Sans mousquetons mais pas sans dents

Date
Du 29 octobre 2016 au 01 novembre 2016

Durée
10h

Type de sortie
Classique
Département
Isère (38)

Massif
Chartreuse

Commune
Perquelin

Descriptif / Compte-rendu
Ce long week-end est l'occasion de renouer avec la spéléo (la vraie, avec un baudrier, cf. mes 2 week-ends SSF où mon baudrier n'a pas servi), un peu sportive aussi car les dernières sorties ont été plutôt tranquilles (Chaillets, Moulin des Isles, Lauzinas). Il n'y a malheureusement pas foule du côté d'Abîmes mais Christian nous rencarde sur des connaissances qui sont dans le coin (Guillaume, Marina, François et Ludovic du club EEGC). Contact pris, programme établi rapidement, dimanche traversée dans la Dent de Crolles Glaz-Guiers Mort et le lundi Scialet Robin.

Nous partons de Paris avec Aurélien le samedi en fin de journée, en espérant de ne pas rencontrer trop de monde sur la route car journée classée rouge par le Bison intelligent. La route se passe plutôt bien et nous arrivons vers minuit à Grenoble, ce qui nous permet de passer une bonne nuit (on dira merci au changement d'heure aussi !). Le lendemain rendez-vous à 9h au Col du Coq pour faire la navette et attaquer la traversée. Je m'équipe en mode "grand froid" avec sous-pull, t-shirt technique manches longues et polaire ainsi que des chaussettes de ski qui se combinent très bien avec mes chaussures de canyon qui apportent la couche néoprène utile contre les gouttes d'eau. Nos compatriotes sont pile à l'heure et nous faisons alors la navette vers Perquelin pour la sortie de Guiers Mort ; l'occasion de faire connaissance avec Marina que je n'avais jamais rencontrée.

Nous partons finalement à l'assaut du "pré-qui-tue" vers 10h30, entouré de nombreux randonneurs qui se demandent bien ce que font ces gens avec leurs casques et leurs bottes... nous arrivons finalement à l'entrée du Glaz et rentrons vers 11h30. La montée n'est pas si "tuante" que la légende le laisse entendre ! J'ai bien fait de bien m'habiller car la cavité est froide et traversée par un sérieux courant d'air glacial. Nous pouvons tester le balisage "SSI" mis en place depuis 2015, suite à 3 secours rapprochés pour des personnes perdues ou très en retard sur leur horaire d'itinéraire prévu. Je dois avouer que c'est très bien fait, il y a des petites plaques vissée indiquant par ou passer et même des petites plaques luminescentes pour indiquer à quel niveau passer dans les méandres ! Nous ne rencontrons donc pas de difficulté de ce côté là et c'est bien agréable, car la réputation de la Dent de Crolles n'est plus à faire sur ces sujets d'itinéraires.

Il nous faut parfois équiper des mains courantes, notamment dans les puits de la lanterne (le PL2 par exemple) alors que la topo les annonces équipées, nous perdons un peu de temps mais rien de bien grave. Contrairement à ce qui est indiqué dans la topo, je trouve les méandres courts et pas spécialement difficiles mais peut-être que c'est exprès pour dissuader les grimpeurs/alpinistes qui se prendraient au jeu de venir explorer la Dent ! Par contre, le passage dans le Boulevard des Tritons (et son surcreusement caractéristique) est assez pénible car glissant. Nous déjeunons vers 15h au bas du puits du Bivouac, en ayant passé les principales "difficultés". Une petite remontée de 40m vient nous aider à digérer toute cette bonne salade de blé garnie.

Ce sont après de grandes galeries, pour lesquelles nous sommes ravis d'avoir les indications "SSI" car il y a des intersections partout : on voit bien qu'il est très facile de se perdre ! Finalement nous arrivons dans le réseau Sanguin. J'en avais un assez mauvais souvenir pour y être passée 2 fois lors d'une boucle Guiers-Guiers en 2014 et mes souvenirs se sont avérés exacts : même si je pensais que le passage était plus long, il y a quand même 3 chatières à passer pour lesquelles il ne faut pas être trop épais, ni trop large d'ailleurs pour la dernière ; les genouillères sont absolument indispensables et le pauvre kit qui se fait maltraiter (oui je sais, le kit est mon ami, blablabla...) derrière à force de râper sur des cailloux en prend un bon coup !

Nous sortons finalement de Guiers Mort vers 19h30 et retour aux voitures par le sentier plutôt bien marqué vers 20h30. Finalement, le plus long c'est l'attente de la navette dans le noir et dans le froid ; heureusement il y a des camping-caristes somnolents qui s'énervent de nos bavardages (on aurait du chanter !), et nous font l'animation jusqu'au retour des voitures vers 21h15.

Finalement, nous sommes très contents de cette sortie : un grand classique que je n'avais jamais fait bien que proche de mon fief grenoblois, une belle activité variée avec des beaux puits, de belles galeries (sans oublier le surcreusement caractéristique !) et nous étions en charmante compagnie !

En rentrant, dîner rapide et au lit vers minuit car demain nous enchaînons avec le Scialet Robin.

Départ un peu moins matinal (vers 9h30) pour le Scialet Robin : nous devons traverser tout Grenoble et le plateau du Vercors avant d'arriver à la cavité. Le temps est magnifique, comme le samedi d'ailleurs donc la route est agréable. Petit incident qui nous retarde un peu (accrochage en traversant Grenoble) et nous sommes sur place vers 12h30. La suite du parcours est très bien décrite par Marina sur son blog, que je ne vais donc pas répéter. Voilà, je suis un peu triste d'être malade car le grand puits est magnifique mais mes intestins me lâchent et je dois donc vite ressortir. Ça vaudra le coup de revenir pour équiper tout ça !

Enfin, nous apprenons au retour sur Paris l'histoire du vol de mousqueton/plaquette, et plus grave, de détachage de la main courante. C'est vraiment très regrettable (et rageant !) que des gens puissent jouer sans aucune conscience avec la vie de leurs semblables. Donc attention et prudence dans le Vercors cher amis spéléos !


Fin de week-end sur de la couenne histoire de se détendre un peu et nettoyage de matériel ! Le retour sur Paris le mardi se passe très bien, nous sommes presque à notre record de temps sur le trajet Grenoble-Paris malgré les prévisions (douteuses ?) alarmistes du Bison intelligent.

Delphine

Participants

Delphine P. , Aurélien S.

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