Descriptif / Compte-rendu
Abimes: Arthur, Carole, ClémentP
CSARI: Serge, Sophie, Nico, Zoe, Evi, Sacha + Jules, un étudiant de Serge
Au programme: creuse et balisage Samedi, et sortie classique Dimanche.
Seulement 3 Français pour cette fois, on devait être plus mais la grippe et autres petits soucis ont eu raison des autres.
Samedi 10/02
Il est prévu de monter la balise prévue au niveau 5, le plus proche de la surface. En plus du positionnement pour vérifier le calage topo, on veut faire des tests de voix bidirectionnels pour vérifier les capacités de la balise en mode "TPS".
L'équipe du fond est constituée de Serge, Arthur, Nico, et Sacha (arrivé en vélo la veille). Nicolas a soudé des outils pour aider à la creuse, il lui tarde d'aller les tester.
Pendant que tout ce petit monde descend, Clément reste en surface avec Charles, Jules et Carole.
En attendant que la balise soit posée et allumée (rdv à partir de 12h15), Charles montre à Jules l'emplacement de plusieurs affleurements calcaires à la verticale de la grotte dont Jules prend les relevés.
A l'heure prévue on se retrouve aux alentours du point estimé, mais aucun signal n'est audible, on en profite pour casser la croûte. Le temps passe mais toujours rien. A 13h, Clément commence à se dire que la balise a du merder. Il prévoit de descendre pour essayer de la réparer, et commence à montrer la technique de localisation à Carole, qui avait prévu de rester en surface et pourrait faire le relevé.
Pile à ce moment là , on entend enfin le signal ! Parfait ! Mieux qu'une explication en l'air, Carole fera réellement la localisation avec l'aide de Clément. On plante un piquet de repère, et on mesure la position au téléphone.
Les tests de voix sont semi-concluants : Clément entend parfaitement Arthur (qui n'est qu'une quinzaine de mètres plus bas), mais l'autre sens ne passe pas, Arthur n'entend que les bips du mode balise. Clément soupçonne un problème logiciel, qui sera investigué plus tard au chalet. Pas grave, la localisation marche et on refera un test le lendemain sur le 2eme point prévu ! (ou pas).
Clément descend ensuite rejoindre les autres en direction du chantier, pendant que les autres continuent leur balade géologique en direction de la carrière.
En arrivant Clément ne voit personne, et commence par aller voir le niveau d'eau au dromadaire. Le lac est plein, encore plus que d'habitude (malgré le vidage de la séance précédente). Pire : le fond du puits derrière le dromadaire est plein d'eau également (alimenté par les gours qui ruissellent), chose qui n'était arrivé qu'une seule fois avant: la fois où on n'avait pas pu creuser du tout. Ca ne sent pas bon pour le chantier.
Ne sachant pas si les autres sont dans le chantier ou pas encore revenus, Clément monte rechercher la balise "au niveau 5". Il croise les autres qui sont en train de redescendre. Après discussion, en fait la balise est posée au niveau 4, parce que la première équipe s'est un peu perdu en montant (partie sur une mauvaise corde, expliquant le retard) et pensait être au 5 avant de constater son erreur une fois la balise posée. Pas grave, le signal passait tout de même très bien, l'important est que la position exacte ait été relevée.
Maintenant, après avoir pris toutes les précautions pour garder propre les niveaux 3, 4 et 5 qu'il faut préserver, direction le chantier, où on va pouvoir se salir !
Hélas, on se rend vite compte qu'on n'ira pas très loin : une énorme flaque d'eau à 20m de l'entrée bloque la progression. On n'a pas envie d'aller plus loin, se rappelant les conditions de creuse de l'an dernier où le fond était innondé. Et là l'eau est encore plus haute ! (record battu).
En fait, en se mouillant un peu, Clément constatera que même si on avait voulu il est impossible d'aller plus loin : le boyau siphone vers les 25m ! (ou alors voute-mouille à 1-2 cm près, mais on n'a pas envie d'aller vérifier). On creusait pour atteindre un nouveau siphon, mais on ne s'attendait pas à ce qu'il vienne jusqu'à nous.
