La Combe-aux-Prêtres, ou l'eau ça mouille (mais ça mouille beaucoup, surtout à la fin)

Date
12 octobre 2013

Durée
7 heures

Type de sortie
Initiation
Département
Côte d'or (21)

Massif


Commune
Val-Suzon

Descriptif / Compte-rendu
Participants : Laura, Nathalie, Fabien, Yannick, Samuel, Gaëtan, Laurent, Aris, Ronan, ami de Nathalie nous venant d'un autre club et Elisa.

Descente :
- P6 puis P20 avec dev puis frac
- salle à manger
- vire
- pont de singe
- salle du laminoir
- cascade
- labyrinthe
- réseau Ben jusqu'à la rivière pour certains, jusqu'à la Salle du carton pour d'autres
galerie Nord pour les premiers

Durée : 7 heures avec une entrée vers 11h30/12h et une sortie à 18h23 pour le premier dehors.


8h30, le réveil sonne. Malgré la veille tardive (très tardive pour certaines) du vendredi soir, on saute au bas du lit, tout excités et impatients.
Aujourd'hui est un grand jour : première cavité ! Bon, d'accord, petite balade tranquille pour d'autres qui connaissent bien le coin. On prend un bon petit déjeuner, le matos et puis roule ma poule jusqu'à l'entrée du puits sous un soleil radieux.
On s'équipe en prenant soin de ne pas faire de bêtises dès le départ (comme oublier de mettre ses piles dans le casque, merci Gaëtan pour le coup de main), et de remercier Yaya pour ses genouillères (ton sacrifice sera remémoré sur sept générations!) et Fab pour ses pantins (et sa serviette que j'avais oubliée en même temps que mon cerveau).
Puis vient le grand moment : la première descente ! De braves amis spéléologues, en stage scientifique organisé par Pascale Vivancos et en provenance du COSIF et du CDS 93 étant passés par là plus tôt, pas besoin d'équiper, juste à se glisser entre les parois ! Restons fins, Aris n'est pas sûr de passer, dit-il à Fabien... Un petit puits de 6 mètres suivi d'un autre de 20 mètres avec une déviation et un fractionnement et tout le monde pose les pieds au sol, sain et sauf. Bon début, pas de galère ! Direction les profondeurs de la terre. Une chatière plutôt bien humide et on s'arrête peu de temps plus tard pour manger un bout et boire un café ou un thé, histoire de se réchauffer.
Passage de vire sans histoire avant de retourner se baigner pour rejoindre le pont de singe. On passe les pieds dans l'eau sous l'oeil attentifs des caméras. Atelier sculpture pour Laura et moi, le temps que tout le monde nous rejoigne. Prenez garde au dragon de la Combe-aux-Prêtres la prochaine fois que vous y descendez ! Des merveilles plein les yeux avec toutes les fistuleuses croisées, nous atteignons le laminoir où nous nous glissons tranquillement pour aller admirer la salle. Un coucou à la plaque d'un spéléologue décédé qui n'entame pas pour autant notre moral et on ressort.

Ah, serai-je en train d'oublier quelque chose ?
Bon, certes, remonter dans le laminoir ne fut pas une mince épreuve pour tout le monde. Heureusement que Gaëtan était là pour me prêter sa cuisse en guise de courte échelle. Et sa machoire pour que je prenne un meilleur appui en balançant mon pied dedans. (Mes excuses, je ne le dirai jamais assez). Bref, après avoir vérifié que tout le monde tenait bien debout et entier, nous sommes repartis direction la cascade.

