Visites ardéchoises et poésie

Date
Du 18 décembre 2015 au 22 décembre 2015

Durée


Type de sortie
Classique
Département
Ardèche (07)

Massif


Commune

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Voici quelques récits de nos 4 jours d'explorations en Ardèche à la veille de Noël

Titre : Rien de sert de courir (cavité : Saint Marcel d'Ardèche)

Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
La traversée Despeysse - Saint Marcel en est un témoignage.
Gageons, dit l'équipe 1, que nous atteindrons la grille
Avant l'équipe 2 - sitôt ? êtes-vous sage ?
Repartit l'équipe 2.
Mes amis, nous avons déjà trainé
Et savons avancer !
Sage ou non, allons y de ce pas
Ainsi fut fait : et voilà l'équipe 1 qui partit légère
Avec les clés de la grille
Puisqu'il en était convenu ainsi
Et que le doute n'était pas permis
L'équipe 1 n'avait que quatre pas (de course) à faire
Elle s'éloigne, explore, dévie de son chemin
Ayant, dis-je, du temps de reste pour goûter,
Discuter, et somnoler, le temps
Pensaient-ils, de les laisser tout juste passer
L'équipe 2 part, s'évertue ;
Se hâte avec lenteur jusqu'à la sortie.
Tant et si bien qu'à la sortie, point de clé, point d'équipe 1.
L'équipe 1 finalement se meut, croyant qu'il y va de son honneur
Sans voir que l'équipe 2 touchait presque au bout de la carrière
Et les voici orphelins d'équipe 2, errant dans les galerie, appelant, par crainte
D'un incident ; mais par où sont donc ils passés sans clés ?
Le bareau cassé ne les laisseraient pas passer !
Alors que l'équipe 2 s'inquiétaient également (mais où sont-ils donc allés alors qu'ils étaient devant ?)
Les élans de celle-ci eurent raison de leurs retrouvailles
Eh bien, leur cria-t-elle, n'avions-nous pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Nous l'avons emporté ! Et que serait-ce si vous n'aviez
Pas de plan !

NdlR : l'équipe 1 était composé de Patrice et moi ; l'équipe 2 de Sam, Vass, Sylvain, Yannick, Cindy et Gaetan

Addendum d'un des membre de la traversée : il s'avère que finalement il y a eu 3 équipes : l'équipe mentionnée comme "2" ci-dessus s'étant coupée en deux, avec une équipe photo (Sylvain, Gaëtan et Vass). Du coup, l'équipe 3 s'est retrouvée aussi devant cette grille fermée, a retrouvé l'équipe 2 environ 30 min après leur arrivée à la grille extérieur sans avoir croisé l'équipe 1 et c'est trois membres choisi de ces 2 équipes qui sont finalement partis à la recherche de l'équipe 1...


Titre : Dimanche vacances (cavité : Armédia)

Nos aventures de la veille ayant eu raison de nous (rien à voir avec le dîner et l'apéro, je t'entends penser, lecteur mal intentionné !), nous prévoyons un programme très léger ce dimanche.
Patrice et moi proposons de nous lever avant le reste du groupe pour aller équiper Armédia, la fameuse cavité "dont-personne-ne-connaît-la-localisation" (bon, il suffit juste de suivre les traces de boue orange...) remplie de magnifiques concrétions. C'est la deuxième fois que je fais une cavité que je connais déjà, et je confirme que le plan ne m'attire guère si ce n'est pour la partie équipement.
Nous arrivons vers midi au parking (secret, chuuuuttt) et constatons que deux voitures de spéléos (nous avons vérifié l'état du coffre) y sont déjà garées. Pas de problème, nous équiperons en double, de toute façon la cavité est brochée, donc çà ne devrait pas prendre beaucoup de temps d'équiper nos 70 mètres de verticales.

Bon, bon, bon... en fait, la cavité n'est plus brochée (de mystérieux extra-terrestres ont enlevé les broches) et les spits ne sont pas tous très très fiables. En plus, il faut composer avec l'équipement des amis qui nous précèdent (en fait, quand nous sommes arrivés dans la cavité, nous ne les avons pas vraiment traités d'"amis" mais ils sont su se rattraper à la sortie avec moult gâteaux maison, cookies et autres préparations). L'emmêlage de corde étant un peu ma spécialité, l'équipement n'avance pas aussi vite que prévu... au bout de 2h, nous finissons quand même par toucher le plancher et pouvoir visiter les magnifiques salles de cette cavité. Il est vrai que le concrétionnement y est pléthorique et c'est toujours fascinant de voir cette forêt blanche de fistuleuses, draperies et stalagmites qui se bousculent sur un espace de quelques mètres carré. J'aurais au moins vu le "5", petit élément fort bizarre et pas très évident à repérer. Après une grosse demi-heure de visite, et d'échanges avec les autres spéléos présents, et ne voyant pas arriver le reste de la troupe (se seraient-ils perdus ?), nous décidons d'entamer la remontée, derrière nos "amis" qui déséquipent leurs cordes.
Arrivés en haut, nous croisons le reste des joyeux drilles avec soulagement (décidément, nous ne sommes pas les meilleurs en communication souterraine...) avant de sortir et de rentrer au gîte préparer un bon rôti après un bon bain (dans une bonne auberge).

