait neiger cette nuit, la piste n'étant pas déneigée, nous redescendons la voiture en lieu sûr, 300 mètres plus bas.

Deuxième épreuve : obtenir une température de confort dans le refuge. Il fait 7° à notre arrivée et les convecteurs font sauter le disjoncteur.
Heureusement, il y a un poêle. Mais il fume horriblement et déclenche à tout bout de champ l'alarme incendie. Il faut ouvrir les portes et les fenêtres et laisser rentrer et le vent et la neige...
Après une heure de ce cinéma, la situation semble sous contrôle et nous gagnons quelques degrés dans notre habitacle.

Troisième épreuve : préparer le repas. Il sera composé de "choses" glanées au local... Philippe nous prépare un merveilleux plâtre que certains appellent une purée. Agrémenté de vieilles boîtes de tripoux, c'est indéniablement un des meilleurs repas qu'il m'ait été donné de déguster...
Kratof est là pour relever le niveau avec la dégustation d'une eau de feu délicieusement aromatique.

Solidement calés, nous nous abandonnons pour quelques heures dans les bras de Morphée.
Le réveil est fixé à 7h.

Le soleil se lève et nous révèle une vue magnifique sur les montagnes couvertes de neige. En attendant Manu qui doit nous rejoindre au gîte, nous préparons nos petites affaires. Sans nouvelles de Manu, nous attaquons la descente d'abord à pied puis en voiture avec les chaînes aux pneus. Nous croisons Manu dans la descente. Il a eu une petite nuit suite à l'arrivée impromptue d'un ami, nous dit-il...
Nous prenons la direction d'Arith et de la montagne qui est derrière. Il faut rapidement rechausser les chaînes et attaquer une piste forestière pleine de cailloux et de montées...
Mis à part les chaînes qui cassent deux fois et la lenteur de la progression, cela se passe plutôt bien.

Les amis de Villefontaine ont garé leurs voitures à proximité de la cavité et il nous suffit de suivre leurs traces. En moins de 15 minutes, nous sommes au bord de la cavité qui semble équipée en fixe.
A 14h30, nous entrons dans la cavité, soit tout de même plus de 7 heures après notre lever : un premier record !

Nous descendons rapidement les puits d'entrée et profitons de la "relative douceur" ambiante pour manger. La progression est chaotique. Nous attendons avec impatience les "grandes galeries esthétiques" promises par Manu... Nous croisons petit à petit toute l'équipe de Villefontaine avec une seule constante : l'impossibilité de déterminer la couleur de leurs combinaisons ! Certains nous disent qu'au niveau de la rivière, c'est joli. Espérons.
La progression reprend, toujours aussi chaotique, la cavité est équipée "EFS version 1970".
Nous atteignons un bout de rivière effectivement jolie mais à 4 pattes, on a du mal à apprécier pleinement... En quittant la rivière, cela s'agrandit à nouveau mais delà à parler d'esthétique, il y a un saut conceptuel que nous ne sommes pas prêts à franchir. Nous installons quelques cordes et passons quelques cascades et bassins jusqu'à un point bas où il faut mouiller les bottes. Les plus frileux profitent de ce prétexte pour faire 1/2 tour. Il parait que derrière, c'était joli mais je crois que je ne le verrai jamais de mes propres yeux !
La remontée est assez pénible avec de multiples désescalades exposées et glaiseuses à souhait.

Nous sortons finalement à minuit et demi, il fait très froid mais, heureusement, il a peu neigé. Notre matériel est pourri, au-delà de toute description. Le temps de se changer et la deuxième équipe nous rejoint. Le timing est parfait.

La voiture de Manu accepte même de démarrer... A 2h, nous attaquons la descente de la piste, Manu est devant.
Cette descente va durer deux heures, la piste est verglacée !
C'est l'enfer...
Seul avantage de la situation, les chaînes ne cassent pas à cette vitesse d'escargot !...
A la fin de la piste, le problème n'est plus le verglas ni la neige, c'est le givre...
Nous chaînons à nouveau sur la route d'accès au gîte et nous finissons à pied.

Le poêle est nettement plus coopératif : nous pouvons rapidement retirer quelques couches de vêtements. La raclette nous requinque. Le repas se termine avec un Laphroaig single cask au coin du feu.

Il est 7 h, le soleil se lève quand nous nous couchons... Nous aurons été debout 24 heures pour seulement 10 heures de spéléo et 30 minutes de marche d'approche !
Record battu !

Nos histoires de neige ne sont pas finies puisque nous la retrouvons sur l'autoroute dans la traversée du Morvan. En seconde sur l'autoroute avec les camions qui veulent doubler. Super !

Nous ramenons quelques bonnes choses de ce week-end grâce à la visite de la fruitière de Lescheraines : tome des Bauges et Margériaz.

Vous avez remarqué que j'ai arrêté de compter les épreuves qui ont jalonné notre week-end... Mais nous les avons toutes relevées avec notre ami : brio.

Delphine


Participants

Sylvain C. , Philippe K. , Delphine M. , Olivier P. , Christophe S.

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