Igue de Goudou - CO2 dans l'air

Date
19 octobre 2013

Durée
8h

Type de sortie
Classique
Département
Lot (46)

Massif
Causses

Commune
Labastide-Murat

Descriptif / Compte-rendu
La première sortie du week-end est l'igue de Goudou, comme indiqué dans le titre. Notre objectif est d'atteindre les griffades et empreintes d'ours, qui datent de 80 000 ans, et qui sont bien planquées. Un petit tour dans l'actif est prévu si Aris (notre débutant) se sent en forme. La cavité est équipée en fixe (chouette, pas de kits à se trimballer), sauf pour les puits d'entrée que nous pouvons équiper en double. Je m'attelle à la tâche dès notre arrivée, l'équipement est plutôt assez classique, et j'ai été bien briefée par les équipes de Terre&Eau (Christophe, Rémy et Yves) - c'est d'ailleurs avec leur matériel que nous équipons. Alain s'occupe de la mise en place de la deuxième corde et nous sommes assez rapidement en bas du P30. Nous déjeunons (avec moult blagues et jeux de mots plus ou moins réussis) avant un premier passage étroit un peu en hauteur. Nous poursuivons ensuite notre descente par des pentes d'éboulis jusqu'à la rivière. C'est avec quelques difficultés que nous respirons et nous observons donc avec pragmatisme que la cavité est sérieusement gazée. La suite se passe au-dessus de nos têtes, main courante, petit ressaut avant d'arriver à un puits remontant qui débouche sur un méandre. Ce même méandre me parait un peu difficile à l'aller, et le taux élevé de CO2 est manifeste, à l'écoute de nos halètements. Nous progressons cependant à un rythme correct et débouchons rapidement sur une magnifique conduite forcée au cheminement aisé. Le CO2 semble se raréfier et nous arrivons guillerets en bas d'un puits remontant qui va nous permettre d'accéder à la fameuse galerie des griffades. Le rythme de remontée est ponctué de nombreuses pauses pour reprendre notre souffle. Heureusement, la cavité n'est pas froide, ce qui nous permet de pouvoir attendre. La visite se poursuit, et nous arrivons à une petite chatière qui nous permet de déboucher dans la galerie des griffades. Le cheminement est balisé, et c'est très bien, car les traces d'ours ne sont pas toutes très visibles. Il y a cependant quelques belles traces, ainsi que des traces de griffures au mur, qui sont très impressionnantes (car assez hautes). C'est assez émouvant de voir ces traces, faites il y a 80 000 ans, qui n'ont pas bougé depuis tout ce temps. Patrice continue son travail méticuleux de photographe (avec l'appareil du club) et nous rebroussons chemin avec ces belles traces gravées dans nos têtes. Le méandre au retour me parait beaucoup moins impressionnant qu'à l'aller (quoi, déjà la tête du puits ?) et nous arrivons assez vite (oui, descendre les puits, c'est plus facile que de les remonter) à la jonction avec l'actif. Tout le monde est motivé pour aller visiter un peu plus loin, voire aller jusqu'au siphon. Nous nous engageons dans l'actif, qui est très joli, et nous réserve quelques pièges, gours à éviter, marmites à contourner, mains courantes pour éviter des petits lacs, bref, nous arrivons jusqu'au "siphon" (enfin, ce que nous pensions être le siphon), en ayant trempé les genoux, et pas beaucoup plus. Le retour est un peu plus mouillé pour certains (pour moi également, à force de ne pas faire attention). Nous remontons tranquillement, éboulis, passage étroit, puis finalement les puits, que Patrice et moi déséquipons. L'oxygène du dehors fait un bien fou à mes poumons, qui commençaient clairement à mal supporter la forte quantité de CO2 qu'ils absorbaient. Nous sommes de retour à la Maison des Français (le gîte que nous partageons avec Terre&Eau) pour 20h environ. Alain se fait gentiment gronder pour son équipement un peu rapide (oui les boucles n'étaient pas super bien réglées... mais bon, Aris ne passait pas sur cette corde là et (je cite) "ça fait travailler la souplesse des briscards de TetE") et nous apprenons que le passage auquel nous nous sommes arrêtés dans l'actif (un passage très bas, nous pensions êtres arrivés au siphon), était franchissable et que le fameux siphon était plus loin. Le reste de la soirée fait l'objet de débats en tous genres, notamment sur l'intérêt de doubler les points de fractionnements, expérience que nous allons vivre dès le lendemain...


Delphine

Participants

Alain G. , Patrice H. , Delphine P.

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