Echelotte, c’est pas avec un "a" ?

Date
25 novembre 2012

Durée
3h

Type de sortie
Classique
Département
Doubs (25)

Massif
Jura

Commune
Lanthenans

Photos







En voir +
Descriptif / Compte-rendu
A l’inverse de l’accoutumée, nous nous proposons d’aller faire une deuxième grotte ce week-end. Il faut dire que la douche de la veille et la remontée sans avoir atteint notre objectif plombe un peu ce week-end, ou seraient-ce les résidus de pâtes au gras ?

Donc, après le festin de la veille au soir, le matin est rude... Les troupes presque démotivées et l’heure tourne, sans que l’on se décide à décaler, comme peuvent le dire quelques hurluberlus du club qui aiment conduire des voitures rouges (ou jaunes) qui font des éclairs bleus et un bruit caractéristique.

Mais, tel Ulysse sur son 31, les sous combis presque sèches d’hier sont enfilées, les cordes toutes propres enkitées (en fait, on prend celles qui ne sont pas sorties de leurs kits la veille) et tout le monde monte dans la voiture, direction le bourg de Lanthenans, mondialement connu pour son prieuré que le pape Pascal II avait donné en possession à Hugues le Blanc, qui l’avait lui-même confié aux religieux de Saint Paul.

Son autre curiosité mondialement connue est le gouffre de l’Echelotte (sans a finalement), qui a la particularité de s’ouvrir pile au milieu de la route départementale locale ! Enfin, qui s’ouvrait, car nos amis de la DDE nous ont charitablement déplacé l’entrée dans le bas côté afin :
1 : de pouvoir faire circuler en toute tranquillité les voitures sur la route recouverte d’asphalte ;
2 : de pouvoir faire descendre les spéléo en toute tranquillité dans ce trou, sans tendre de main courante en travers de la route susvisée.

C’est donc via un regard busé que l’accès se réalise. Un petit puits un peu étroit au début, et nous débouchons dans une belle salle, avec des concrétions plein les murs, et quelques petites grenouilles (des centaines nous le dira Christian, le premier arrivé dans la salle). Ce même Christian ne fait qu’un saut vers le deuxième puits, qui mérite une petite dev au passage pour en atteindre le fond sans embuches. Ca continue encore avec un troisième puits accessible après une petite chatière entre deux coulées stalagmitiques. Ce dernier puits est le plus beau, entièrement revêtu de coulées stalgmitiques blanches et orangées, de stalagmites, de draperies et même de quelques exentriques au plafond pour celui qui lèverait la tête... Mais l’équipement n’est pas pour autant facilité par cette débauche d’excroissances, et un peu de tricot dyneema sera nécessaire pour atteindre le fond.

Pendant que Christian s’amuse à faire du crochet, j’en profite pour jouer un peu avec mon appareil photo (encore) étanche et anti-choc, couplé à un flash déclenché manuellement par émetteur radio. La synchro n’est pas toujours parfaite, ce qui fait que les images noires sont légion, mais de temps à autre, j’arrive à déclencher en même temps l’appareil et le flash, et ça donne des images qui, du moins sur l’écran fêlé de l’appareil, semblent bonnes. Dinny et Cécile s’éclipsent dans le dernier puits, autant pour aller voir ce qu’il y a au fond que pour échapper au crépitement du flash...

Le temps que tout le monde se retrouve au fond, il est l’heure de remonter, personne n’ayant de velléités d’aller regarder dans le fond de la désob qui s’est poursuivie au bas du dernier puits. Guidés par la faim (et la soif), nous regagnons le monde du dehors, qui, toujours ébahi, n’arrête pas de ralentir en nous voyant sortir du regard en tenue spéléo. Nous nous interrogeons : qu’y a-t-il de si surprenant à voir des spéléo émerger en plein jour sur le bord d’une route départementale (et même pas sales en plus) ?

En bref, un petit trou du dimanche bien sympathique que cet Echelotte, qui au passage fait se gratter un peu la tête pour l’équipement du dernier puits.

Sylvain

Participants

Sylvain C. , Christian D. , CĂ©cile G. , Dinny N.

Commentaires

Pas de commentaires