PS : de retour au gîte, nous avons subi l'ire de Sam, qui c'est pris un "paf-le-spit" pas très agréable - il vous racontera contre une bière artisanale :)


Titre : Apprendre ses leçons (cavité : aven de Noël)

Après nos aventures du samedi à Saint Marcel, dont nous avons longuement discuté et débattu le samedi soir (d'où le dimanche vacances, je persiste), une partie de l'équipe part guillerette pour l'aven de Noël, un des joyaux de la région, pendant que l'autre partie complète les courses.
Il nous faut tout d'abord aller chercher les clés (une aventure en soit), puis nous faire accompagner jusqu'à la cavité avant de pouvoir envisager de s'équiper et d'équiper la cavité.
Je pars avec Yannick équiper les puits. Nous voici dans les premiers puits quand je suis frappée d'amnésie, impossible de faire un chaise-double (je m'en suis rappelée depuis hein) ! Je passe rapidement la main à Yannick et fais office d'assistante-kits. A la découverte du grand puits de 90 mètres, je dois avouer que je ne suis pas mécontente d'avoir passé mon tour... tout ce volume est très impressionnant, voire un peu flippant quand on est au bout de sa petite corde. L'arrivée en bas se fait dans un nuage de CO2 qu'il nous est difficile de ne pas sentir tellement nous avons soudainement chaud.
Sans attendre, nous partons en petit groupe visiter la cavité (évidemment, nous ne laissons pas d'indication de notre passage dans la cavité, çà aurait été trop simple pour tous de se retrouver pour la visite, les leçons du samedi se sont visiblement envolées et dissoutes dans le nuage de CO2). Nous faisons plusieurs galeries très jolies avec des belles concrétions, des disques, des vasques, des fistuleuses... il y a une variété de choses impressionnantes à voir et la visite se poursuit vers la galerie de la chauve souris en passant quelques vasques ou passages un peu glissant avec une classe toute "spéléote". Finalement, c'est notre estomac qui nous rappelle que nous n'avons pas croisés nos collègues qui devaient nous "rattraper" depuis un moment et qu'il se pourrait que nous les ayons perdus, ou qu'ils nous aient perdus, enfin peu importe mais nous ne sommes pas au même endroit et pas à portée de voix non plus.
S'ensuit quelques dizaines de minutes de recherche ; nous finissons par nous retrouver mais l'humeur n'est pas au beau fixe, ni chez les uns ni chez les autres, chacun se demandant dans son fort intérieur comment l'autre a pu être aussi bête... le fameux "kit de passage" n'a effleuré personne, les aventures du samedi n'ont rien apporté au groupe... il nous semble que nos cerveaux sont quelques peu embrunis par la présence tenace de gaz et nos capacités de reflexion ne tournent pas à plein régime.
Bref, nous arrivons en bas du puit et commence donc la longue remontée (et attente) de ces 90 mètres tout gazés. Et bien, même en y mettant la meilleure volonté du monde, la remontée est pénible et ralentie et je pers quelques litres d'eau au passage. La sortie est bienvenue après 8h de cavité et l'air du dehors nous paraît bien pur au regard de ce que nous avons respiré les 8 dernières heures.


Titre : Mardi c'est retour à Paris !

Et non, mardi c'est pas raviolis, mais comme nous avons constaté (et appris de ?) nos échecs successifs de communication, et qu'une partie des troupes est absente (Patrice, Cindy, Yannick), nous décidons de faire de la spéléologie de "surface", du grotttatouriste, de la culture pour spéléo-paléontos débutants : la visite de la réplique de la grotte Chauvet, euhhh la Caverne du Pont d'Arc pardon.
Quelques impressions personnelles autour de cette visite :
- le site est plutôt beau et bien fait, avec différents bâtiments qui se fondent assez dans le décors "nature"
- une partie "musée" assez intéressante et interactive (avec un film d'introduction avec des effets spéciaux, vraiment spéciaux, en fait, tout simplement mal faits)
- la réplique de la grotte est grande et très réaliste (concrétion, textures, etc)
- le gros point négatif c'est que la visite dure 40 min au pas de course, avec un conférencier qui n'a tout simplement pas de le temps de répondre au questions car il doit passer à l'atelier suivant (parce qu'il y a un groupe derrière) : c'est très dommage car cela ne permet pas de profiter pleinement de l'installation (à quand des visites libres ?). Parce qu'on m'oblige à être honnête, il est vrai que nous avons pu bénéficier de 10 min de rab' car il n'y avait pas de groupe derrière nous. Et, on m'a informé de la botte secrète : la dernière visite/heure de la journée permet de bénéficier d'une visite tranquille sans guide.

Nous passons un bon moment, à plaisanter des autres touristes "non-spéléos" également (rrooo les vilains), et nous repartons à notre ménage du gîte fort instruits. La suite de la journée se déroule entre les heures de route de retour (entrecoupées d'un magnifique BK quand même) et l'aspirateur/balai/rangement pour clôturer le gîte.

PS : j'ai passé sous silence semble-t-il les longues heures de lavage de matériel au pont d'arc - voilà, donc nous avons aussi lavé le matos !

Participants

Yannick A. , Cindy C. , Sylvain C. , Patrice H. , Samuel L. , Gaëtan P. , Delphine P. , Vassilissa V.

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