Hotton et Laide Fosse

Date
27 janvier 2023

Durée
6h30 + 3h30

Type de sortie
Classique
Département
Etranger (E)

Massif
Ardennes

Commune
Hotton - Hamerenne

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
DĂ©placement en Belgique Ă  Hotton
Première équipe

Samedi 28/01/23 Grotte d'Hotton
Participants : Déborah, Clément P, Arthur, Sophie (CSARI), Serge (CSARI), Eric (CSARI), Evi (CSARI), Laurent (CSARI), Etienne (CSARI), Nicolas P (CSARI), André (SCB), Charles (SCB) + 1 (SCB) et moi-même (Thomas)

On descend en ascenseur ce qui n'est pas désagréable. Puis on poursuit jusqu'au front de taille, qui est à environ 50 mètres de l'entrée de la galerie.
La grotte surprend avec ces strates de calcaire verticales. Autrement, les strates, horizontales à l'origine, ont été relevées à leur niveau actuelle par la tectonique, avant que la grotte ne se développe entre les strates.
Les échelles de temps sont ahurissantes : des millions dans des dizaines de millions d'années, ou des dizaines de millions dans des centaines de millions.
Bref, c'est ahurissant en fait.
Arthur partira avec Sophie, Evi, Eric, André, Charles +1 pour prendre des photos des zones concrétionnées dans la galerie principale. Si une photo de la série est suffisamment réussie, elle aura des chances de finir sur le panneau du Geopark expliquant le karst de la région de Hotton et qui se situera à proximité de la Grotte d'Hotton.
Le front de taille est envahi d'eau (jusqu'à 40 cm de profondeur sur plusieurs mètres de long), aussi après quelques essais (vider l'eau avec les bidons ? mais la mettre où ? il faudrait une pompe et 70m de tuyau) on l'abandonne et on décide de revenir en arrière, sur les parties (humides mais pas noyées) encore à creuser pour mettre tout l'accès au gabarit.
Clément P. et Déborah vont creuser tout l'après-midi dans une tranchée de glaise plus liquide que d'habitude. Il s'avère que le front de taille est très humide, peut-être est-ce lié aux pluies abondantes des derniers temps.
Le travail a été difficile : 12 degrés et boue fraiche.
Je creuse durant une heure, une heure trente pour relier des tranchées inachevées en arrière du front de taille le plus avancé.
La terre est calée dans les côtés.
Puis, je pars discuter avec les collègues belges et Arthur me fait visiter le reste de la galerie principale, très belle.
On repère au-delà du Dromadaire, une petite galerie dans laquelle il s'introduit en désescalade, qui est pleine d'une eau transparente absente la dernière fois selon Arthur. Alimente-t-elle la remontée d'eau, se demande Arthur?
On sort les derniers de la grotte avec un peu de retard avec Clément, Deborah et Serge.
Apparemment, on a atteint une cote entre 60 et 70 mètres (vérifié par la pose des nouveaux points topos au décamètre, le 70m n'ayant pas été posé car il correspond à la partie dans l'eau).

Au retour au chalet, nous serons rejoints par les guide de la grotte touristique et par Luc pour une fondue au fromage. Soirée très sympathique qui terminera très tard, le lendemain on sentira un peu les effets du radon, toujours très présent dans ce chalet pendant les grosses soirées.

TPST 06h30




Dimanche 29/01/23 La Laide Fosse

Participants : Thomas, Deborah, Clément P, Arthur P.

On se change à -2 degrés, les champs autour sont encore blancs.
L'exercice est à recommander pour vérifier une adhésion définitive à la secte spéléologique!
La structure de la grotte de Laide Fosse est identique Ă  celle de la Grotte d'Hotton, mais ses proportions sont moindres.
Toujours ces strates relevées.
En tout cas, un ensemble fascinant.
Il est possible de la parcourir en entier en quelques heures. Difficile à décrire, on en ferait le tour en 5 heures. On n'avait pas une topographie exacte.
On descend dans la doline et on entre dans la grotte en rampant. De fait, on croisera une équipe des Ardennes (Charleville-Mézières) et une équipe d'Anvers ! Déborah équipe le premier puits (P2). Arthur fait l'escalade pour la suite afin d'aller visiter la partie supérieure de la grotte (la partie inférieure serait apparemment très étroite), Clément viendra en soutien.
L'équipe se déplace avec aisance, sans trop de difficultés induites par mon inexpérience.
Je saisis un peu mieux la nécessité de crocheter mes mousquetons dans le bon sens...
J'ai remis ma demi-lune du baudrier dans le bon sens.
On progresse jusqu'à un puits où nous ne pouvons descendre faute de corde en quantité suffisante.
On rebrousse chemin tranquillement, les équipes croisées ayant quitté la cavité avant nous.
L'étroiture à franchir au sommet du P2 s'avère moins problématique qu'escomptée, mais on s'agite bien à la passer.
La remontée de la doline demande de l'attention pour éviter une chute.
Et de nouveau, on change de tenue à 1 ou 2 degrés (ça se réchauffe dans l'après-midi, le givre a fondu !)

TPST: 03h30.



--Thomas--


Seconde Ă©quipe

Samedi 28/01/23 Grotte des Nichets
Participants : Clement N et ses copains du LUC

Je suis invité par des amis du LUC (Club spéléo de Lille université) pour participer à une désob en cours dans une doline donnant sur la grotte des Nichets.
L'objectif est de retrouver une galerie qui aurait été coupée par l'effondrement de la doline, mais dont la partie "amont" est visitable en passant par la grotte des Nichets.
La journée est fraiche mais le travail tient chaud, burineur, seaux et déblaiement toute la journée.
Leur système d'extraction des déblais est très inventif car c'est une poubelle de 100L qui sert à la fois d’ascenseur et de treuil qui permet évacuation hors de la doline.
Bonne journée de travail qui sera récompensée par le fait que la désob rejoint enfin un ciel de galerie qui semble se diriger vers le bas.

Dimanche 29/01/23 Grotte d'Hotton
Participants : Serge et Clement N.

N'ayant pas vu les dégâts causés par la montée des eaux à Hotton, je décide d'accompagner Serge pour avancer un peu la désob et chercher une solution d'évacuation de toute cette eau.
Bilan: oui l'eau est très haute et la galerie bien rangée semble s'effondrer et les déblais se remettre à leur place d'origine.
Serge va essayer pendant un temps de creuser dans l'eau (tache Ă´ combien ardue), pendant que je vais essayer de creuser un puisard pour tenter d'Ă©vacuer l'eau stagnante.
Après avoir creusé 40 cm en plein milieu de la galerie, je me rends compte d'un phénomène étrange: l'eau qui s'accumule dans le trou que je creuse ne vient pas du ruissellement des eaux de surface, mais arrive par le fond de mon trou!
La galerie entière est totalement imbibée.
J'informe Serge de ça et sa décision est prise: plus de creuse cet hiver, on reprendra en avril en espérant que d'ici là, l'eau se sera évacuée et qu'on pourra reprendre la ou on s'en était arrêté.

--Clément N--



Participants

Thomas C. , Deborah D. , Clément N. , Clément P. , Arthur P.

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