Cuves de Sassenage

Date
20 janvier 2007

Durée
16 heures

Type de sortie
Classique
Département
Isère (38)

Massif
Vercors

Commune
Sassenage

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Après avoir campé sur le parking du cirque de Saint Même sur la commune de Saint Pierre d’Entremont (Savoie) durant la nuit qui a suivi la traversée Masques – Mort Ru, Nathalie et moi partons sur Grenoble pour retrouver une quinzaine de membres du club Abîmes d’Issy les Moulineaux.
Nous arrivons à 11 heures sur le parking des Cuves de Sassenage, et toute la clique parisienne est déjà là. On peut remarquer une quinzaine de personnes se baladant en sous combinaison dans le centre ville de Sassenage. Certains ont déjà subi chocs et cartons, puisque un constat se remplit entre un autochtone et un Abîmé (un membre du club ABIMES pour les incultes).

Tout le monde se prépare tranquillement mais sûrement. Les équipes se font. Il y a donc l’équipe qui va se balader sans objectif lointain, l’équipe qui va jusqu’où elle peut, et l’équipe qui va au fond. Le préposé aux clés, un spéléo qui s’occupe de la cavité, nous amène les clés vers midi et nous donne quelques consignes. Il nous faut donc remplir un cahier avec nos noms, l’heure d’entrée et de sortie et laisser la porte des cuves fermée à clé. Vers 13 heures, enfin, les groupes commencent la marche d’approche qui dure un quart d’heure, et qui nous conduit à l’entrée des Cuves de Sassenage. Nous pénétrons la partie touristique, et rejoignons rapidement son terminus. A ce moment précis, personne n’a vu de cahier, et nous remplissons finalement une feuille avec nos noms. Notre équipe démarre alors dans les grands volumes qui mènent au gruyère. A ce moment là, quelques hésitations sur l’itinéraire interviennent, mais rapidement, nous reprenons le chemin. Quelques galeries plus loin, Delphine voit un puits douche qu’elle s’empresse de remonter en apnée (passage du fractionnement inclus).
Après un vote massif, nous décidons que la suite n’est pas là-haut, mais plus loin dans la galerie. Effectivement, la suite est bien là, et rapidement nous arrivons à un pont de singe au dessus de l’eau, puis au puits Lavigne (P13) après un pique-nique dans la salle du sable. Après une étroiture qui inquiète pour le retour (en descente et glissante), nous entrons dans la rivière des Benjamins. Quelques temps plus tard, nous traversons la galerie des Marmites. Des oppositions à la Jean Claude Van Damme permettent de traverser sans bottes mouiller. Mais ceux qui ne sont pas grands galèrent, et Nathalie a même droit à un pont humain (je ne saurais le décrire, je ne l’ai pas eu en visuel).

Nous arrivons à la Salle Carrel, haute de 80 mètres, et Fabien, pense qu’il est plus sage pour lui de rester là à nous attendre. On déchaule, on se restaure, et on enquille la suite : une remontée dans la salle Carrel d’une cinquantaine de mètres. En haut de la salle, une vire acrobatique nous permet de retrouver l’actif. A partir de ce moment là, en plus des nombreuses tyroliennes qui tirent les bras, l’équipement en fixe devient douteux. Certains pitons tout rouillés (ou autres amarrages naturels suspects) sont l’objet de toutes les attentions et de toutes les prières. Mais le décor est grandiose : un enchaînement de cascade que nous remontons pour finalement arriver à une immense galerie fossile remontante, une dernière tyrolienne, et enfin, le siphon terminal à la cote + 379.

Le retour est rapide jusqu’à la salle Carrel, puisqu’il n’y a qu’à descendre les galeries, cascades, et tyroliennes. Quand Rémi, Nathalie, Philippe T., Olivier et moi arrivons dans la salle, les autres sont déjà en train de s’éloigner pour rejoindre la sortie. Nous n’essayons pas de les suivre et nous nous restaurons avant de repartir tranquillement. La sortie sera longue. Nous perdons du temps à essayer de trouver le shunt de la Galerie des marmites, nous faisons un nombre de pauses bien trop élevé, et quand nous commençons à rentrer dans les horaires de nuit, la fatigue se fait bien ressentir dans le groupe. Grâce à notre expérience (ou notre chance ?), nous n’avons quasiment pas de problèmes d’itinéraires, et nous sortons de la cavité à 5 h 30 le dimanche matin. Nous apprenons en regardant le cahier (qui finalement était à côté de l’entrée), que les autres sont sortis à 3h (Delphine et Kratof), puis à 4h30 (JB, Philippe K., et Fabien). Nous ne traînons pas pour nous changer sur le parking. Enfin, Nathalie et moi repartons sur Lyon, et les autres rentrent au gîte.

Thomas

Participants

Claire B. , Thomas C. , Jean C. , Benoit C. , Fabien C. , Anne D. , RĂ©mi D. , Alain G. , Philippe K. , Jean-Baptiste L. , Delphine M. , Trong Chuong N. , Olivier P. , Estelle S. , Christophe S. , Philippe T.

Commentaires

Commentaire posté par Olivier le 13/03/2007
L'enchainement de cascades entre la salle Carrel et la grande galerie fossile est superbe dans une ambiance assourdissante. Il ne doit pas faire bon de se trouver dans les parages lors d’une crue !
La vire du triangle vaut vraiment le détour tout comme la suivante qui débouche à mi hauteur de puit avec une cascade bondissant dans le vide sur le coté.
Le siphon terminal à la cote +379 est quelque peu décevant mais on reste très content d’avoir pu atteindre cet objectif.


Commentaire posté par Delphine le 11/02/2007
Et moi, toute bouleversifiée !!

A partir de la salle Carrel, on en prend plein les yeux (et les oreilles !) : une ambiance du tonnerre avec ces cascades, le triangle etc ...

Merci au CDS 38 qui nous permet de visiter cette très belle cavité. Il y a certes quelques amarrages enneigés (!!) à la vire du triangle qui gagneraient à être changés, mais l'équipement est quand même satisfaisant.


Commentaire posté par Thomas Cabotiau le 02/02/2007
Très très belle sortie.
J'en suis encore tout bouleversé.