Canyon à Nice

Date
Du 13 juin 2009 au 15 juin 2009

Durée
3 jours

Type de sortie
Canyon - Classique
Département
Alpes Maritimes (06)

Massif


Commune
Nice

Descriptif / Compte-rendu
Rendez-vous était pris dans le TGV qui devait nous emmener « rapidement » à Nice. Je dis rapidement, car c'est le concept de l'IDNight que nous avions choisi, l'équivalent d'un train de nuit, mais sans couchettes... Donc, départ le vendredi soir de la gare de Lyon avec Laurent, Philippe et Sylvain, Xavier nous attendant chez lui à Nice.

Premier conseil : si vous prenez un train IDNight, réservez en bas ! Pour parcourir le train, seul le niveau supérieur est possible, ce qui fait que tout le monde se promène allègrement dans le couloir toute la nuit. Comme tout le monde se promène, il faut garder la lumière allumée, ce qui est relativement incompatible avec l'activité pratiquée par (presque) tous la nuit : dormir. Et pour finir, il y a quand même mieux qu'un siège de TGV pour dormir (la nuit, et même le jour). Résultat, au contraire de Laurent et Philippe, qui ont réussi à s'accommoder de ces quelques incommodités, j'ai passé une nuit courte, très courte même.

Enfin, nous avons tout de même fini par arriver à bonne gare, avec quand même 1 heure de retard... due à une agression au cours de la nuit dans le train...

Nous voici donc le samedi matin, à Nice. Il fait déjà chaud alors qu'il n'est que 9 heures du mat, ça présage ! Après un court petit dej chez Xavier (6 étages sans ascenseur et avec tout le barda, bonjour le réveil musculaire), nous allons faire quelques emplettes pour le casse croûte de midi et rejoignons Julie, collègue parisienne de l'EEGC en vacances à Nice et qui en profite pour faire un peu de canyon. Notons que la deuxième voiture qu'elle apporte avec sa participation est la bienvenue, nous 4 plus le matériel ayant quelques difficultés (pléonasme) à rentrer dans la Saxo de Xavier, nous faisant ressembler à des sardines.

La répartition des affaires se fait dans les deux voitures, et on se dirige vers notre premier canyon, direction l'Italie. Passage de la frontière : RAS, on ne s'en rend même pas compte. Par contre, on fait longuement connaissance avec les ronds-points italiens... une bonne demi heure pour passer celui qui nous fait entrer dans Vintimille, gardé par 4 carabinieri qui font la circulation, pas meilleurs que les nôtres.

Le canyon est une activité qui se pratique tôt, et les abimés sont habitués à des départs tardifs. Nous ne dérogerons donc pas à la tradition, et c'est vers les 12h qu'on arrive au village de Rocheta Nervina, point de départ de la marche d'approche pour le canyon de Barbera.

Nous sommes rejoints par Nao et Corine peu après. Après le repas du midi et une pause désaltérante au café du coin, il est 14 heures, et il fait une chaleur de dément. C'est donc tout naturellement que nous commençons la marche d'approche (45 minutes prévues) à l'heure où nos collègues canyoneurs en ont presque fini avec la descente. On monte, on monte, il fait chaud, très chaud, et le soleil tape... mais nous arrivons tout de même à destination !

C'est un peu un décalage de s'habiller de néoprène alors qu'il fait 30°C dehors et que l'on vient de surchauffer dans une montée au soleil, mais bon, on n'est pas monté là pour taper des drops comme diraient nos amis du sud-ouest...

Le canyon commence, pour ceux qui le veulent, par un saut depuis le pont qui enjambe la rivière. 8 petits mètres plus bas, et c'est le contact avec l'eau pure, translucide, turquoise... et fraîche. Que du bonheur, j'en remet une deuxième pour la photo et la descente commence. Xavier nous a gâté, ce canyon est splendide, avec des sauts, quelques rappels, de la marche et un peu de nage. Le départ est assez ouvert, avant de s'engager dans un resserrement où des cascades de tufs encadrent et surplombent alternativement à gauche et droite la rivière, ambiance ! Puis, trop tôt, c'est la fin du resserrement, et du canyon aussi. Nous n'aurons pas croisé un seul canyonneur de toute la descente.

Il est 18h, et nous devons encore regagner la France, Breil sur Roya, pour la nuit en camping avant le grand canyon du lendemain. Corine et Nao nous ont laissés, c'est donc à 5 que nous repartons. Repassage par Vintimille, où ça roule mieux, et arrivée à 20h, alors que l'accueil du camping est vide, mais nous nous installons confortablement, 2 tentes pour 5, montées rapidement, et sans sardines.

Au programme du repas du soir : grillades, mais nous n'avons ni grille, ni bois, ni charbon, et les bières ne sont pas fraîches... angoisse !

Heureusement, le camping est doté d'un barbecue en dur, avec quelques grilles, reste donc à trouver du charbon. On racle les fonds de tiroir dudit barbecue pour en ressortir tous les morceaux de charbon non consumés et on y boute le feu avec réussite.
Mission n°1 accomplie.
Pendant ce temps, Xavier a escaladé un muret pour atteindre un circulation d'eau et y tremper les bières laissées dans un kit pendu au bout d'une des cordes.
Mission n°2 accomplie.
Les bières seront fraîches en même temps que les premières saucisses et merguez cuites et que la nuit tombe, le timing est parfait. La température reste agréable et le repas copieux, nous irons nous coucher rassasiés (et fatigués de la journée itou).

