Chaillets, cha passe chuste

Date
30 juillet 2016

Durée
6

Type de sortie
Classique
Département
Doubs (25)

Massif
Jura

Commune
Cademene

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Vendredi 29 : après les préliminaires habituels (une bonne trentaine de mails), avoir fait les courses, nous partons – grande première – dans la voiture de Jef. Nous faisons une pause casse-croute, nous nous relayons pour la conduite et arrivons vers 1h au gite de Montrond-le-Château. Dodo 01h30.

Samedi matin, 30 juillet, départ pour les Chaillets. Nous faisons quelques détours malgré Waze (réseau téléphonique douteux) et la carte routière dans la voiture de Jef... L’entrée est facile à trouver même si le chemin est inégal. A 11 h nous entrons dans la cavité, après avoir passé un petit moment à enfiler nos combinaisons néoprènes. Chacun a un kit contenant un bidon avec son rechange (sous combinaison, gants, etc.), sa quincaillerie et nous avons également un 5ième kit avec le matériel collectif (cordes 10 & 25 m, plaquettes, mousquetons, nourriture, bouteilles d’eau). La cavité commence par une galerie basse, malgré qu’elle ait été élargie par de longs travaux au marteau piqueur et explosifs. La première voûte mouillante est déjà assez impressionnante (vivement la deuxième !) car la revanche, le vide entre eau et plafond, est de l’ordre de 20 cm à 30 cm. Elle se passe cependant assez facilement. Nous apprécions diversement, selon l’épaisseur de nos vêtements néoprènes.

La seconde voûte mouillante mérite une description détaillée. Le passage clé de cette voûte est un laminoir de hauteur inégale, avec une revanche de quelques cm à une quinzaine (voir la vidéo). La hauteur totale ne doit pas excéder le mètre. Ce passage dure quelques mètres mais le laminoir se poursuit, avec une revanche un peu plus confortable (la revanche passe à une vingtaine de cm, le confort absolu !). D’après la topo, la longueur de ce laminoir serait de 25 m. Le plafond est parfois plat, parfois creusé de coupoles peu profondes. Benoit Xavier passe puis Delphine puis PM avec ses 2 kits, Jef tente mais boit 2 fois la tasse. Il constate que c’est sa lampe de secours qui augmente sa hauteur de casque, fait demi-tour, la met en kit puis retente. Avec concentration et zénitude, il recherche les bons endroits, guidé par Benoit et PM qui éclairent l’autre côté. Il faut partir droit puis obliquer en gros à angle droit pour passer avec de l’air. Si on dévie, on boit la tasse ou ça coince. Il faut fermer la bouche car l’eau mouille parfois le bas du visage. Inutile de prévoir masque et tuba, la hauteur est trop basse pour un tuba. L’idéal serait de passer sans casque avec une lampe à la main. Nous saurons plus tard (le lendemain) qu’elle a été volontairement laissée en l’état pour protéger le réseau en ne laissant accès qu’à ceux capables de la passer.

Cette voute mouillante est suivie d’une galerie basse aux marmites agressives, comme annoncé dans le descriptif. Puis nous atteignons une grande galerie (un peu avant la galerie du Turbigot) où l'on se change. On laisse les néoprènes, nous mettons les sous combi et la quincaillerie. Nous partons à 12 h 13, pressés d’en faire le maximum pour sortir avant les orages du soir (Météo France prévoyait de la pluie à partir de 17h puis des orages potentiellement violents à partir de 21h). Il y a des bassins profonds que l’on tente vainement d’éviter. La galerie est belle, large et haute, un vrai plaisir. A 12 h 45, nous sommes au sommet du chaos qui mène à l’étage supérieur fossile, la galerie des Deux Avenues, via une corde fixe à nœuds. Nous parcourons les 2 galeries (Avenue du Chatelet et Avenue des Ormes en totalité. Elle comporte des placages et aiguilles de gypse, de vastes portions, des vires, c’est magnifique. Nous déjeunons au milieu. De retour de ces galeries, nous débutons aussi le méandre blanc, facile et superbe. Il faudrait revenir...

C’est l’heure du retour car l’heure tourne, déjà 15 h 15. A 16 h 15, on finit de s’équiper en néoprène (remettre une néoprène mouillée est un vrai plaisir) et entamons le retour vers les voutes mouillantes. Le passage de la plus sévère est toujours aussi angoissant. A côté, l’autre parait presque facile. Nous sortons à 17 h 15. TPST 6 h 15. Le temps est beau, pas de menace d’orage immédiate. Nous profitons du temps qu’il nous reste pour faire quelques courses à l’épicerie de Rurey (ouverte tous les jours de l’année sauf le 1er janvier), boutique hors d’âge tenue par une mamie fort charmante puis nous rentrons au gîte.

