Départ à Lacas retour

Date
13 mai 2013

Durée
8h

Type de sortie
Classique
Département
Aveyron (12)

Massif
Causse de Sauveterre

Commune
Mostuéjouls

Descriptif / Compte-rendu
Il est l’heure de retourner au gite rejoindre les copains. Comme d'hab : tout finit bien !

Arrivés en bas du P50, il ne reste plus qu'à remonter, ramper, remonter, se tortiller, remonter encore et s'égarer un peu dans la trémie d'entrée avant de ressortir sous le ciel bleu. Le retour se passe sans soucis, et même si on s'est extasiés à l'aller, on fait de même au retour !

Christian et Alain tentent le coup, Yannick et moi faisons halte au sec. Les niveaux d'eau sont hauts, et à un moment donné, c'est la baignade quasi assurée pour pouvoir continuer.

Et bien non, ils ont tous été escalader, et pas de suite tout là-haut. Autant de suites potentielles au réseau ? Tout au long du méandre amont, plusieurs puits énormes percent le plafond du méandre.

Tant mieux ! Preuve que le spéléo d'aujourd'hui ne rapporte plus d'échantillon pour leur faire prendre la poussière sur une étagère et les montrer un dimanche de repas en famille aux neveux qui n'ont qu'une idée en tête : rentrer à la maison pour aller jouer avec les copains. Heureusement, d'agréables surprises nous attendent plus loin : les endroits avec des perles des cavernes sont toujours là.

Dommage. Mais force est de constater que tout le monde ne le fait pas, et certaines traces sont maintenant recouvertes d'une minuscule couche de calcite... Les gentils explorateurs ont laissé un seau et une brosse pour que les visiteurs puissent laver les traces de leurs passages.

La seule solution est d'emprunter un court boyau sur la gauche, boyau qui est malheureusement rempli d'une belle boue rouge... (le niveau de boue a beaucoup baissé depuis la première fois que nous sommes venus ici). Une énorme coulée de calcite blanche barre le passage dans le méandre. Le passage blanc immaculé est presque toujours aussi blanc.

C'est toujours aussi joli, avec beaucoup de concrétions. Retour au « pas de course » pour rejoindre la bouteille de champagne citée plus haut et c'est parti pour le tour vers l'amont.

Quelques contorsions sont nécessaires pour passer sans trop se fatiguer, ni fatiguer la corde. On voit bien que cette partie est plus éloignée de l'entrée, car l'équipement se fait parfois sur mono-points et corde qui frottouille. Christian avait vraiment pris beaucoup d'avance, je ne le rejoins que quelques puits resserrés plus loin.

Christian ayant pris un peu d'avance, je continue pour le rattraper et rejoindre nos deux compagnons pour faire demi-tour et aller dans la partie amont. Un certain temps plus tard, alors que nous progressons au plafond d'un méandre avec quelques passages dignes du patinage artistique de Candeloro, Yannick et Alain décident qu'ils s'arrêteront là pour le coup. Le terminus de la dernière fois est rapidement atteint, et ça continue ! Le paysage souterrain est toujours grandiose, nous progressons tantôt en hauteur dans le méandre, tantôt au fond, et quelques puits où la rivière cascade agrémentent le parcours.

Nous décidons d'aller tout d'abord faire un tour vers l'aval, histoire d'aller un peu plus loin que la dernière fois dans ce sens. La bouteille de champagne est toujours là, toujours vide également...

Suite que nous atteignons finalement. Pourtant, ce sont les passages obligés pour continuer vers la suite. Ici, il est bon d'avoir déjà pratiqué la cavité, car on peut facilement dédaigner la cheminée casse-gueule à escalader ou le fond de méandre étroit qui lui succède peu de temps après. Nous nous retrouvons au bas du P50 pour la pause casse-croute, avant de nous lancer dans la suite.

Les clichés seront rares et faits sur le vif. En plus, il n'est pas aisé de communiquer dans un P50... Le problème, quand on a un tel appareil et que l'objectif de la sortie n'est pas de faire un photo reportage, c'est que le temps de pause est limité par l'impatience de ses petits compagnons. Je profite du splendide P50 pour sortir le réflex de sa boite étanche et tenter quelques images.

La cavité est encore en cours d'exploration, dans des conditions qui rendent le dénominatif d'hurluberlu désuet tant il faut « en avoir » pour aller vers les fonds connus, une chose certaine : personne ne se fera piquer de première dans cette cavité ! Après les 70 mètres de méandre désobstrués, un magnifique P50 s'ouvre et donne l'accès sur le reste du réseau.

Et pour quel résultat !!! Quel travail effectué ! Et signe. Je persiste. J'ai déjà qualifié d'hurluberlus et de brutes épaisses les passionnés qui ont littéralement creusé le méandre du fond pour lui donner des dimensions humaines.

L'équipement laisse parfois dubitatif (le pourquoi des deux déviations successives continue à être débattu), mais nous arrivons sans soucis au fond historique de la cavité. À peine sous terre, que les puits commencent... il y en a pour plusieurs centaines de mètres (180 en fait) presque sans lâcher la corde. La cavité s'ouvre sous un chaos de blocs gigantesques qui donne une zone agréablement fraiche en temps normal, mais aujourd'hui, la chaleur accablante du sommet du causse n'est pas une source d'inquiétude...

Le chemin d'accès est bien balisé, et de toute manière, nous sommes déjà venus, donc il n'y a pas de questionnement sur la piste à suivre et nous arrivons rapidement à l'entrée.

Sans oublier être descendus ici ou là de la voiture pour passer les quelques difficultés du chemin où le bas de l'automobile aurait touché le rocher sinon. Peu de temps après, après avoir contemplé les magnifiques paysages locaux, nous traversons le Causse pour finir sur le parking où nous nous habillons de notre tenue de spéléo. Christian nous charge tous dans sa superbe voiture qui passe presque partout, et nous nous lançons sur les routes locales.

Comme d'hab', tout commence bien.


niavlyS

Participants

Yannick A. , Sylvain C. , Christian D. , Alain G.

Commentaires

Pas de commentaires