Sacré débit qu'il y avait là ! Nous montons admirer ça de plus près en passant par le labyrinthe. Coup de cœur personnel pour cette série de galeries étroites et enchanteresses. Au retour, on croise Fabien Fécheroulle et on s'organise pour savoir qui déséquipe. Petite balade jusqu'à la rivière du réseau Ben où les plus courageux se plongent : Laura, Ronan, Laurent et Fab. Ils continuèrent leur périple jusqu'à la salle du carton. Quant à Yaya, Sam, Gaëtan, Aris et moi, nous préférons continuer l'exploration dans le réseau Nord, plus sec. Retour vers la sortie donc avec un stop à la chatière où Yaya en héros fit un courageux aller-retour dans l'eau pour voir où en étaient les membres du stage niveau remontée. On a du temps devant nous, donc on confirme la visite du réseau Nord, en revanche il faudra déséquiper et leur ramener leurs cordes. Pas de problème, c'est reparti ! Une fois arrivés au fond du réseau Nord et à l'abri des courants d'air, on se pose auprès d'un gros bloc de calcite étincelante sortant de la glaise comme une pierre précieuse. On se fait de gros câlins pour se réchauffer tout de même car il commence à faire frais au bout de 5h-6h passées dans l'eau souterraine. Et même 5 acéto à plein régime ne valent pas un peu de chaleur humaine ! La spéléo, ça rapproche les gens, c'est chouette !
17h30, on se dirige vers la sortie désertée et on commence à remonter lorsque l'équipe du réseau Ben nous revient, parfait, tout le monde est là, on peut déséquiper sans manquer d'oublier quelqu'un !
Je grimpe la première en remerciant l'aide de Sam au frac et de Gaëtan au changement de puits et continue mon chemin vers la lumière, épuisée mais avec des étoiles plein les yeux. Jusqu'à ce que mon regard tombe au dehors par-dessus la grille et que la forte envie de redescendre m'abriter me saisit.

Dehors, il ne pleut pas, il tombe des trombes d'eau.
Mais des trombes. Avec du vent et tout. Et le soleil du matin, il est passé où ?
Mouillée pour mouillée, je libère la corde à 18h23 précises et prévient les copains en-dessous, histoire que tout le monde se prépare psychologiquement à prendre sa douche en se changeant.
En plus, elle sert à rien cette pluie, on a quand même eu à nettoyer le matos le lendemain dans le Suzon glacial au pied du gîte.

On rentre vite fait au chaud (en pensant à rendre les cordes équipées à Fabien Fécheroulle) pour prendre une douche salvatrice. Au revoir les peintures de guerre en boue, on se retrouve dans la prochaine cavité !

Dîner solide avec un bon hachis parmentier et une énorme salade de fruits préparés avec l'aide de Nathalie qui était restée en surface. On se propose de faire le Soucy le lendemain si on arrive à se lever et tout le monde finit au lit avant minuit (à peu près).
Pas de Soucy le dimanche, seul Laurent ayant eu le courage d'ouvrir les yeux à 9h. Les autres suivant le rythme jusqu'à 13h. Du coup, Fabien s'improvise guide touristique et nous fait une super visite historique de Val-Suzon tandis que Gaëtan, Sam et Yaya préparent le poulet basquaise et la salade complète du déjeuner. Oui, oui, la salade avec des feuilles vertes et des carottes ! Que les sceptiques demandent à voir les photos !
Fab nous présente le haut-fourneau de 1836 puis nous mène jusqu'à la désobstruction du trou de l'urologue qui ne soufflait pas du tout. Probablement siphonné, ce qui indique une cavité vers le bas (si j'ai bien tout compris le jargon professionnel de ces messieurs). Nous rentrons par la forêt puis par le tunnel bas de plafond du bief menant au haut-fourneau.
Après déjeuner, on va laver le matériel au Suzon en se glaçant les pieds (plus fatiguant encore que les 7h de descente!), on frotte fort, les suivants seront contents et ça nous donnera envie d'avoir notre propre matos ! On dit au revoir à Chicorée, le chat des parents de Fab qui tiennent le superbe gîte qui nous a abrité et on enfourne non sans difficulté toutes nos affaires dans les voitures.

Pour conclure, un week-end de rêve qui m'a convaincue de m'inscrire au club pour repartir très vite à la découverte des entrailles de notre bonne vieille Terre !
Merci à tous !

Elisa

Participants

Yannick A. , Fabien C. , Laurent J. , Elisa L. , Samuel L. , Nathalie L. , Gaëtan P.

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