Trou Souffleur d'Albion

Date
Du 01 mai 2009 au 10 mai 2009

Durée


Type de sortie
Camp
Département
Vaucluse (84)

Massif
Plateau d'Albion

Commune
Saint-Christol

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Un camp de dix jours avec une seule cavité comme objectif, voilà qui est inhabituel. Mais il s'agit du Souffleur, un -600 pas facile qui nous a laissé un sacré souvenir lors de notre descente en 2003.

Six ans déjà qu'avec Delphine et Kratof, nous avions profité du dernier jour avant le déséquipement du gouffre. Je me souviens d'une succession de beaux puits toujours plus grands, jusqu'au P114 immense, d'un équipement hors crue pas facile, d'une rivière magnifique, et puis d'une remontée longue, fatigante...

Cette fois, nous allons descendre nos 8 ou 9 kits de cordes et les ressortir. Nous profitons d'un gîte immense et tout confort, et du temps ensoleillé qui nous accompagnera toute la semaine. Nous constituons deux équipes qui se relaient sous terre un jour sur deux.

Le début est difficile. Dès l'entrée, le méandre des Absents met nos organismes peu entrainés à rude épreuve. L'objectif de -200 n'est pas atteint le premier jour. C'est chose faite le lendemain avec 2 kits déposés derrière le méandre de l'Ankou. Un méandre rarement étroit mais long et qui sollicite bras et jambes en opposition : avec ou sans kit, ce n'est pas le même !

Les puits de l'Astrolable et Aymé sont descendus le 3e jour par Jean, Alain et Sylvain. Philippe et Xavier nous ont rejoint, mais Delphine est hors course à cause de son dos : c'est donc à quatre avec Olivier que nous attaquons les derniers puits. D'abord les petits puits, bien arrosés. Cela n'est pas étonnant vu le niveau et le débit que nous avons constatés la veille à la Fontaine de Vaucluse... L'équipement est hors crue juste ce qu'il faut. Il faut se décaler sans cesse, fractio, déviation. Ça passe bien, mais c'est long.

Et voilà le puits Gendre. Énorme ! Impressionnant. Je pars mal, et au bout de quelques mètres je suis pendu à mon fil sous les gouttes. Impossible de penduler vers la paroi, j'ai beau chercher, je ne vois rien. Je remonte avec mes deux kits accrochés aux côtés. Philippe m'indique un autre spit pour faire un grand Y. En l'absence d'autre volontaire, j'y retourne : cette fois c'est bon.

La suite consiste à chercher des amarrages sur la droite pour s'écarter. Mais où sont-ils ?! Il me faut de longs moments pour progresser. Au milieu du puits, je ne trouve plus rien. J'hésite et je finis par fractionner sur un becquet. Je pose une dyneema. Je la double. J'amarre. Je regarde encore. Pour descendre, pas de problème, mais il faudra être vigilant à la remontée pour ne pas décoiffer le becquet...

Nouveau pendule, et miracle : quelques mètres plus loin, bien cachée, une plaquette en fixe me permet de fractionner proprement. Le crochet goutte d'eau est une nouvelle fois bien utile. La première C90 se termine, mais je me convaincs que j'aurai un autre spit quelques mètres plus bas. Raté. Je remonte pour rabouter à l'amarrage. Deuxième C90, ça continue encore, toujours. Je vois le fond. Mais non, c'est un palier. Je traverse et j'équipe le dernier jet. Ça goutte. Tant pis, je file. LIBRE.

Sans attendre, je descends vers la rivière. Impétueuse. Elle blanchit les gros blocs sur son passage. Passé un nouveau talus, nous pouvons prendre pied dans le lit. Nous progressons vers l'aval et butons assez vite sur un passage bas. Je n'ai pas l'impression que nous soyons déjà arrivés à la voûte basse pourtant. C'est une vraie baignade que nous avons devant nous, sans certitude de pouvoir continuer derrière. Nous décidons de faire demi-tour.

Au tour de la 2e équipe le lendemain. Quelques photo et début du déséquipement. Les kits sont posés à l'entrée de l'Ankou. Nous allons les chercher avec Philippe et Xavier le matin suivant. Nous avons peu de temps car Xavier prend un train à Avignon en fin d'après-midi. Olivier est la deuxième victime du Souffleur. Pour lui, de vilaines brûlures à la main, sans doute de carbure. Une troisième journée est consacrée à la fin du déséquipement.

Nous avons tout le samedi pour laver toute cette débauche de matériel. Nous y passons plusieurs heures dans le lit du Toulourenc. Dimanche, nous rentrons à Paris, avec une étape à la cave Terra Ventoux, coup de coeur du guide Hachette. Sur la route, la pluie est là, comme pour nous signifier que les vacances sont bien finies. Nous allons pouvoir nous reposer...

PhilippeK

Participants

Jean C. , Sylvain C. , Alain G. , Philippe K. , Delphine M. , Olivier P. , Xavier P. , Philippe T.

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