Les panaches thermiques du Yucatan

Date
26 octobre 2010

Durée


Type de sortie
Conférence
Département
Paris (75)

Massif


Commune
Paris

Photos



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Descriptif / Compte-rendu
Dans le cadre des conférences du Spéléo-club de Paris, une trentaine de personnes était venue ce mardi soir écouter Christian Thomas, spéléoplongeur parisien passionné par le Yucatan où il mène des explorations depuis une vingtaine d'années.

Le creusement « classique » des cavités karstiques est assez bien connu de tous, mais fractures, fissures et écoulements gravitaires n'expliquent pas tout. Depuis quelques années, de nouvelles théories viennent compléter nos connaissances sur la morphogénèse de nos terrains de jeu : la fantomisation, les creusements hypogènes et maintenant donc, les panaches thermiques.

En effet, les phénomènes « classiques » peinent à expliquer la formation des cénotes ou trous bleus du Yucatan. Ces grands puits, au fond évasé, sont le plus souvent isolés les uns des autres. De rares galeries horizontales donnent parfois accès à des cénotes aveugles, sans débouché en surface. La localisation récente du cratère de la météorite de Chixculub (fameuse pour avoir selon certains provoqué la fin des dinosaures...) ne donne pas d'explication plus convaincante.

Christian nous invite à imaginer des circulations thermiques « en grand » dans ces massifs calcaires de forte porosité (très différents en cela de ce que nous connaissons chez nous). Ces courants de convection font circuler des eaux agressives capables de dissoudre le calcaire. Les « écoulements » se concentrent de proche en proche et donnent naissance à un cénote. Pour exister, ces « gouffres » n'ont besoin ni d'entrée, ni de sortie, ni de connexions les uns avec les autres.

Les panaches thermiques sont doubles, de part et d'autre de l'halocline : cette limite entre eau salée venant de la mer qui s'infiltre dans le calcaire poreux et eau douce venant du ciel. En effet, la différence de température entre eau profonde plus chaude et eau de surface ne permet pas de franchir l'halocline en raison des différences de densité trop importantes dues à la salinité.

Bon, c'est sûr qu'avec les schémas c'était sans doute plus clair ! Alors rendez-vous dans un prochain Karstologia pour lire l'article que Christian finit de rédiger.

Et puis, le Yucatan compte aussi de belles grottes « classiques » avec des puits, des remplissages, des concrétions... tout comme chez nous. Alors la soirée s'est achevée avec une projection de photos de la dernière expédition de spéléologie « sèche » de Christian et Gilles Carmine.

Merci à tous. Et pensez à la prochaine soirée qui sera consacrée aux éclairages à Led.

PK


Participants

Philippe K. , Delphine M. , Louis R.

Commentaires

Commentaire posté par PK le 22/04/2011
L'article annoncé vient de paraître dans le numéro 55 de KARSTOLOGIA.

Commentaire posté par velkin le 17/12/2010
Hello, il me semble que les cenotes du yucatan ont ete causés par le fort degazage lors de l impact de la météorite; L'energie dégagée étant colossale.
Si on met sur une carte les differents cenotes, il me semble qu ils suive le pourtour de l'impact.

cordialement