Baume des CrĂŞtes

Date
19 janvier 2019

Durée
9h

Type de sortie
Classique
Département
Doubs (25)

Massif


Commune

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Fraichement arrivé de Marseille, c’est grâce à Marion que j’ai récemment intégré le
club spéléo de Nancy : L’USAN. Lors de mon premier mardi soir au gymnase pour s’entrainer
aux manipulations de cordes et accessoirement, à l’escalade, je fais la rencontre de Théo du
Rat ! Ils me proposent avec joie de me faire découvrir leur terrain de jeu avec en guise de
première sortie… un trou dans le Doubs ! J’ai nommé la Baume des Crêtes !
Une date est rapidement fixée, il s’agit du week-end du 19 et 20 janvier ! Nous serons
9 à descendre sous terre, 5 membres de l’USAN, et 4 membres du club ABIMES, et nous
aurons un soutient de surface qui nous attendra bien au chaud au gîte, à savoir Nathalie et
Denis (ainsi que le petit Eliot) !
Vendredi 18/01/2019 :
Une fois le boulot enfin fini, tout le monde rentre rapidement chez soi boucler son
sac et se préparer à partir à l’aventure ! Olivier et Théo partiront les premiers récupérer les
clefs du gîte et accueillir le reste du groupe. Arthur, Christian et François partent de Paris en
début de soirée. Leny et moi-même partiront directement de Nancy vers 21h30. Quant à
Sylvain et Marion, ils passeront la nuit Ă  Nancy et partiront le lendemain matin pour arriver
au gîte vers 8 heures du matin.
N’ayant pas eu le temps de regarder où se trouve le trou, ni même où nous allons, je
me laisse guider par Leny qui m’explique que nous nous rendons à Fertans, à proximité de
Besançon, dans le département du Doubs. Entre deux siestes, je guette par la fenêtre les
bords de la route car, venant du Sud, je pensais me trouver dans des régions « polaires » où
il y a un mètre de neige partout… cependant… les choses ont l’air de se passer autrement, i l
n’y a pas de neige ! Nous arrivons finalement vers 0h30 au refuge, et surprise ! Il y a un peu
de blanc sur le sol !
On découvre le gîte fort spacieux et agréable ! Et on retrouve surtout toute la fine
équipe, que l’on peut entrevoir parmi la montagne de cadavres de bières ! On se joint à ce
rituelle et Théo nous explique ce qui nous attend demain. Au programme, une entrée du
Réseau du Verneau : La baume des crêtes, objectif, atteindre le collecteur de la cavité, et
remonter la rivière souterraine jusqu’au siphon amont empêchant la jonction avec le gouffre
Jérusalem ! Et c’est aux environs de 2 heures du matin, que nous partons nous coucher, pour
être d’attaque à 7 heures ! L’heure du clairon !



