Topo Ă  Versailles

Date
14 janvier 2017

Durée
3h

Type de sortie
Désobstruction/Première
Département
Yvelines (78)

Massif


Commune
Versailles

Photos







En voir +
Descriptif / Compte-rendu
Par un beau matin d’hiver, nous nous retrouvons 7 Abimés, Philippe et deux membres de la municipalité de Versailles pour aller explorer et cartographier cet aqueduc. La météo prévoie la neige, finalement il fait encore « grand » soleil quand nous arrivons, il ne neigera qu’au moment de notre départ.

Lors de la reconnaissance en décembre, nous avions identifié deux problèmes : 1. l’aqueduc est plein d’eau (chose assez normale), il faut donc s’immerger totalement pour le parcourir car le plafond est bas ; 2. des bardages en bois apparemment bien pourri barrent l’aqueduc, obligeant un passage en mode voute mouillante pour continuer. Cela nous avait stoppé, car nous n’étions pas équipés pour ces obstacles.
Nous revenons donc équipés en conséquence. La topo se fera en néoprène intégrale et nous avons deux marteaux pour démolir le bardage et permettre l’accès aisé au reste de l’aqueduc, et faciliter par la même le renouvellement d'air de la zone, que l’on soupçonne d’être quelque peu vicié (au moins par le CO2).

Nous montons un abris pour nous protéger du froid et du vent, et c'est partit !

Tout n’allant pas de soi, nous nous retrouvons devant des planches en bois pas du tout aussi pourries qu’on ne le pensait, et surtout cachant une belle épaisseur de béton. Au temps pour nous, nous ne nous débarrasserons pas de l’obstacle…
Reste que nous sommes équipés de néoprène, un partout ! Avec Jean-Paul, nous nous lançons vers la partie aval de l’aqueduc. La voute mouillante fait un mètre environ, et laisse 5cm de libre pour respirer. Ça passe !

De l’autre côté, les détecteurs de gaz que j’avais pris se mettent à faire de la musique ! 19% d’O2 au compteur… Nous décidons d’avancer, un œil rivé aux appareils, prêt à rebrousser chemin si le niveau passe en dessous des 18% (le seuil d’alerte est de 19%, le seuil de danger est à 17%).
La progression n’est pas très aisée : 40 cm d’eau surmonté de 50 cm d’air avant le plafond de l’aqueduc fait qu’on n’est ni à quatre patte, ni en mode canard, le fond vaseux, des chevelus de racines où l’on s’empêtre sont omniprésents, et il faut tenir un bras en hauteur pour ne pas immerger les détecteurs qui ne sont pas étanches… on a connu plus facile.

Après plusieurs mètres de progression, je tombe sur un premier tampon, qui permet une pause et de se relever. Cela corrobore nos informations de la présence d’un tampon tous les 25 m environ. Mais l’usage historique du site a entrainé le comblement/destruction/colmatage/recouvrement… de tous les tampons. Tous, non ! Car un, celui qui nous sert d’accès, qui a été redécouvert en détruisant le bâtiment qui le surplombait.

Bref, encore quelques mètres et c’est la fin : je butte sur un colmatage complet de la galerie par du joli sable jaune où s’égayent quelques Niphargus ou assimilé.

Le taux d’oxygène est descendu à 18,5%, le disto ne mesure plus rien (il n’apprécie pas la condensation, et nous n’avons pas de quoi le sécher correctement), et la galerie est colmatée. La topo par-dessous est un échec et nous rebroussons chemin pour ressortir à l’air sain et pur (et frais…).

Pendant ce temps, Michel a fait un relevé du cheminement approximatif de l’aqueduc depuis la surface avec ses baguettes de sourcier, nous ne repartons pas les mains totalement vides, mais sommes loin de l’objectif que nous nous étions fixés.

Sylvain

Participants

Jean-Paul C. , Sylvain C. , Ana L. , Delphine P. , Michel R. , Philippe T. , Vassilissa V.

Commentaires

Pas de commentaires