Fiz

Date
Du 13 août 2010 au 15 août 2010

Durée


Type de sortie
Désobstruction/Première
Département
Haute Savoie (74)

Massif
Massif des Fiz

Commune
Sixt-Fer-A-Cheval

Descriptif / Compte-rendu
Les Fiz, vous connaissez ? Mais non, pas Gin Fizz ! Les rochers des Fiz, au-dessus du cirque de Sixt fer à cheval. Un massif d'altitude tout à côté du Jean Bernard et du Mirolda... Le club de Manu y travaille depuis trente ans, basé au refuge de Sales tenu par Roland. Les trous là-bas s'appellent Ifx, pour « inconditionnel des Fiz ». Tout un programme !

Manu nous a donc convaincus et nous voilà partis pour un repérage. C'est un peu loin quand même, et il faut marcher deux heures pour atteindre le refuge. Alors nous décollons de Paris le vendredi vers 14h, direction Bourgoin-Jallieu pour prendre Manu. Au parking de Sixt, nous retrouvons Louis et nous voilà au complet pour attaquer la montée. De nuit, nous entendons les cascades sans les voir. Manu nous explique comme c'est joli et nous songeons qu'au retour nous pourrons en profiter. Arrivés sur le plateau, nous nous introduisons sans bruit dans l'un des chalets et dormons.

Samedi matin, le temps est incertain. Nous découvrons que le refuge est plein. Des dizaines de marcheurs, en famille, avec des ânes, ont passé la nuit aussi. Petit déjeuner pris, nous nous dirigeons vers la pointe de Sales. Manu nous montre plusieurs entrées, GPS en main. Tout ce que nous voyons est déjà marqué. Mais il y aurait des trous à reprendre. Des puits à neige à vérifier. Nous longeons les rochers des Fiz, passant de trou en trou, pour redescendre au refuge par l'autre côté. Sur le chemin, nous apercevons des chamois, de plus en plus nombreux. A la jumelle, nous en comptons près de trois cents ! Tout la harde des Fiz est là, comme nous l'indiquera Roland.

Un peu plus loin, nous croisons un troupeau de moutons, et un cadavre égorgé. Un chien errant sans doute, car il n'y a pas de loup ici. Le temps d'apercevoir le désert de Platé au-delà du versant opposé, autre beau karst alpin, et la pluie, qui menaçait, finit par tomber. Et nous finissons par être trempés jusqu'aux os, malgré les ponchos, les Gore Tex. Le moral est très humide, tombé qu'il est dans les chaussettes mouillées. Ceux qui ont de quoi se changent, les autres frissonnent. Nous investissons la salle de restaurant. Nous ne sommes pas seuls, des marcheurs en slip improvisent des danses sauvages, agitant chemises et pantalons autour du poêle au gaz.

Quant à nous, nous attaquons les choses sérieuses : lecture de l'inventaire et apéro. Manu, en fin connaisseur du massif, a monté une bonne bouteille de vin pour soutenir le moral des troupes. Nous commandons la fondue prévue, car sur ce coup-là nous avions été bien inspirés de ne pas monter notre repas. Estomac rempli, petit digestif avalé, il ne reste plus qu'à aller dormir.

Et nous dormons. Tant et si bien, qu'une fois levés, il est bien tard pour aller prospecter l'autre versant. Pourtant, si le ciel menace, il ne pleut pas... encore. Le temps de manger, boire le petit vin arrangé offert par Roland, et nous redescendons. Nous apercevons une cascade tempétueuse par une trouée dans le brouillard. Assurément, cette montagne est belle. Mais il faut ressortir les ponchos des sacs car il pleut ! Avant de reprendre la route, nous prenons un chocolat chaud à Samoëns et faisons quelques achats de spécialités locales.

Bilan globalement positif. La vilaine météorologie n'a pas réussi à nous cacher la beauté des paysages et le potentiel spéléologique de ce massif d'altitude. Il faudra toutefois bien s'organiser car monter avec de lourdes charges fatigue, et il faut garder ses forces pour gambader dans la montagne. Et prévoir trois jours et demi au moins.

PK


Participants

Emmanuel C. , Jean C. , Philippe K. , Delphine M. , Louis R.

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