En buvant des bières bien méritées, nous rencontrons un spéléo qui est allé à Chauveroche et qui a participé aux explorations en première des Chaillets. Il nous en dit un peu plus sur la cavité, nous avons vu les plus belles galeries mais cela mériterait d’aller plus loin dans le Méandre blanc et la Galerie de la boue. Les galeries redeviennent basses à l’Affluent d’Epeugney.

PM nous prépare un super repas, nécessaire au vu des émotions (pâtes et sauce complexe incluant poulet, courgettes, tomates, basilic, et parmesan entre autres) et nous avons la chance de déguster une mousse au chocolat maison en dessert. Il pleut par intermittence dans la nuit, mais pas de trace des orages violents promis par Météo France.

Dimanche 31, levé 7 h. Petit détour par la boulangerie pour s’assurer d’une bonne brioche au petit déjeuner. Après quelques questionnements et doutes, PM retrouve la veste néoprène de Benoit (prêt pour le week-end), qui avait été laissée aux bons soins des vaches du pré des Chaillets. Nous cherchons un peu l’entrée du Moulin des Isles et rentrons à 09 h 50. C’est bas mais grand en comparaison de la veille. La première étroiture est rigolote, d’autant plus qu’elle débouche sur un bassin profond. La suite est une longue suite de gours où on passe tantôt dessous puis parfois dessus au début, puis toujours dessus plus loin. On apprécie le pantalon néoprène car le pied des gours est parfois profond. C’est long et peu varié mais il y a de belles formes, quelques concrétions. Nous faisons une petite pause boisson. Cela devient ensuite un peu long et nous atteignons finalement l’heure limite que nous nous étions fixée pour le retour, 11 h 30, à environ 2 km de l’entrée. Une barre et on repart. PM fatigue un peu. Delphine a du mal avec la digestion de sa barre à la pomme (je vous rassure, tout incident regrettable a été évité). PM et Jef rêvent de choucroute, kebab, soupe berlinoise (soupe avec morceaux de saucisses). PM se prend à rêver de tartines de saindoux. Il faut dire que nous consommons pas mal de calories dans l’eau froide hier et ce jour. Nous sortons à 12 h 50, TPST 3 h comme prévu. Ce fut une sortie rapide, sympa, efficace.

Nous rentrons au gîte pour le repas, le Rangement, le lavage du matériel, et le ménage. Nous partons à 16 h avec détour au 4 rue des Tilleuls pour régler le gite. Nous avons la chance de croiser un spéléo qui a fait la première de la voute mouillante numéro 2, le laminoir. Chapeau bas pour son engagement.

Le retour vers Issy les Moulineaux via A36 puis A6 est comme d’habitude long. Arrivée au local à 21 h, rangement.

Bilan :

Les Chaillets est une cavité engagée de par la présence de cette voûte mouillante. Bravo à Delphine et PM pour qui c’était la première expérience de voûte mouillante. La beauté des paysages souterrains mérite cependant la visite. A revoir pour ceux qui veulent, moi je vais réfléchir.

Erreur stratégique, dixit Benoit, nous n’avions pas pris de sacs canyon (percé et à grille) et avons donc trimbalé de l’eau pour rien (çà fait les bras !). Idem pour les bottes (PM, Jef), les chaussures canyon sont mieux adaptées.

J’aurais apprécié une épaisseur de plus en haut, juste la sous combi c’est trop juste post voûte mouillante. Je me suis trouvé à trembler à flouter des photos !

Le Moulin des Isles est la cavité idéale du dimanche matin ou d’initiation aquatique pour ceux qui n’ont pas peur de se mouiller. Cela permet une première expérience avec la combinaison néoprène, qui n’est pas toujours évidente (un peu oppressant parfois).

Beau week-end bien rempli, bravo Ă  tous et merci pour tout !

Jef et Delphine



Participants

Jean-Francois B. , Delphine P. , Pierre-Maxime P. , Aurélien S.

Commentaires

Commentaire posté par Delphine le 03/10/2016
Je peux certifier qu'Aurélien n'y était pas - tu as du confondre avec Benoit Xavier certainement :)

Commentaire posté par GaĂ«tan le 09/08/2016
Ne manquerait-il pas un participant ? Il me semble apercevoir Aurélien sur les photos, non ?