L’importance d’avoir la carte chance « Vincent » au Gros Riou de Cuébris

Date
18 mai 2012

Durée
5h

Type de sortie
Canyon - Classique
Département
Alpes Maritimes (06)

Massif


Commune
Cuébris

Photos







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Descriptif / Compte-rendu

Alors que le projet initial était de faire le Riu de Pierlas le vendredi, il y a finalement un changement de programme au profit du Gros Riou de Cuébris, au plus grand plaisir des plus froussards et moins téméraires, même si ce n’était que reculer pour mieux sauter le lendemain !! Un riou ou un riu, me direz-vous, c’est du pareil au même ! D’ailleurs, un poil intriguée par ce mot que j’entends et lis à tout bout de champ, je suis allée à la recherche de sa signification (non, je ne m’ennuie pas à ce point dans ma vie, c’est juste que je suis curieuse … et insomniaque !). Pas vraiment de trace de ce mot dans mon bon vieux dictionnaire, Wikipedia sèche également, et voilà que je trouve ma réponse dans un dictionnaire de français provençal qui le définit comme « un courant d’eau trop peu considérable pour mériter le nom de rivière ». Perso, étant donné les trombes d’eau que j’ai pu me prendre sur la tête, je me permets d’émettre certains doutes quant au côté peu considérable du courant d’eau. Bref, fin du moment culturel, retour vers l’action !

Nous partons donc en direction du Gros Riou. Alors que nous nous changeons, il commence à pleuvoir. On ne se décourage pas, on s’équipe et on déjeune sans grande motivation cependant. La première partie est très encaissée, après un joli resserrement laissant à peine entrevoir le ciel gris, nous parvenons vite à une plutôt impressionnante cascade de 25 mètres. Et c’est là que commence la partie de cache-cache dans la cascade à base de « Là tu me vois ? »… « Ben maintenant tu me vois plus, je suis derrière la cascade !! » … « Hey ! moi non plus je vois plus rien ! y’a de l’eau partout ! »… « Youhou ! tu me revois, je suis ressortie de la cascade, je t’ai bien eu !! ». Il faut l’avouer, la légère appréhension passée, c’était quand même vachement marrant !!

Il faut ensuite marcher beaucoup en rivière avant d’arriver à la deuxième partie particulièrement esthétique avec des sauts et toboggans. Cette deuxième partie très ludique se compose de successions de vasques suspendues, qu'il faudra tantôt négocier en rappel, tantôt par un saut judicieusement calculé, entrecoupées de courtes séquences plus ou moins nagées dans de grands couloirs calcaires. Certains se féliciteront de réussir les sauts, se promettant, de retour au gîte, de téléphoner à leur maman pour lui raconter comme son fiston est courageux, d’autres hésiteront à sauter se demandant au moins mille fois pourquoi ils sont venus se fourrer dans une telle situation …
La traversée de ces couloirs de calcaires nous donnera l’occasion de réviser nos cours de biologie sur la reproduction animale grâce à un couple de crapauds qui aura bien du mal à avoir un peu d’intimité en notre présence car il intriguait décidément beaucoup les mâles de l’équipe.

Hélas, un saut mal négocié fera une victime parmi les membres du club ABC qui nous accompagnait. Si au départ, la blessure ne semblait pas très grave, les difficultés que notre malheureuse avait pour progresser à travers les toboggans et les vasques ont vite imposé certaines mesures : sortir une carte chance de notre manche et utiliser Vincent comme mulet !! Le dos de la bête nécessitait tout de même quelques aménagements : une branche astucieusement placée dans les bretelles (apparemment solides !!) du sac de canyon de Vincent permettait à la blessée de reposer ses jambes dessus plutôt que de les utiliser ainsi que sa cheville endommagée, pour se maintenir sur le dos de sa monture. Rien n’arrêta le bougre : l’eau, le bois sur son chemin, les passages boueux ... il ira même jusqu'à se mettre à courir sous les yeux ébahis des membres de l’autre club. Un rapide brief sur l’état mental de Vincent leur permettra de comprendre notre absence de surprise quant à ce comportement de chien fou.

De retour au parking, ce fut l’heure de « l’atelier attèle » qui s’avéra par ailleurs un très bon entraînement pour une autre sortie plus tard et aura certainement permis à la demoiselle de vite se remettre sur pied voire même de pouvoir poser le pied par terre dès le lendemain. Moralité de l’histoire : il est parfois bon d’avoir un Vincent à portée de main en sortie canyon !

Cindy


Participants

Lorianne B. , Fabien C. , Cindy C. , Sylvain C. , Vincent K.

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