Samedi 19/01/2019 :
C’est à 7h30 que François débarque dans les chambres réveiller les fiers soldats des
cavernes ! « Il est 7h30… vu que personne ne se lève je viens vous réveiller, vous n’avez pas
entendu votre réveil ? » demande-t-il, mais Théo lui rétorque « On n’en a surtout pas mis ».
Timidement, nous descendons rejoindre la cuisine pour prendre le petit déjeuner copieux
avec un grand choix de nourriture et de boissons chaudes ! Et en mĂŞme temps, Marion et
Sylvain arrivent ! En pleine forme, et trop réveillés pour les ours mal léchés que nous
sommes. On prépare quelques sandwichs, chacun prépare son kit personnel, et Olivier
remplit les bidons de pâtés Lorrains et barres de céréales.
Démarrage des voitures gelées vers 8h30 et arrivée sur le parking enneigé à 9h00. On
se met en tenue… tous en sous-vêtements dehors avec -9°C… c’est vraiment compliqué et
on lit la souffrance de tout le monde sur les visages… hormis pour Théo ! D’ailleurs, il se
dirige en premier avec Olivier et Sylvain vers le gouffre pour commencer Ă  Ă©quiper pendant
que le reste de la troupe fini de se changer.
Théo équipe la vire du P39 et la voie principale. Olivier équipe une deuxième voie
composée de Spits qui sont tellement neufs que la rouille l’empêche de visser correctement
les plaquettes ! Arthur équipera une troisième corde qui permet de descendre à partir du
sommet de l’entrée, sous le regard sévère de Sylvain « Ca frotte ! Rajoute une sangle ! ».
Petit à petit, nous commençons à progresser sur les cordes en place, et on descend
ce premier beau puits plein vide pour prendre pied dans une grande salle d’effondrement.
Tout le monde s’en sort très bien, et a boudé la voie douteuse d’Olivier qui ne manquera pas
de se faire entendre ! Quelques photos, et nous commençons notre descente vers la salle du
Nouvel-An. Théo continue de filer en tête pour équiper, pendant ce temps Sylvain et moi
tentons de trouver le « shunt du P10 » en allant se faufiler dans des méandres et en
escaladant quelques ressauts mais en vain.
Quelques ressauts et puis s’enchainent, et on arrive dans une salle où l’eau comment
à devenir très présente, on choisit d’y établir notre « campement », on mange quelques
barres, et tout le monde se met en néoprène pour attaque un méandre parcouru par une
rivière. Les premiers partent équiper, et Arthur, François et moi-même restons en arrière, on
fini d’ailleurs par perdre de vue les premiers et on peine à trouver le passage… « Il y a de la
rubalise, mais ça indique une vasque qui siphonne »… malheureusement, ça ne siphonne
pas… on peut y passer la tête, le passage est bien là… il est donc temps de se mouiller
sérieusement ! Et nous finissons par rattraper le peloton, pour arriver au collecteur !
Cependant, le niveau du collecteur est anormalement haut, la sortie est compromise,
nous ne pourrons pas remonter jusqu’au siphon du Jérusalem à cause d’un courant trop fort,
et d’un risque de crue assez important. On décide de nager un peu dans cette rivière et
d’aller parcourir les galeries explorables sans risques. Nous bloquons finalement sur la
première cascade d’une série de 3. On décide (après débat !) de rebrousser chemin, c’est
dommage, mais il n’est pas prudent de continuer ! On retourne au collecteur à la nage par
Ă©quipe de 2, histoire que pendant que 2 remontent le P12, les autres peuvent attendre le
torse hors de l’eau. Le froid commence à se faire sentir malgré les combinaisons en 5 mm, à
l’exception de Théo, qui avec son petit lycra 1mm, n’a toujours pas froid… je pense qu’il
n’est pas humain, mais que c’est un robot-spéléo venu d’ailleurs !
Marion, Leny et moi, sommes les premiers à remonter et à s’engouffrer dans le
méandre. Et plutôt que de prendre les cordes équipant certains ressauts qui nous élèvent
dans le méandre, on décide d’essayer de remonter le courant de la rivière en restant au
fond, afin de voir si on peut shunter tous les ressauts en suivant le parcours de l’eau… et on
peut ! on arrive à remonter l’intégralité du méandre sans prendre les cordes ou les ressauts !
Toute la troupe arrive finalement assez vite au « camp » pour se changer et manger
