La pédagogie par le vide

Date
19 avril 2013

Durée
4h

Type de sortie
Canyon - Stage
Département
Etranger (E)

Massif


Commune

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Quelque part, nous sommes tous un peu stressés aujourd'hui. Personne ne nous met la pression pourtant, mais le petit incident de la veille, même pris avec philosophie par l'intéressée, nous a tous replacé dans une configuration moins ludique entre amis (même si ça le reste tout de même un peu).

D'autant qu'aujourd'hui, deuxième jour de notre évaluation pédagogique, nous devons faire avec :
- l'entorse à la cheville d'une des personnes du public support la veille avec "marche de retour" en hélico qui a calmé tout le monde ;
- la reconfiguration des groupes de public support ;
- l'info que toutes les cordes en fixe ont été "amicalement" enlevées par une personne inconnue qui les a certainement soigneusement rangées ... chez lui
- trois groupes en évaluation dans le même canyon, qui est le plus court avec 1h30 de descente, soit près de vingt personnes à se suivre dans la descente, et aussi sur la via ferrata.

Mais quand faut y aller, faut y aller, et on se case (confortablement maintenant qu'on a l'habitude) à six dans la voiture, direction Mortitx pour la dernière journée de canyon.

Cindy est aux manettes pour la descente, je suis chargé de gérer la remontée, qui maintenant qu'il n'y a plus de corde se fera de toute manière par la via ferrata et au tour de Yato de jouer l'équipier modèle.

Cette fois, pas d'erreur de trajet pour l'aller, nous sommes performants, trop peut être car nous rattrapons les autres groupes dans la descente et sommes obligés d'attendre (heureusement au soleil) avant de nous lancer dans le canyon.

Pas de changement visible dans le débit d'eau, mais en effet, plus de corde en fixe. De toute manière, l'équipement ça nous connaît maintenant, et Cindy mène son équipage (Yato et moi) efficacement pendant que France et Amandine jouent le public support en profitant de ce très joli canyon et que Bertrand surveille le tout, en bon cadre fantôme.

Je crois que chacun a regardé avec curiosité l'endroit où Marta s'est tordue la cheville la veille, essayant de trouver comment ça a pu être possible alors qu'il n'y a pas de piège apparent.

Ensuite, ça déroule, jusqu'au bord de mer où les deux autres groupes sont, qui en train de finir de sortir du bain méditerranéen, qui en train de sortir le repas des bidons étanches (pas de fuites à constater aujourd'hui).

Si tout le monde mange un peu au même moment (il est midi), on prévoit à nouveau de bien s'espacer dans la remontée. Certain que je ne nommerais pas (Ahmed) sera obligé de redescendre chercher son sac qu'il avait confié à des "amis" (qui l'auront joyeusement jeté dans une vasque pour qu'il dessale), puis re-obligé de redescendre pour récupérer son bidon étanche, oublié là où il avait mangé, brouillant un peu l'organisation décidée un peu plus tôt.

C'est finalement à nous de nous lancer. Tout va bien jusqu'à ce que ce soit le tour de France de partir à flan de falaise. Elle se sent comme happée par le vide et est un peu submergée par cette sensation. Courageuse comme pas deux, elle va quand même braver cette peur et faire toute la remontée, aidée, coachée et (r)assurée au départ, puis de plus en plus "à l'aise", elle finira le dernier jet sans utiliser la corde d'assurance. Un grand bravo à elle !

La partie la plus dure est terminée et la tension retombe. Gérer le stress de France nous aura tous fait oublier la partie évaluation de cette journée, bien aidés par notre cadre heureusement pas aussi fantôme tout compte fait.

Une fois n'est pas coutume, le retour se fait dans les temps au gîte, la semaine est terminée, mais il nous reste encore à attendre le "jugement" de nos pairs avant de tous finir plus ou moins habillés dans la piscine.

Sylvain

Participants

Cindy C. , Sylvain C. , Sébastien G.

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