32 mm de pluie tombée la veille, un département en vigilance pour les crues

Date
01 juin 2013

Durée
9h

Type de sortie
Classique
Département
Doubs (25)

Massif
Jura

Commune
Malbrans

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Quel choix de cavité sortir de cette équation sans inconnue ?
La perte du Mont Ratey, envisagée de longue date, est écartée, la mort dans l'âme...
Les Essarlotes, avec ce collecteur à visiter, semblent un mauvais choix...
Quant au gouffre Pouet-Pouet, avec ses puits tous associés à de petites flèches indiquant des circulations d'eau, nous le réservons pour une autre fois...


Tiens, si nous allions au gouffre de Vauvougier ?...
Avec le bel équipement du puits d'entrée en paroi droite, on peut y accéder presque par tous les temps et ensuite, c'est fossile de chez fossile...
Et puis, à force de rester des heures pendues à un clou du puits d'entrée lors de l'encadrement des stages perf' ou initiateur, j'ai envie d'aller voir plus loin si c'est bien comme dans mon souvenir.


4 spéléos
6 kits (le 7°, avec l'appareil photo sera raisonnablement rapporté à la voiture par Philippe...)
390 mètres de corde
1 trousse à spits
8 litres d'eau


Sur le chemin d'accès, nous croisons une voiture allemande qui nous demande où se situe le gouffre ? On leur dit de nous suivre, nous y allons.
Je leur demande d'où ils viennent : « d'Allemagne ».
Non ?... Sans déc' ? Quelle surprise venant de personnes parlant allemand dans une voiture allemande...
Puisque c'est comme cela, Patrice, qui a pris du café et du jus d'oranges (!), passe à la vitesse supérieure pour être le premier dans la cavité et équiper au calme.


Surprise ! La cavité est brochée, et bien brochée, ce qui n'est pas si fréquent.
Patrice déroule son équipement et nous arrivons en bas du puits d'entrée sans être même humidifiés par les embruns. On pose la trousse à spits et notre première bouteille d'eau. Les puits s'enchaînent, entrecoupés de méandres parfois étroits, parfois glissants, parfois étroits et glissants. Des broches, toujours des broches, on a beaucoup trop de mousquetons, de corde, de Dyneemas. Nous semons au fur et à mesure de notre progression des petits tas de matériel et les bouteilles d'eau.
Fidèles à cette fiche d'équipement pléthorique, nous abandonnons aussi notre corde en rab' : grossière erreur que nous paierons cher. Une erreur de débutant, sûrement ;-)

Nous dégustons une superbe salade de riz avec poivrons crus et oignons crus. On peut dire qu'elle aura fait de l'usage ! Surtout que nous arrivons au passage de l'étroiture pile au moment où nos estomacs sont en plein combat digestif... Surtout celui de Manu. Et il y a un courant d'air soufflant très net. Et je suis la dernière...
Bref, je passe cette foutue étroiture dans des vapeurs méphitiques.

Et là, c'est le drame : nous posons la corde du puits suivant dans de petits ressauts non prévus... L'objectif du puits Barbeau est définitivement compromis. On hésite, on tournicote. Petite baisse de moral à l'avant du groupe : ça deviendrait étroit et glissant ?! Non, mais où est la nouveauté, c'est comme cela depuis le début...
Il y a bien un changement : c'est devenu poussiéreux, et depuis un bout de temps déjà. Envie de boire toutes les quinze minutes. Heureusement, on a prévu très, très large de ce côté-là, aussi.

Finalement, nous descendons le ressaut Machpro. Et on se retrouve au sol, dans un joli méandre, ni étroit, ni glissant, plein de coups de gouge, avec des bouquets d'aragonite et quelques grands rhino en pleine activité. La galerie semble presque vierge, il n'y a pas grand monde qui vient ici : une belle récompense.
Le puits du Guano nous donne accès à la galerie du Bétail, à -170 mètres. Encore un tout autre paysage, plus actif, avec des conduites forcées, de magnifiques miroirs de faille, quelques concrétions, surprenantes ici. Et l'accès au puits Barbeau d'un côté et au Grand puits – salle de la Corniche de l'autre.

18 heures, nous faisons demi-tour et trois heures après, nous sommes dehors.
Quel timing : les allemands d'Allemagne rangent encore leur matériel, faisant partir une grosse pavasse qui termine son trajet dans mes bras... Comme je leur avais suggéré, ils ont suivi nos cordes, mais nous ne saurons pas jusqu'où. Des taiseux...


Au final et à ma surprise, on s'est fait vraiment plaisir dans Vauvougier. Une bonne sortie.


Delphine

Participants

Emmanuel C. , Patrice H. , Philippe K. , Delphine M.

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