Planète G

Date
30 décembre 2011

Durée
6h

Type de sortie
Classique
Département
Lot (46)

Massif
Causses du Quercy

Commune
Labastide-Murat

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Gadoue
Il pleut, il mouille, c’est la fête à la Grenouille. Cette journée consacrée à Goudou commence de manière bien humide... Notre première mission, outre d’essayer de partir du gîte avant midi, est de passer prendre une antique machine à coudre dans le repère de nos amis de Terre et Eau. La mission est accomplie de belle manière, quoiqu’en deux temps. Nous nous contentons de passer dire bonjour à l’aller, et nous chargerons l’engin dans la discomobile au retour. Discomobile à qui il en faut peu pour rester pendue dans la gadoue du petit bout de pré où l’on se gare. Nous passons rapidement nos oripeaux à la place de nos tenues de ville, et c’est parti pour l’aventure.

Galerie Martel
L’entrée est somme toute classique : un puits de 40 mètres au bord d’une doline. Au passage, le puits était connu de Martel, qui l’a descendu en son temps (mais n’a-t-il pas descendu tous les puits accessibles du coin en son temps ?!!). Puis, le puits a été bouché par le temps, et plus particulièrement par la pratique courante de jeter toutes les pierres qui trainaient dans les champs (c'est-à-dire beaucoup) dans le trou, ce qui a eu pour conséquence de le remplir sur plus de 10 mètres de hauteur. Il est impressionnant de voir la marque de l’ancien niveau du sol dans le puits, alors que l’on ne voit pas encore très précisément le fond actuel du puits. En effet, depuis, quelques désobstructions gigantesques ont été effectuées dans les années du milieu du siècle précédent par des spéléos courageux et entreprenants.
Comme moult cavités de la zone donc, Martel a laissé son nom à une galerie. La première au bas du puits. C’est une galerie assez jolie, toute en hauteur, et, inutile d’aller voir au fond, il y a rien à voir... Son intérêt est de donner, sur la gauche au pied de l’éboulis, sur la suite de la cavité. Dire que Martel est passé à peu de chose des kilomètres de galeries qui s’étendent ensuite ! L’accès est pourtant aisé, et la progression facile ensuite jusqu’à la rivière...

Gaz
Enfin, je dis facile... Ça l’est jusqu’à une pseudo étroiture, facile à passer, mais qui marque la frontière entre le domaine de la grotte et le domaine de la grotte gazée ! Nous ne ressentons pas tout de suite les effets de la présence de CO2 en quantité (2 ou 3%), mais ce sera le cas durant tout le reste de la balade, tous n’étant pas affectés de la même manière cependant.
Nous choisissons de faire une boucle : partir dans le méandre, aller voir la galerie des griffades et revenir par la rivière. C’est donc à droite au-dessus de l’embarcadère que nous montons dans un méandre, nous enfonçant encore un peu plus dans l’atmosphère gazée, tradition des cavités lotoises (avec la boue, au programme aussi, mais un peu plus tard). Le méandre reste facile, surtout pour ceux qui sont habitués à ce genre d’exercice, ce qui n’est pas encore le cas de Lorianne, pas aidée par l’essoufflement rapide qui accompagne ses efforts de lutte contre les parois de la cavité. C’est tout de même sans encombres que nous trouvons notre chemin jusqu’à la salle Louis Croix Vé Bâton (ou un numéro du même genre), puis les enchaînements suivants de galerie, fort jolies au demeurant.

Glaise
Une courte escalade, puis une corde en fixe faite pour monter d’une dizaine de mètres, et c’est un véritable mur de glaise qui se trouve devant nous. Difficile à franchir dans le sens où :
- nous sommes essoufflés en raison du CO2 présent,
- l’argile est bien glissante
- ma pauvre poignée a du mal à mordre dans la corde glaiseuse, me valant une belle glissade alors que j’étais presque arrivé au dessus...

Griffes
Depuis le mur de glaise, il faut encore franchir quelques petits obstacles avant d’arriver à la zone où est censée se trouver une belle griffade d’ours... Faut-il en rejeter la faute sur notre manque d’observation ou sur notre cerveau ramolli par l’ambiance gazée ? En tout cas, nous ne trouverons pas la grande griffade ! Par contre, c’est l’œil humide que nous observerons les différentes traces d’ours laissées dans le sol sableux d’une galerie, opportunément protégées par un balisage. C’est assez surprenant de voir ces traces, dans une petite galerie terminée d’un côté par une étroiture, et de l’autre par un puits descendant, symbole au possible de l’évolution du monde souterrain : comment un ours pourrait-il de nos jours arriver jusque là ?? (et au passage, comment est-il arrivé là à l'époque ?)

Goulotte
Après cette magnifique observation, nous décidons du retour, profitant du passage du mur d’argile pour se décorer qui de quelques échantillons argileux sur le casque, qui sur la combinaison, qui au bout du nez. Nos pas nous ramènent jusqu’à la salle Louis Croix Vé Bâton (ou similaire). Là s’ouvre un petit trou au sol en forme de goulotte, jonctionnant avec la rivière. Force est de constater, au nombre de cailloux délogés par notre passage, que ce n’est pas le passage habituel pour atteindre la rivière. Enfin, ce n’est pas un rappel de corde qui nous arrêtera et nous prenons pied dans la rivière.

Glouglou Ă  Goudou
Je dis nous prenons pied, enfin, pas au tout début, vu que notre descente nous fait atterrir directement dans une belle vasque, où la nage n’est pas loin compte tenu de la hauteur d’eau de la zone. La rivière de Goudou est tout de même là, pas encore impactée par l’humidité qui tombe depuis le matin en surface, mais assez fraiche quand même. La remontée du cours d’eau est agréable, sans obstacles insurmontables, et nous en profitons pour nettoyer au passage nos mousquetons de longe, descendeurs et autres croll, bien remplis par la séance de reptation plus ou moins contrôlée pour franchir le mur d’argile.

Grand bol d’air
L’embarcadère est rapidement atteint, l’étroiture franchie sans soucis et le bas du puits d’entrée se présente, gardé par quelques salamandres, tritons marbrés et une minuscule grenouille. La remontée est rapidement réalisée, sauf pour Samuel qui se porte volontaire pour le déséquipement et qui finit sa remontée dans le traditionnel brouillard qui l’entoure.

Conclusion : le CO2 dans les grottes, c’est bien, mais c’est quand même mieux dans la bière !

Sylvain

Participants

Lorianne B. , Fabien C. , Sylvain C. , Vincent K. , Samuel L.

Commentaires

Commentaire posté par Sam le 26/01/2012
comment... hhhhh hh... tu peux... hh hhhhh... dire... hh hhhh... que les... hhh hhhh... cavités...hhhh... du Lot... sont... hhh hhhhhh... gazées? ..... c'est... hhh hhhhh... pure... hhhh hhhh... calomnie!