les pâtés lorrains achetés par Olivier. Tout le monde est surpris par ce plat local et l’apprécie.
Puis retour dans des vêtements plus secs, et on début la remontée jusqu’à la salle du
Nouvel-An. Prenant de l’avance, Sylvain et moi décidons d’aller explorer les boyaux et salles
annexes pour « tuer le temps ». Tout le monde fini par arriver dans la salle, et on s’assoit
autour d’une table de fortune pour discuter et faire quelques photos de groupes. Le groupe
se divise ensuite en deux pour remonter le P39 d’entrée équipé en triple, et l’autre moitié
fait un shooting photo autour d’un « lac », Olivier fait appel à son modèle préféré, à savoir
Théo.
Tout le monde remonte rapidement, on attend les derniers, il est 18h00, il fait nuit et
froid, et nos longes et pédales gèlent pendant l’attente. Retour dans la bonne humeur aux
voitures pour se changer et se coller aux buses de sortie de l’air chaud. Certains se vantent
même d’avoir des sièges chauffants. Puis retour de tout le monde au gîte pour un apéro bien
mérité, à l’exception des genouillères d’Arthur qui, posées sur le toit de la voiture, décident
de rester sur place. Au gîte, l’alcool et les chips abondent, on se montre les photos, on
regarde la topo pour voir précisément ce qu’on a fait, et on discute de nos projets et de nos
rêves d’avenirs en spéléo… Krubera-Voronja pour certains, Jean-Bernard, Félix-Trombe, ou le
Berger, que des géants devant lesquels nous rougissons. Certains s’absentent en quête d’un
commerce ouvert, d’autres partent en quête de genouillères en fuite, et pendant ce temps,
le Rat prépare sa recette secrète de pates au pesto.
Quelques assiettes de pates, et verres d’alcool d’algues Norvégien plus tard, Nat et
Denis se joignent à nous. La soirée bat son plein, au son des bouteilles qui s’entrechoquent,
et petit à petit, chacun va se coucher. Le gîte retrouve son calme.
Dimanche 20/01/2019
RĂ©veil difficile pour certains, le manque de sommeil et feignantise se fait ressentir.
Durant le petit déjeuner, on discute du programme de la journée, il est décidé que les
parisiens et Marion iront sous terre faire la cavité des Cavottes, pendant que Théo, Olivier,
Leny et moi-même iront nous promener, avec la compagnie des jeunes parents et d’Eliot.
L’équipe spéléo décolle vers midi, quant à nous, nous nettoyons et rangeons le
matériel ainsi que le gîte. On grignote avec le reste de pâtes et de pain, puis nous décollons
aux alentours de 13 heures. On ira finalement voir la grotte de Sarrazine et la source du
Lison où nous rejoignent Nat et Denis. On prend quelques photos, on parle d’escalade du
porche surplombant la grotte de Sarrazine, et nous irons même visiter cette dernière sur
quelques dizaines de mètres, à l’aide de la lumière éblouissante de nos smartphones.
On décide finalement vers 15h30 d’aller voir un « trop plein » du réseau, dont le
niveau est très bas, mais avec quelques centimètres d’eau dans le fond du gouffre. Avec mes
chaussures « étanches » je décide d’aller m’immerger pour voir le siphon, sous le feu des
regards de Théo et Olivier qui s’écrient « mais qu’est-ce que tu fous ??? » je continue à
avancer, rétorquant que mes superbes souliers ne craignent pas l’eau. Ce qu’ils ne savent
pas en revanche, c’est que l’eau étant trop profonde, je sens de l’eau passer dans mes
chaussettes… mais je ne leur avouerai pas cette erreur !
Nous faisons demi-tour aux voitures, et on décolle du Doubs vers 16h. Leny et moi
arrivons les premiers au local, et surprise, il a neigé à Nancy. Nous décidons de préparer
quelques boules de neige pour accueillir les deux retardataires, désespérés par ce manque
de civilité de notre part. On pointe et range le matériel au local, et c’est vers 19h40, que
nous nous séparons pour regagner nos logis respectifs.
Et c’est ainsi que se conclut ce formidable week-end de Spéléo, balades, apéros et
boutades à outrance ! J’ai été ravi de vivre ce premier moment sous terre dans l’Est avec
l’USAN et ABIMES. En espérant que nous retournerons très rapidement faire de belles
explorations !
Lucas

Participants

Christian D. , Sylvain L. , François L. , Arthur P.

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