La clef du succès

Date
29 mars 2014

Durée
3h

Type de sortie
Classique
Département
Jura (39)

Massif
Jura

Commune
Ladoye sur Seille

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Descriptif / Compte-rendu
Tout commence par une idée de Yannick, qui se rappelle d'une histoire de traversée possible dans le Jura. Voilà de quoi changer un peu de l'ordinaire... Renseignements sont pris auprès d'un de nos contacts locaux, qui nous transmet info, coordonnées et topo (pas encore complète, notez là ce détail, il sera utile de s'en souvenir pour bien tout comprendre).

Notre gîte habituel du coin n'étant pas disponible, nous trouvons de quoi nous loger sur le premier plateau, chez un éleveur local fort sympathique. Pas de problème de clef de gîte, notre propriétaire nous le laisse ouvert pour notre arrivée nocturne. Nous avons la bonne surprise de trouver les fourneaux crépitant en arrivant, ce qui nous procure une belle chaleur pour la nuit.

Le lendemain, après avoir planqué les clefs à proximité du gîte, direction Ladoye sur Seille pour découvrir l'entrée inférieure de la cavité du Champ Mottet. En effet, les infos que nous avons nous incitent à faire une reconnaissance par le bas avant de nous lancer dans la traversée : c'est paumatoire, il y a une voûte mouillante qui peut siphonner à 10 mètres de la sortie, et la topo du trou en notre possession n'est pas complète : les explo continuent et il n'y a pas encore de topo officielle et complète publiée.

Nous avons tout de même les coordonnées GPS du trou, et nous nous lançons donc sur les coteaux de la reculée à la recherche de l'entrée. Comme nous ne savons pas si on va trouver de suite, tout le monde est en civil pour l'occasion, histoire de ne pas porter tout le matos pour rien au cas où nous ne trouvions pas l'entrée. Précaution qui s'avère inutile : outre de se trouver exactement aux coordonnées qui nous ont été données (une fois n'est pas coutume), l'entrée est extrêmement visible dans les bois. Il s'agit d'une désob monstrueuse dans la pente d'un pierrier. Les valeureux spéléo jurassiens ont dû construire des murs pour éviter que la trémie ne s'effondre dans la pente et comme la découverte est encore assez récente, la végétation n'a pas encore recouvert ce chantier.

Fiers d'avoir trouvé du premier coup l'entrée, nous revenons à la voiture pour nous équiper et enfin aller sous terre. C'est à cette occasion que Patrice se rend compte qu'il n'a plus ses clefs de voiture dans la poche ! Nous rions un bon coup, pensant à une (mauvaise) blague. Et puis, on ne rit plus du tout car en effet, plus de clefs. Il va falloir aller les chercher dans un bois en pente, avec un beau tapis de feuilles mortes et des plantes qui commencent à pousser, mission déjà ardue, et encore compliquée du fait qu'il faudra retrouver exactement le chemin qu'a pris Patrice...

Enfin, il y a un bon Dieu, comme diraient certains, vu qu'en dépit du bon sens, on retrouvera effectivement les clefs, heureusement perdues avant qu'on ne flâne au hasard de la pente pour trouver le chemin de l'entrée !

No comment... Quelques minutes plus tard, nous voilà équipés à l'entrée du trou, les clefs de voiture sont rangées à un endroit connu de tous et nous commençons la descente.

Un petit ressaut dans une buse mène dans un conduit confortable (dans le sens où le sol est fait de sable : c'est moelleux comme il faut pour du quatre pattes). Par contre, au bout de quelques mètres, c'est la trempette !! Il faut aller ramper dans l'eau de la rivière qui coule et se perd à cet endroit. L'eau est fraîche, et pas moyen d'y couper, il faut s’immerger quasiment entièrement. Un peu trop vivifiant tout ça. En plus, nous ne quitterons plus l'eau de la sortie.

C'est une belle rivière souterraine, creusée à la faveur de diaclases dans un calcaire très sableux et avec de beaux bancs de chailles étagés régulièrement. Ce n'est jamais très large, c'est parfois assez haut. Une chose ne facilite pas la progression : il ne faut pas s'appuyer sur les chailles qui dépassent de la masse calcaire, car ces prises ne tiennent absolument pas. Autant dire que c'est d'un pratique quand il faut escalader !

Être dans l'eau avec un joli courant d'air en permanence nous refroidit, et nous nous réfugions dans une petite salle trouvée par Gaëtan pour manger, ce qui ne nous réchauffe pas pour autant. La recherche de la suite n'aboutira à rien. D'une part, on ne se réchauffe pas plus, et on finit par décider de ressortir, non sans chercher dans tous les diverticules au retour pour trouver le passage clef vers l'amont du réseau. En cela, on n'est pas vraiment aidés par la topo : bien qu'en ayant une, nous n'arrivons pas à nous positionner dessus car on ne sait ni où elle commence, ni où elle finit, et en plus, elle est incomplète : elle ne comporte pas tous les diverticules. Bref, sans être perdus, nous ne savons pas où nous sommes. Nous aurons les infos nécessaires une fois sortis : il fallait prendre une des cordes que nous avons vu pendre dans le collecteur. Au temps pour ça... (de toute manière, on n'avait pas pris les équipements de remontée sur corde, donc on n'a rien loupé).

De n'avoir fait qu'une toute petite partie de la cavité nous fait sortir assez tôt, et nous discutons avec plaisir avec une des personnes qui a bossé sur cette partie de la cavité que nous rencontrons une fois dehors. Rendez-vous est pris pour faire la traversée avec lui à la prochaine occasion.

Le retour au gîte se fait tôt, assez tôt pour passer à la fruitière locale se ravitailler en fromage et breuvages locaux, de quoi alimenter les conversations de la soirée. Le lendemain, flemmingite aiguë parmi les participants. Bien qu'ayant accès à la Borne aux Cassots, nous irons faire un peu de tourisme sous le soleil aux cascades du Hérisson avant de revenir sur Paris.

Il ne reste plus qu'à y retourner... et à Patrice de s'acheter une chaîne pour attacher ses clefs

Sylvain

Participants

Yannick A. , Cindy C. , Amandine D. , Patrice H. , Gaëtan P.

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