Lendemain matin : réveil presque facile, petit dej et départ pour les 300 m en voiture qui nous séparent du point de départ pour le canyon de la journée : la place du village de Breil sur Roya. Nous arrivons à débuter la marche d'approche un peu après 9h, belle performance...

Les deux heures de marche d'approche pour arriver à l'entrée de la Carleva passent mieux que les 45 minutes de la veille. Il faut dire qu'il fait encore frais, et que la majorité de l'ascension se réalise à l'ombre, ce qui ne doit pas être le cas en partant plus tardivement. Nous faisons une petite pause au départ du canyon, avant de s'engager.

Les premières centaines de mètres se font en randonnant autour de la rivière, sans s'équiper. Devant la première difficulté, nous faisons le repas du midi, et renfilons les néop. Et rebelotte pour un canyon aux eaux splendides, aux vasques turquoises, avec de nombreux sauts, des toboggans et quelques rappels, le tout sur plus de 500 m de dénivelé. Presque tout saute, et c'est très ludique. Le canyon est un peu plus encaissé que la veille et on voit plus rarement le ciel dégagé. Autant dire qu'on prend son pied, à tel point que la fin du canyon arrive beaucoup, mais beaucoup trop vite.

La marche de retour est rapide, et on finit de se changer sur la place du village, devant un troquet (certains auraient vu la lune à plusieurs reprises en cette fin d'après-midi, encore une aberration de sudiste) où sera pris un rafraîchissement bien mérité.

Nous rentrerons à Nice par les petites routes tortueuses, Xavier nous ponctue le trajet par l'énumération des canyons croisés. L'appartement de Xavier étant sous les toits, il y fait très chaud, et l'apéro est pris sur le toit. Comment dire... une vague de fatigue a soufflé sur le groupe en fin de repas, les plus touchés étant Laurent et moi-même. J'ai quand même eu le courage de me remotiver pour un bain de minuit sur la promenade des anglais. La fraîcheur de l'eau était bienvenue, et on a eu du mal à en ressortir.

Une brève expérience de plongée est menée de manière scientifique, afin de déterminer quelle méthode est la meilleure entre la méthode du phoque et la méthode du canard, en vue de la plongée du siphon des Patafouins dans le Verneau. Et c'est le canard qui est déclaré vainqueur. Encore une victoire de Canard !

La nuit fut donc, une fois de plus, courte. Le lendemain, préparation des sacs pour le train et départ vers la vallée de la Vésubie. Julie nous a laissés, repartie le matin même vers Paris, et nous tenons tous dans la voiture de Xavier. Direction le vallon de l'Imberguet. Xavier et Philippe font la navette à pied, pendant que Laurent et moi attendons en maillot de bain au bord de la route, sans sembler gêner le moins du monde les 3 voitures qui passeront pendant la demi heure d'attente.

Le canyon commence par 300 m en dehors de l'eau afin de ne pas importuner les écrevisses à pattes blanches rescapées. Puis le canyon commence, avec des sauts de plus en plus hauts et un encaissement extrême. On imagine l'ambiance en crue... Les rappels sont plus nombreux que pour les canyons précédents, avec plusieurs sauts et quelques toboggans, avant d'arriver au droit de la Vésubie, impossible à traverser, mais heureusement un pont traîne par là et la voiture est garée en face.

Et c'est la fin... malheureusement. Nous ne louperons pas notre train, donc pas d'excuse à donner au boulot pour justifier un jour de plus au pays des canyons.

Xavier nous a gâtés pour ce petit programme sur 3 jours, et encore reste t-il moult autres canyons dans ce coin, tous plus jolis les uns que les autres. Expérience à reconduire !

Sylvain

Participants

Sylvain C. , Xavier P. , Laurent R. , Philippe T. , Naomi T.

Commentaires

Commentaire posté par Philippe le 23/06/2009
Qui a dit que l'organisation d'un WE canyon est compliqué ? Si on accepte quelques compromis comme voyager de nuit en TGV transformé en boite de nuit, ou de ne pas être sûr de trouver de camping avec barbecue... ça n'est plus si compliqué.

Samedi : canyon de Barbera en Italie, après avoir récupéré Julie à Nice, Nao et Corinne nous rejoignent directement au début de la marche d'approche (40 minutes) qui nous emmène au départ de la Barbera. Saut de 8 m du pont pour entrer dans le canyon, l'ambiance est posée... sauts, sauts corde et sauts... il fait beau l'eau est limpide, les vasques bleu turquoise... on met 4 h à descendre;
Le soir on rentre en France et passons la nuit en camping, avec barbecue (ouf).

Lever dimanche à 7h pour démarrer la marche d'approche de Carleva à 9h, arrivée en haut du canyon à 11h... ouf !
descente de 5 h enchaînant sauts (jusqu'à 12 m), toboggans (jusqu'à 20 m) et quelques rappels, dans une ambiance toujours aussi belle. Puis retour sur Nice, Laurent commence à sentir la fatigue et c'est sans lui que nous ferons notre bain de minuit...

Enfin, lundi, grasse mat' jusqu'à 8h et nous partons pour le canyon de Morgué, la marche d'approche est plus courte et elle se fait à vide. La descente se fait en 2h30 environ, dans une ambiance différente, car plus encaissé et petits enchaînements de rappels...

... ouf, 3 jours pour 3 canyons ! nous rentrons à Paris en IDzap avec les paupières lourdes mais les yeux qui brillent et l'envie de revenir... bientôt.