Jeux de lumières

Date
Du 28 septembre 2013 au 29 septembre 2013

Durée


Type de sortie
Photographie
Département
Drôme (26)

Massif
Vercors

Commune

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Jeux de lumières

Nous arrivons bien tard à Saint Laurent en Royans. Nous errons dans les rues éventrées par les travaux. Des rues qui ont reçu des noms si récemment qu'aucun GPS ne les connait... Il faut trouver un séchoir à noix, mais à quoi cela peut-il bien ressembler ?! Enfin nous trouvons une "rue du séchoir". Le bruit du moteur, des portières, a réveillé François qui vient à notre rencontre. Il nous indique une de ses chambres d'hôte et nous dit à demain.

Au petit déjeuner, nous retrouvons Christophe et faisons la connaissance de Paul venu de Montpellier. Nous ne serons que cinq car deux stagiaires ont annulé, et Serge s'est trouvé d'autres obligations du côté de la montagne noire. François nous donne le programme. Nous avons rendez-vous avec la COSOC qui a découvert une troisième entrée aux Chuats, quelques semaines plus tôt. Nous descendrons donc par les Fleurs blanches. Les puits sont (ré)équipés en double. François a juste un doute : la valise photo de Christophe passera-t-elle l'étroiture ?

Dans la valise, un reflex plein format, une demi-douzaine de flashes puissants et réglables, le tout connecté avec des récepteurs radio Phottix). Paul descend un compact expert avec des torches Led : il photographie en pose. Et nous, nous emportons deux bidons étanches avec le K200, trois flashes et des émetteurs radio cactus. Il y a quelques têtes de puits étroites, mais ça passe bien. C'est la boue, omniprésente sur les cordes, qui surprend. Qu'allons-nous trouver en bas ?

Il y a bien de la boue au sol, mais les parois sont toutes propres, avec de belles perspectives. Nous posons nos pieds pour une première série de photos. Christophe nous montre comment placer les personnages et les éclairages. Après une grosse demi-heure, nous avons réalisé deux bons clichés.

Nous avançons jusqu'à un magnifique plancher d'argile craquelée. Pas de pied ici, il n'y a de place que pour un photographe à la fois, appareil à la main, tout penché pour ouvrir l'angle sans poser le pied dans le "chocolat". Le cadrage est difficile. Quelle attitude donner au personnage ? Comment donner du relief à l'argile ? Nos clichés sont décevants. Christophe nous montre un cadrage bien plus pertinent pour une très belle photo.

Après le repas, nous investissons un passage bas rempli de petits cailloux pour une photo d'action : un spéléo rampant kit à la main. En très peu de temps, nous réussissons chacun notre tour de très belles prises. Pour aller plus loin dans la cavité, il nous faudrait franchir un passage aquatique. Sans équipement adéquat, et vu la température plutôt fraiche, nous renonçons.

Sur le retour, nous repérons une rigole dans la boue que nous essayons d'exploiter. Cela ne fonctionne pas vraiment. Nous revoilà devant la plaquette de chocolat pour un cliché d'action. C'est mieux, mais là encore, le cadrage de Christophe au 14mm est plus convaincant.

Nous essayons un dernier cliché pour travailler la profondeur. Difficile de tout bien éclairer. Nous sommes d'abord déçus, mais au final, le volume de la galerie et les belles couleurs de roche sont bien rendus. Il est temps de reconditionner le matériel pour ressortir après une bonne journée de photo et de spéléo.

Le soir, nous dégustons la bonne cuisine de Régine et François, et regardons nos photos du jour. François nous trouve une grotte très facile d'accès qui se révèlera idéale pour notre deuxième journée : Prélétang. Régine et Dirk seront nos nouveaux modèles tout propres, avec Delphine à qui François prête une combinaison (car notre matériel est un tas de boue...).

Les panneaux touristiques nous apprennent que la grotte a servi d'abri à des hommes préhistoriques et de tanière à des ursus speleus. Nous allons y découvrir de très beaux polis d'ours et quelques griffades, des graffitis. La roche est belle, avec des strates marquées qui donnent d'intéressantes lignes de fuite, de belles perspectives. Et puis c'est large, propre, même pas besoin de bottes, ni de combinaison. La journée passe vite et il faut songer au retour vers Paris.

Un grand merci aux organisateurs, François et Christophe. Nous revenons du stage motivés comme jamais. Décidés à augmenter notre parc de flashes. Satisfaits par le K200, avec son 15mm (x1,5), qui a démontré de belles aptitudes, avec l'avantage de rentrer dans un bidon étanche de 6 litres, et même de 3,5 litres (mais la valise reste plus pratique pour accéder au matériel et le ranger). Et la possibilité d'utiliser l'hyperfocale comme une alternative à l'autofocus, très valable à f8.



En quelques mots :

Placer des flashes derrière les personnages (un pied est très utile) pour les "découper".
Eclairer le premier plan avec deux sources croisées, plutôt en hauteur.
Cinq ou six flashes (avec déclencheurs radio) ne sont pas de trop pour mettre en lumière une scène avec deux personnages.
Pour plus de rapidité, il ne faut pas hésiter à garder l'appareil autour du cou, plutôt que de le poser sur pied.
Ne pas placer le personnage au centre peut permettre de donner plus de vie à l'image. Surtout si le personnage est "en action".
Pour la photo de concrétion, ou le portrait, le flash de premier plan doit être canalisé pour limiter la zone éclairée. Pour obtenir un beau fond noir, il suffit de ne pas apporter de lumière ailleurs que sur le sujet !

Grâce au numérique, on peut corriger le cadre et l'éclairage entre deux prises de vue. Plus n'est besoin de théorie (toujours intéressante mais) fastidieuse...
Pour de bons résultats, mieux vaut photographier au format RAW. L'essayer, c'est l'adopter !

Philippe



Participants

Philippe K. , Delphine M.

Commentaires

Commentaire posté par   le 07/01/2014
Toujours aussi jolies tes photos Philippe, et vos récits toujours drôles à lire! Bravo les Isséens!

Commentaire posté par   le 07/01/2014
En fait j'aime beaucoup "La tablette de chocolat" et le portrait de Delphine à la fin : souvent on n'ose pas laisser beaucoup de noir dans les photos souterraines, ou on veut tout montrer, du coup on perd l'ambiance du lieu.

Le flash rend les couleurs magnifiques mais il donne toujours l'impression d'une source de lumière rapportée (ce qu'il est, d'ailleurs).
Photographier à l'acéto ou à la led grand angle de la Scurion est certes plus réaliste, mais aussi plus terne et plus fastidieux.

Je me souviens d'une des photos de Philippe prise il y a deux ans avec une acéto dont la flamme n'était pas surexposée, avec un flash ou une Scurion en arrière-plan : j'aimais beaucoup le rendu, naturel et ambiance.

Commentaire posté par hugo le 12/10/2013
Photos très réussies, bravo!