Cinq petits grottologues

Date
17 mai 2012

Durée
4h

Type de sortie
Canyon - Classique
Département
Alpes Maritimes (06)

Massif


Commune
Beuil

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Nous étions une fois cinq petits grottologues qui partîmes en discomobile sur les routes de France et de Navarre dans le but de s'essayer à de nouvelles expériences. Un des nôtres, un soir, au coin d'une bière, nous avait raconté l'histoire de dangereux cours d'eau et nous avait promis moult aventures. Cette activité, nouvelle pour certains dont votre narrateur, était le « Canyoning ». La définition qui nous en avait été faite était plus qu'attrayante : juste de la descente, toujours de la descente, au milieu de la montagne.
« Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant au port », ah, non, ça, ce n'est pas nous. Nous, c'était plutôt : fiers comme Artaban, nous partîmes en direction des hautes terres des Alpes-Maritimes. Au vu des kilomètres de routes à parcourir, nous décidâmes de faire une halte, un champ suffisant amplement pour monter le campement. À notre réveil, alors que le soleil se levait à peine, nous découvrîmes la montagne sous un soleil magnifique et nous entonnâmes d'une même voix : « Pourtant, que la montagne est belle ! »
Après tant d'émotions matinales, je décidais de faire le café – je ne pars jamais sans ma cafetière italienne, là où je vais, elle va aussi, même si c'est en camping sauvage ! Le café, c'est sacré. Toutefois, la sérénité de ce moment fut dérangée par le bruit désagréable d'un tracteur. Nous nous rendîmes alors compte que dans ce coin perdu, on travaillait même les jours fériés. Quelle idée !
Une fois le déjeuner avalé, (brioche maison, café, lait de soja, brioche moisie qui fut donnée en pâtée aux oiseaux et confiture de coings), les affaires furent remballées et nous reprîmes la route vers les canyons tant convoités, « on the road again, again ». Nous arrivâmes, enfin, dans des gorges rouge sang et par Crôm ! La pierre semblait conserver les traces d'un très vieux et très violent combat épique.
C'est dans cet endroit incroyable que, tel un preux chevalier en combi néop, je fus initié au canyonning par mes camarades de grottologie souterraine.
Première déconvenue, il semblerait qu'une marche d'approche soit nécessaire, j'ai envie de crier à l'escroquerie mais il faut savoir se taire et suer quand on veut faire du canyonning. Deuxième déconvenue, ça monte, oui, le problème du canyonning, c'est qu'on part du haut du canyon. Arrivés sur place, nous enfilâmes nos combi néop et ce ne fut guère facile. Heureusement, l'esprit finit toujours par triompher de la matière et nous voilà prêts, apprêtés, motivés, j'ai pas peur, maman, bref, nous partîmes.
Autre découverte, il y a de l'eau. Plein d'eau. Partout. Je ne suis pas très habitué à en voir autant, j'ai presque le mal de mer... Bon, on est chevalier de la combi néop ou pas, alors, on y va ! Ça mouille mais cela se passe bien. Elle est froide, la pierre est bizarrement rouge et on en prend plein les mirettes tellement c’est superbe. On se glisse entre les parois du canyon, la roche est glissante, on s’amuse à batifoler dans l’eau, « en batifolant donc, pisque batifoler y a », on se marre bien. Pendant ce temps (mais pas à Veracruz), Vincent et Sylvain sont à l’équipement, et nous avançons de vasque en vasque et de cascade en cascade. Bien que la chaleur ne soit pas au rendez-vous, nous prenons beaucoup de plaisir à patauger, comme des grands gamins que nous sommes. Finalement, le canyoning c’est plutôt rigolo, c’est ludique, on oublie les dangers inhérents à la manipulation des cordes et que l'on est dans une rivière active...
Au bout de quatre heures de descente, tels des preux chevaliers de la glissade dans l'eau, nous arrivâmes à la fin de notre dangereux périple. La sortie est devant nous. Nous nous extrayions du canyon et nous retirâmes le haut de nos néop. Et là, ô miracle de la nature, une grande partie de notre fatigue disparut. Vincent, notre grand baron du sport, courut vaillamment chercher la discomobile et pendant ce temps les filles nous organisèrent un strip tease au bord de la route.
Et là, nous nous réalisâmes brutalement que l'heure de l'apéro allait bientôt sonner. Il en va de notre survie comme du respect de nos grands principes de vie : il n'est pas bon d'être en retard pour l'apéro et pour le dîner, d'autant qu'une fois n'est pas coutume, nous sommes en pension complète. C'est donc la course, les combis sont jetées pêle-mêle dans le camion, les vêtements secs sont enfilés. En arrivant à notre lieu de résidence, nous apprîmes que le groupe que nous devions retrouver était encore plus en retard que nous, l’honneur est sauf et nous avons gagné une tournée !

Fabien

Participants

Lorianne B. , Fabien C. , Cindy C. , Sylvain C. , Vincent K.

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