Bref, peine perdue pour cette fois, il faudra revenir au printemps quand la météo sera plus sèche. Arthur creusera quand même le sol pour favoriser l'infiltration : l'eau semblait être légèrement descendue, mais pas assez pour continuer le chantier. Au total 6 bidons seront quand même sortis pour aplanir les premiers mètres du boyau.
Il est l'heure de ressortir pour faire les courses et préparer la fondue du soir.
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Dimanche 11/02 : sortie "classique"
Le dimanche, on avait de toute manière prévu une sortie classique. Après quelques discussions, et vu les dernières pluies, on se décide pour Hotton, mais cette fois côté aval, pour aller dans le niveau supérieur qui se trouve un peu avant la cascade. Il y a une vire et des puits, ça fera travailler un peu la corde aux jeunes du Csari.
On avait à l'origine prévu de faire un second balisage à cet endroit (pour avoir un point côté aval). Mais, le mieux étant l'ennemi du bien, en essayant de corriger le problème de voix unidirectionnelle, Clément a réussi à casser une des 2 balises la veille au soir. Rien de grave, ça sera corrigé à la maison en ressoudant un composant à 1€, mais pas réparable sur place. Donc pas de balisage pour ce dimanche.
On veut équiper la vire qui part du niveau touristique, on commence donc par attendre que le groupe de touristes en visite remonte. Une fois le champ libre, on cherche à équiper la vire qui, d'après les descriptions, partirait du haut de la passerelle. On trouve les 2 premiers points, puis arrivés sur une coulée de calcite, plus rien et ça glisse. On se demande si c'est vraiment là , les points qu'on a trouvé pouvaient aussi être plus anciens ou avoir aidé au montage de la passerelle. Ne trouvant pas la suite, on abandonne ce plan.
On descend l'escalier pour arriver en bas d'une corde en fixe. Clément monte prudemment en semi-escalade et en s'assurant sur la corde. Elle est en bon état (y compris amarrages) mais ça frotte en haut donc on installe notre propre corde avec des fractionnements, les autres suivent.
En haut, une vire est cette fois en fixe, on la suit jusqu'à ce qu'elle parte vers une corde descendante. On ne descend pas, et on remplace même un de ses mousquetons en fixe (sérieusement corrodé) par un maillon rapide.
Pour notre part, on veut rester en haut, donc on continue la vire avec notre corde. L'équipement n'est pas aisé: les points sont espacés et nécessitent de progresser en faisant des pas d'escalade. Il ne faut pas glisser, et à certains endroits il faut ruser pour trouver des amarrages naturels sur concrétion (dont au moins un, moyennement fiable, aura surtout pour but de rassurer Clément pendant l'équipement). Mais une fois l'équipement terminé c'est OK du point de vue sécurité et tout le monde passe sans encombre sur la vire.
On arrive au niveau supérieur au dessus de l'entrée de la cascade: il n'est pas long mais joli car assez concrétionné. On mange à ce niveau, puis on redescend par la corde en fixe de l'autre côté.
Celle-ci nécessite de passer par une déviation un peu compliquée à la descente, ce qui n'est pas sans poser problème à certains. L'astuce pour rester au plus près de la dev est de faire toboggan sur le rocher à gauche (quand on descend face à la paroi). Sinon, on n'a plus de pieds et c'est compliqué de retirer/remettre la dev. Mais malgré différentes techniques employées, tout le monde finit par s'en sortir pendant que Clément redescend par l'autre côté pour déséquiper.
Si on doit retourner à ce niveau pour un balisage, il sera clairement plus efficace de repasser par la corde en fixe (en bon état y compris les amarrages).
Pour finir, petit passage par la cascade afin de voir ce qu'elle donne en fin de crue et on remonte par le réseau touristique, juste à temps avant le dernier groupe de touristes.
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