Saint Valentin threesome - Trou des mongols

Date
14 février 2015

Durée
10h

Type de sortie
Classique
Département
Ain (01)

Massif
Bugey

Commune
Innimont/d

Descriptif / Compte-rendu
Message à caractère (non) pornographique

Hey les filles ! Marre des Saint-Valentin barbantes et pas romantiques ?
Hey les mecs ! Marre des Saint-Valentin barbantes et pas sexys ?

Nailed it ! Récit.

Une Saint-Valentin, ça se prépare. La nôtre s'est préparée premièrement dans les bouchons du vendredi soir pour cause de départ en vacances des parisiens et deuxièmement dans la "Maison des Spéléo" à Innimont/d, qui nous avait été présentée comme (très) spartiate, mais qui s'est avérée d'un confort tout à fait honnête. Départ pour nos espiègleries le samedi matin, non sans avoir visionné quelques vidéos et pris nombre d'informations utiles à nos aventures.
Notre guide nous indique où nous garer afin d'entamer notre approche du trou. The trou. Nous caressons la neige de nos légères bottes, et filons telle la flèche de Cupidon, en direction du trou. Il nous faut apprivoiser une forêt clairsemée, dont les épis hirsutes sont plantés en rang, et parfois nous enfoncer dans la molle douceur du manteau neigeux transformé. Nous arrivons enfin au trou. La porte entrouverte et la corde que nous apercevons sont une invitation à la pénétration. Mais nous ne lésinons pas sur la sécurité, et il convient d'accéder au trou protégés. (Une main courante plus tard), nous voici à l'entrée de cette cavité, dont nous percevons les effluves chaudes (disons, pour être honnête, plus chaudes que le 0°C de l'extérieur) et humides. L'entrée est lisse et protégée par des parois de plastique dur, qui s'évasent en bas et laissent place à la grotte, à l'image d'un speculum en plastique. A l'arrivée de ce premier puits, nous attaquons tout de suite les difficultés en nous enfonçons plus profondément dans la cavité par un tube presque parfaitement lisse, mais cette fois horizontal. Ce passage devait à l'évidence mieux épouser les formes délicates que nous sommes, mais a été forcé depuis, violenté par des Hommes, ou par un homme (par quelques travaux de désobstruction). Puis vient le méandre. Un des nombreux méandres de cette cavité. Quel plaisir de se frotter aux parois humides et rêches de ce trou. Quel intense bonheur que de se retrouver les jambes écartées à franchir obstacles de tailles et de formes variées. Quelle volupté de poser ses fesses sur ces roches. Dallas, Peacock et Gatewood sur la route de la rédemption vers la source originelle, tels trois microbes absorbés par une femme-fontaine.
À mesure que nous pénétrons plus profondément, de nouvelles sensations s'offrent à nous : passages bas baignés dans l'eau, méandres de plus en plus serrés, étroitures. La cavité nous absorbe en totalité et nous suce notre énergie sans possibilité de répit. Patrice devant moi vole vers la rivière salvatrice, je halète derrière lui tandis qu'Aurélien qui me suit émet des râles (liés au kit). Nous formons un sandwich incongru. Bientôt le déjeuner, une rapide pause pour reprendre notre Chevauchée fantastique vers notre objectif. Déjà nous voilà à la rivière, tempétueuse et grondante, qui se fracasse en cascades, comme une maîtresse à qui nous serions soumis, à l'image de ces cordes qui nous permettent d'éviter quelques douches. Point d'onanisme ici mais l'impression de vivre aux pulsations de la cavité, aux halètements du trou, au courant qui nous entraîne et nous enivre à perdre l'esprit. L'heure du retour a sonné, comme un glas.
Nous obéissons à la consigne et tentons de profiter du temps qui nous reste à explorer cette humidité, à sentir le caillou, à renifler la pierre. Mes muscles fatiguent, mes cuisses crient au repos, je suis trempée de tant d'efforts et d'humidité. Chaque caillou m'arrache un grognement, chaque contorsion un cri, chaque poussée un beuglement. Monica Seles serait jalouse. Mais la Cavité demande, en redemande, il lui faut plus, plus de nos sécrétions humides qui se mêlent aux siennes. Enfin c'est le Méandre Ultime, celui dans lequel je me perds, je perds la raison, mon corps est tendu au maximum, l'extase ou la douleur se résout dans les gouttes d'eau salée qui coulent le long de mes joues. Enfin le Méandre Ultime me vomit, nous vomit, à la faveur d'une étroiture particulièrement sévère et c'est la douce chaleur d'une bougie qui accueille mon corps meurtri, où les bleus commencent à faire leur apparition.
Le Dîner aux Chandelles. 2 hommes. Le Mien. Moi. 3 bougies. 2 couvertures. Du café et des Lions. Du chocolat et Patrice qui est allé explorer nos chances de salut. La première vraie pause depuis sept heures. Mais la cavité est une traître maîtresse car la sortie n'est pas à portée et il nous faudra encore humer ses parois visqueuses, plonger la tête dans ces étroits passages, pour en ressortir comme recrachés par les spasmes de notre mongole. Pousser nos bras plus profond pour se tirer d'affaire. C'est notre 7ième heure de ciel. Oh friends, not these sounds ! Joy ! Joy !
Un homme devant, un homme derrière, me voilà bien entourée pour les derniers efforts. Les plus durs. Les plus exaltants. Nous tâtons, nous caressons, nous nous écorchons sur ces parois. Enfin, la lune nous accueille. Grande et belle. Nous sommes sur la grande place de Thèbes. Et la marche triomphale résonne alors que nous refermons la porte. Alors que nous laissons le trou se reposer de notre visite. Alors que nous nous retrouvons nus (sans matériel de spéléo) et heureux. Alors que la jouissance d'avoir vaincu nous envahit. Nous sommes sales et nous le valons bien.

Delphine

Participants

Patrice H. , Delphine P. , Aurélien S.

Commentaires

Commentaire posté par PatriX le 23/02/2015
Ce fut très jouissif comme sortie!

à refaire...