Traversée du Verneau

Date
Du 18 septembre 2010 au 20 septembre 2010

Durée
18h

Type de sortie
Classique
Département
Doubs (25)

Massif


Commune
Déservillers

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
En-fin. Oui, nous y voilà enfin. Cette fois, la météorologie est favorable. Pas de précipitations à l'horizon. Pas de pluie ces derniers jours. Cette fois, nous n'annulons pas. Nous sommes huit au départ, ce qui fera deux équipes sous terre. Le samedi pour équiper les Biefs et faire les courses. Le dimanche pour traverser. Le lundi pour déséquiper.

Deux pièces Néoprène ou veste avec pontonnière. Sous-combinaison chaude ou légère. Change supplémentaire ou pas. Gros kit ou petit sherpa. Chacun a fait ses essais, pesé son sac. Les derniers préparatifs ont lieu au gîte de Nans sous Sainte-Anne : faire des trous au fond de kits trop étanches, plastifier la grande topographie accompagnée de bouts de descriptifs. On soupèse, on compare avant d'acheter telle barre de céréale ou tel sachet de compote. On évalue les choix des uns et des autres. C'est un peu la dernière révision avant un examen.

Delphine, Jean, Olivier et moi formons le deuxième groupe. La descente des Biefs se fait presque sans hésitation. Nous enfilons salopette ou pontonnière dans la salle Machin et nous élançons dans les derniers puits. Passée la première vasque, nous perdons quelques minutes à retrouver le passage inférieur qui donne accès à la suite. Dans le collecteur, nous retrouvons la vilaine corde qui permet de passer par-dessus le bloc à la con. Olivier nous montre ses talents de grimpeur, sans être vraiment convaincant. Et puis, nous arrivons à la cheminée des Dentelles. Nous sommes au contact avec Aurélien. Nous faisons une petite pause avant d'enchaîner. La corde en place est en bon état. Le shunt se passe sans difficulté.

Ça y est, nous sommes dans l'inconnu. Nous jetons un œil en arrière vers les Patafouins. Le siphon nous paraît tout petit. En fait, comme nous le comprendrons de retour au gîte, le niveau d'eau est haut car ce n'est pas le siphon des Patafouins que nous avons vu mais la voûte mouillante, aujourd'hui siphonnante, qui le suit... Voilà le tube en U d'allure peu engageante. Nous allons connaître quelques errances dans cette zone où nous n'avons jamais posé nos bottes. Nous entendons de nouveau les quatre premiers qui semblent hésiter sur le cheminement. Nous, nous suivons des cairns et des scotch light qui aboutissent au débouché d'un puits avec, posé là, un téléphone du SSF et une pancarte « vous êtes à la Vieille Folle » ! Au moins, nous savons où nous sommes...

Nouvelle hésitation pour trouver le shunt de la cote Jamey. Nous passons une première fois devant une corde sans la voir. Nous y revenons et descendons. En bas, nous tournons, virons avant de nous résoudre à partir à l'opposé de ce que nous pensons devoir faire : ce sera pourtant la bonne route ! Une nouvelle corde et un boyau qui doit marquer la désobstruction de ce shunt. Je ramasse là un couteau abandonné.

Les heures se succèdent ensuite, qui comptent double au fur et à mesure que la nuit avance. La pontonnière de Delphine fuit par une large déchirure à l'aine. Olivier et Jean barbotent dans l'eau avec réticence. Et moi je traîne la patte avec une vive douleur musculaire en haut de la cuisse. Et puis le dos souffre aussi à force de porter le sherpa. Je savais bien que l'entraînement allait manquer... Nous sommes à nouveau en terrain connu, mais nous allons rater un passage et perdre un peu de temps à faire demi-tour.

Voilà la salle des Momies qui nous avait bloqué lors d'une reconnaissance menée depuis la grotte Baudin. La corde de tyrolienne est à peine au-dessus de l'eau et il faut franchement se mouiller, alors que nous avons enlevé nos tenues de bain... Brrrrr. Il ne faut plus s'arrêter. Nous retrouvons la rivière avec plaisir. Les belles marmites et puis les deux passages caractéristiques : le petit saut à faire par dessus l'eau sans glisser, et la désescalade dans la marmite percée. Et puis la vire. Et au bout, le boyau mauvais prêt à vous avaler et à vous garder ! Jean s'y débat avec son sherpa. Olivier peste et pousse avec difficulté le sien devant lui. Delphine suit, fraîche comme une rose. Je ferme la marche, en meilleure forme, de nouveau sur mes deux jambes. Les derniers rampings paraissent un peu longs, voire monotones sans chien fou pour aboyer et montrer les crocs !

Environ 18 heures passées sous terre. Pareil pour l'autre groupe qui est déjà couché quand nous mangeons. Le lendemain, les plus courageux vont déséquiper. La fatigue se fait sentir. Le plaisir aussi. Plaisir d'avoir enfin parcouru ce beau réseau qui nous trottait dans la tête depuis tant d'années. Nous sommes plusieurs à former déjà le projet d'y retourner. Nous pourrions plonger le siphon des Patafouins cette prochaine fois, et peut-être emmener un appareil photo, et s'entraîner un peu plus avant...

PK


Participants

Jean C. , Christophe D. , Philippe K. , Delphine M. , Olivier P. , Antoine R. , Aurélien S. , Alexandre V.

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